Les racines chrétiennes de l'Europe


Défense du catholicisme France : notre religion en danger Appel aux chrétiens de France Laicité : mise au point
Pétitions France : le lundi de Pentecôte Europe : l'héritage chrétien Europe : entrée de la Turquie dans l'UE ?

10 JANVIER 2009 - Communiqué de presse de Carl Lang, député européen
Candidat à l'élection européenne de juin 2009 pour la circonscription Nord Ouest

APPEL DU MONT SAINT- MICHEL À LA RÉSISTANCE NATIONALE ET EUROPÉENNE

C'est sur ce Mont Saint-Michel dédié à l'archange qui terrassa le dragon, à l'archange "chef des armées célestes" qui appela Jeanne d'Arc à sauver le royaume de France, sur ce lieu qui symbolise les valeurs de la France éternelle et les racines chrétiennes de l'Europe, sur cette terre d'Occident que j'ai choisi de lancer cet appel à la résistance nationale et européenne.

Jamais dans l'histoire de la France et de l'Europe nos valeurs de civilisation n'ont été autant menacées, jamais l'identité de nos peuples et de nos cultures provinciales et nationales n'ont été autant mises en péril, jamais les droits des peuples d'Europe à disposer d'eux-mêmes et à rester eux-mêmes n'ont été autant bafoués, jamais l'Europe n'a connu de telles menaces sur son identité et sur l'identité même de ses Nations.

Notre devoir politique est de revendiquer haut et fort les droits historiques, politiques, démocratiques, culturels, économiques et sociaux de nos peuples et de nos Nations d'Europe, d'affirmer notre projet de préférence nationale et européenne, de protection nationale et européenne.

Nos identités et nos cultures provinciales et nationales, nos valeurs communes, helléniques, latines, humanistes et chrétiennes qui fondent la civilisation européenne doivent forger le socle d'un nouveau modèle politique européen pour le XXIème siècle.

Les dirigeants de l'Europe apatride de Bruxelles suscitent l'hostilité des peuples parce qu'ils s'opposent à l'Europe réelle et historique et veulent imposer à tout prix un modèle artificiel, supranational et centralisateur qui est la négation de l'essence même de la véritable Europe des peuples et des Nations.

Les peuples libres qui ont rejeté ou refusé l'internationalisme communiste ne souhaitent pas se soumettre à l'internationalisme ultralibéral.
Nous ne voulons ni du modèle mondialiste financier et ultralibéral, ni du modèle altermondialiste collectiviste et marxiste. Ces deux systèmes doivent être combattus et rejetés.

L'affirmation du principe national et le retour de l'Etat national sont plus que jamais une nécessité, non seulement politique, mais aussi économique et sociale.

L'idéologie dominante des extrémistes du marché ouvert et du libre-échange planétaire est économiquement et socialement criminelle. C'est au nom de ce dogme économique que sont sacrifiés nos paysans, nos pêcheurs, nos industries, nos travailleurs, nos politiques familiales et nos droits sociaux. Désindustrialisation, délocalisations, chômage, régression sociale, précarité et nouvelle pauvreté sont les fruits amers du régime de collaboration euro-mondialiste des institutions européennes et des gouvernements.

Aux ravages du mondialisme libéral et financier s'ajoutent les ravages du mondialisme migratoire, facteur de destruction et de désintégration de nos identités. L'immigration continue et planétaire est devenue une immigration de peuplement et sera demain, si les Européens ne réagissent pas, une immigration de remplacement. Prise en main par les mouvements islamistes, elle entrainera la destruction de notre civilisation et de nos libertés.

Les peuples d'Europe doivent, aujourd'hui et avant qu'il ne soit trop tard, relever ces défis économiques, sociaux, démographiques, institutionnels, politiques, culturels, spirituels et historiques en affirmant leur volonté de mettre en place une nouvelle Europe libre et démocratique des nations souveraines, forte de ses valeurs, de son indépendance, de sa puissance et de son identité.

Il n'y a pas de fatalité au déclin économique et à la décadence historique. Nous avons le choix entre le renoncement et l'action, entre l'abandon et la volonté, entre la soumission et la résistance, entre la déchéance et le renouveau.

Nous faisons, nous, nationaux et patriotes français, par cet appel à la résistance nationale et européenne, le choix de l'engagement et de l'Espérance.

Vive le peuple français !
Vive la France !
Vive l'Europe des Nations !

Carl LANG,
Mont Saint-Michel, le 10 janvier 2009

Parlement Européen - Bât. Bâtiment D4 - 04M093. 60, rue Wiertz / Wiertzstraat 60. B-1047 Bruxelles/Brussel - BELGIQUE
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03 DECEMBRE 2008 - Lettre de Benoît XVI
aux Conseils pontificaux de la culture et pour le dialogue interreligieux
à l'occasion de la journée d'études organisée sur le thème : « Culture et Religion en dialogue »

Benoît XVI a adressé ce message au président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, et au président du Conseil pontifical de la culture, Mgr Gianfranco Ravasi, à l'occasion de la journée d'études organisée par ces deux dicastères, jeudi dernier, 4 décembre, sur le thème : « Cultures et Religions en dialogue », et ceci dans le cadre de l'année du Dialogue interculturel promue par l'Union européenne.

« C'est justement en cette heure, parfois dramatique, que, même si hélas de nombreux Européens semblent ignorer les racines chrétiennes de l'Europe, celles-ci sont vivantes, et devraient tracer le chemin et nourrir l'espérance de millions de citoyens qui partagent les mêmes valeurs », affirme Benoît XVI.

L'Europe contemporaine, fait observer le pape, est « le fruit de deux mille ans de civilisation » et elle plonge ses racines à la fois dans l'immense patrimoine d'Athènes et de Rome, et surtout dans le « terrain fécond du christianisme » qui s'est révélé capable de « créer de nouveaux patrimoines culturels tout en recevant la contribution originale de chaque civilisation ».

Benoît XVI relève l'un de ces fruits : la naissance d'un nouvel humanisme. « Le nouvel humanisme, issu de la diffusion du message évangélique, exalte, affirme le pape, tous les éléments dignes de la personne humaine et de sa vocation transcendante, en les purifiant des scories qui obscurcissent le visage de l'homme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu ».

Le pape voit dans ce passé et ce présent européen une responsabilité particulière de ce continent envers toute l'humanité. « L'Europe nous apparaît ainsi aujourd'hui comme un précieux tissu, dont la trame est formée par les principes et les valeurs jaillies de l'Evangile, a-t-il expliqué, alors que les cultures nationales ont su broder une immense vérité de perspectives qui manifestent les capacités religieuses, intellectuelles, techniques, scientifiques et artistiques de l'Homo europeus. Dans ce sens, nous pouvons affirmer que l'Europe a eu et a encore une influence culturelle sur l'ensemble du genre humain, et qu'elle ne peut pas manquer de se sentir particulièrement responsable non seulement de son avenir, mais aussi de celui de l'humanité tout entière ».

Le dialogue, ajoute le pape, est une tâche pour l'Eglise aujourd'hui. « L'Eglise, insiste-t-il, doit entrer en dialogue » avec ce monde « pluraliste » dans lequel elle vit, et les croyants doivent être « toujours prêts à promouvoir des initiatives de dialogue interculturel et interreligieux, afin de stimuler la collaboration sur des thèmes d'intérêt réciproque comme la dignité de la personne humaine, la recherche du bien commun, la construction de la paix, le développement ».

Or le pape précise les critères d'un dialogue « authentique » : il doit éviter de « céder au relativisme et au syncrétisme » et être animé « d'un respect sincère pour les autres et d'un généreux esprit de réconciliation et de fraternité ».

C'est pourquoi le pape encourage ceux qui se dédient « à la construction d'une Europe accueillante, solidaire, et toujours plus fidèle à ses racines ».

Il invite les croyants à « contribuer non seulement à garder jalousement l'héritage culturel et spirituel qui les caractérisent, et qui fait partie intégrante de leur histoire », mais aussi à rechercher des « voies nouvelles pour affronter de façon adéquate les grands défis qui caractérisent l'époque post-moderne ».

Il cite notamment cinq défis : « la défense de la vie de l'homme à chacune de ses phases », « la protection de tous les droits de la personne et de la famille », « la construction d'un monde juste et solidaire », le « respect de la création », et, justement, « le dialogue interculturel et interreligieux ».

Benoît XVI souligne que le « dialogue » est une « priorité » pour l'Europe, et que « la diversité doit être accueillie comme un fait positif », c'est-à-dire qu'il ne suffit pas de reconnaître « l'existence de la culture de l'autre », mais il faut aussi « désirer en recevoir un enrichissement ».

Source : Agence Zenit
Lettre intégrale en italien sur le site du Vatican


JUIN 2008 - L'héritage chrétien de la culture européenne

Dans une vidéo diffusée par Gloria.tv, Mgr POUPARD insiste sur l'identité chrétienne de l'Europe.


A moins d’un mois de la présidence française de l’Union européenne, le Cardinal français Paul Poupard dépasse la délicate question des racines chrétiennes de l’Europe en insistant sur l’aspect actuel à travers son identité chrétienne...


12 MAI 2007 - Message de Benoît XVI
aux participants de l’édition 2007 du rassemblement œcuménique européen de Stuttgart
sur le thème : « Ensemble pour l’Europe »

La Journée a rassemblé des représentants de quelque 250 communautés et mouvements catholiques, protestants, orthodoxes et anglicans, « désireux de mettre leurs capacités, charismes, engagements au service de la société, et plus particulièrement d’une Europe unie dans la diversité ».

Message du pape Benoît XVI

C’est avec une grande joie que je me fais l’interprète de Sa Sainteté Benoît XVI auprès des promoteurs, des organisateurs et des nombreux participants au rassemblement « Ensemble pour l’Europe 2007 », qui se déroulera à Stuttgart le 12 mai prochain, pour leur transmettre ses plus cordiales salutations. (…)

L’initiative « Ensemble pour l’Europe », née d’une heureuse intuition oecuménique de groupes, associations, communautés et mouvements catholiques, évangéliques, orthodoxes et anglicans, naît du besoin de réaffirmer ensemble la fidélité à l’Évangile, dans une Europe qui risque de perdre ses valeurs originaires et de renoncer à ses origines chrétiennes.

Les paroles de notre bien aimé Jean-Paul II sont frappantes par leur grande actualité : « Je voudrais mentionner la perte de la mémoire et de l’héritage chrétiens, accompagnée d‘une sorte d‘agnosticisme pratique et d’indifférentisme religieux, qui fait que beaucoup d‘Européens donnent l’impression de vivre sans terreau spirituel et comme des héritiers qui ont dilapidé le patrimoine qui leur a été légué par l’histoire. » (Exhortation Apostolique Post-synodale Ecclesia in Europa, 7).

À cette considération fait écho le Pape Benoît XVI, qui, depuis le début de son pontificat, ne perd aucune occasion de rappeler l’importance de sauvegarder l’héritage chrétien, richesse propre au continent européen. L’appel à ne pas perdre nos racines constitue en quelque sorte une invitation renouvelée à oeuvrer concrètement pour que ceux qui croient en Christ, appartenant à différentes confessions, unissent leurs efforts au service d’une cause tout à fait d’actualité. Il s’agit de défendre un patrimoine humain et spirituel indispensable au développement authentique de l’Europe. […]

Sa Sainteté formule donc le souhait que le prochain rassemblement « Ensemble pour l’Europe » fasse grandir le désir de communion qui anime mouvements et communautés de laïcs de différentes Églises, qu’il contribue à faire disparaître les préjugés, à surmonter les nationalismes et les barrières historiques et qu’il porte à s’engager afin que la dimension spirituelle ne disparaisse pas de l’Europe des temps postmodernes.

En effet, les efforts humains ne serviraient à rien si l’on faisait fi du soutien de Dieu, parce que « Si le Seigneur ne bâtit la maison, ses bâtisseurs travaillent pour rien » (Ps 127). C’est en comptant sur l’aide du Tout-Puissant que l’on peut regarder avec confiance le présent et l’avenir ; que l’on peut œuvrer avec courage et persévérance, sachant que c’est toujours le Père du Ciel, Père prévoyant et qui prend soin de ses enfants, qui rend fécond leur humble labeur, lorsqu’ils sont désireux d’accomplir sa volonté « sur la terre comme au ciel ».

C’est dans cet esprit que le Pape Benoît XVI invoque la bénédiction de Dieu sur tous les participants à cet événement de haut intérêt. De mon côté, je désire assurer chacun de ma prière, et adresser à tous mes plus cordiales salutations.

Cardinal Tarcisio Bertone Secrétaire d’État du Vatican

Source : Agence Zenit


24 MARS 2007 - Discours de Benoît XVI
aux participants au congrès de la Communauté Européenne (COMECE)

…Tout cela fait apparaître clairement que l'on ne peut pas penser édifier une authentique "maison commune" européenne en négligeant l'identité propre des peuples de notre continent. Il s'agit en effet d'une identité historique, culturelle et morale, avant même d'être géographique, économique ou politique ; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le christianisme a contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique, mais fondateur à l'égard de l'Europe. Ces valeurs, qui constituent l'âme du continent, doivent demeurer dans l'Europe du troisième millénaire comme un "ferment" de civilisation. Si elles devaient disparaître, comment le "vieux" continent pourrait-il continuer de jouer le rôle de "levain" pour le monde entier ?

Si, à l'occasion du 50 anniversaire des Traités de Rome, les gouvernements de l'Union désirent s'"approcher" de leurs citoyens, comment pourraient-ils exclure un élément essentiel de l'identité européenne tel que le christianisme, dans lequel une vaste majorité d'entre eux continue de s'identifier ?

N'est-il pas surprenant que l'Europe d'aujourd'hui, tandis qu'elle vise à se présenter comme une communauté de valeurs, semble toujours plus souvent contester le fait qu'il existe des valeurs universelles et absolues ? Cette forme singulière d'"apostasie" d'elle-même, avant même que de Dieu, ne la pousse-t-elle pas à douter de sa propre identité ? De cette façon, on finit par répandre la conviction selon laquelle la "pondération des biens" est l'unique voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime d'intérêts particuliers différents, il se transforme en mal commun chaque fois qu'il comporte des accords qui nuisent à la nature de l'homme.

Une communauté qui se construit sans respecter la dignité authentique de l'être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l'image de Dieu, finit par n'accomplir le bien de personne. Voilà pourquoi il apparaît toujours plus indispensable que l'Europe se garde d'adopter un comportement pragmatique, aujourd'hui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si celui-ci était l'inévitable acceptation d'un prétendu moindre mal. Ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, au fond ne l'est pas, précisément parce qu'il nie la dimension de valeur et d'idéal qui est inhérente à la nature humaine. De plus, lorsque s'ajoutent à ce pragmatisme des tendances et des courants laïcistes et relativistes, on finit par nier aux chrétiens le droit même d'intervenir en tant que tels dans le débat public ou, tout au moins, on dévalorise leur contribution en les accusant de vouloir sauvegarder des privilèges injustifiés. A l'époque historique actuelle, et face aux nombreux défis qui la caractérisent, l'Union européenne, pour être le garant valide de l'Etat de droit et le promoteur efficace de valeurs universelles, ne peut manquer de reconnaître avec clarté l'existence certaine d'une nature humaine stable et permanente, source de droits communs à toutes les personnes, y compris celles-là mêmes qui les nient. Dans ce contexte, il faut sauvegarder le droit à l'objection de conscience, chaque fois que les droits humains fondamentaux sont violés.

Chers amis, je sais combien il est difficile pour les chrétiens de défendre inlassablement cette vérité de l'homme. Mais ne vous lassez pas et ne vous découragez pas ! Vous savez que vous avez le devoir de contribuer à édifier, avec l'aide de Dieu, une nouvelle Europe, réaliste mais non pas cynique, riche d'idéaux et libre de toute illusion ingénue, inspirée par la vérité éternelle et vivifiante de l'Evangile. Pour cela, soyez présents de façon active dans le débat public européen, conscients que celui-ci fait désormais partie intégrante du débat national, et unissez à cet engagement une action culturelle efficace. Ne vous pliez pas à la logique du pouvoir pour lui-même ! Que l'avertissement du Christ soit pour vous un encouragement et un soutien constant : si le sel vient à s'affadir, il n'est plus bon à rien qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens (cf. Mt 5, 13). Que le Seigneur rende fécond chacun de vos efforts et qu'il vous aide à reconnaître et à valoriser les éléments positifs présents dans la civilisation actuelle, en dénonçant toutefois avec courage tout ce qui est contraire à la dignité de l'homme.

Source : Europe pour le Christ


14 DECEMBRE 2006 - Discours de l’archevêque d’Athènes et de toute la Grèce

Les valeurs menacées de la civilisation européenne, par S. B. Christodoulos

« Les conditions qui, aujourd’hui, informent le nouveau visage du monde, de l’Europe plus particulièrement, requièrent de notre part (…) de la vigilance pour signaler à temps tout ce qui menace les valeurs et les structures de la civilisation européenne profondément imprégnées de la foi chrétienne », a fait observer S. B. Christodoulos, Archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, ce matin au Vatican.

L’archevêque a tout d’abord rappelé les saints qui ont apporté l’Evangile à la Grèce et à Rome, et les récents échanges de visites fraternelles entre Rome et Athènes, dont celle de Jean-Paul II en 2001.

Il disait l’espérance de voir l’unité eucharistique entre catholiques et orthodoxes en disant : « Le souvenir de tout ceci, ainsi que la vive espérance de transcender les obstacles dogmatiques qui entravent le chemin de l’unité dans la foi, enrichissent notre prière et renforcent notre volonté de vivre par le consensus la pleine unité, et de communier au Corps et au Sang précieux du Seigneur dans la même Coupe de Vie. À cet effet, nous souhaitons à la Commission mixte internationale, chargée du dialogue entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique romaine, de réussir dans ses travaux ».

A propos de la défense des valeurs de l’Europe et de la vie humaine, l’archevêque précisait : « Les conditions qui, aujourd’hui, informent le nouveau visage du monde, de l’Europe plus particulièrement, requièrent de notre part – en notre qualité de pères spirituels des membres pieux de nos Églises – de la vigilance pour signaler à temps tout ce qui menace les valeurs et les structures de la civilisation européenne profondément imprégnées de la foi chrétienne : le courant prônant la déchristianisation progressive de l’Europe, visant l’exclusion de l’Église de la vie publique et sa marginalisation sociale ; les problèmes créés par le déplacement de milliers de réfugiés et de migrants de toute origine ; les dangers issus du fanatisme religieux ; les développements présomptueux, touchant les limites de l’offense au sens grec ancien du terme, de la biotechnologie en matière de génétique ; le fossé qui se creuse davantage entre riches et pauvres ; les risques auxquels la jeunesse est exposée ; l’éventualité d’un conflit de civilisations et de religions ; le besoin de préserver l’identité spirituelle et culturelle des citoyens européens et de la famille, cellule de la société ; l’avilissement et la dévalorisation de l’être humain, de surcroît souvent sous le couvert des droits de l’homme ; la frénésie de consommation cultivée par tous les moyens et, son corollaire, la production d’un mode de vie conditionné dont le plaisir est l’unique valeur quel qu’en soit le prix psychique ».

Il insistait sur la « contribution du discours orthodoxe, théologique et pastoral » comme « absolument nécessaire ». « L’Église, disait-il, (…) sent que, dans le monde contemporain extrêmement médiatisé, elle doit adopter les moyens de communication modernes et parler le langage actuel à l’homme de notre temps. Cela, sans que ces moyens techniques n’altèrent Son discours ni que Son message ne se plie à la technique communicationnelle. Elle se sent obligée de s’opposer à l’État et aux superpuissances de ce monde, lorsqu’elle considère que leurs décisions entament l’image vivante de Dieu sur terre. Cela, sans céder à la tentation de se sentir elle-même une puissance de ce monde ».

Source : Agence Zenit - 14 décembre 2006


01 DECEMBRE 2004 - Déclaration de don Pascual Chavez, Recteur Majeur des Supérieurs Salésiens
dans son discours d’ouverture de la rencontre des provinciaux salésiens

"Le principal souci est suscité par la conviction qui se cache derrière le laïcisme anticatholique actuel, c'est-à-dire que l'humanisme et le christianisme sont deux réalités qui s'excluent mutuellement, mieux, qu'entre le christianisme catholique et les principes dans lesquels se reconnaît l'Europe comme institution, il existe une incompatibilité substantielle."

Le père Chávez a indiqué quelques éléments négatifs dérivant de cette incommunicabilité : "insignifiance de l'Eglise, dissolution de la famille, rupture des chaînes de transmission de la foi et des valeurs, refus de tout ce qui peut être catholique".

© Agence internationale salésienne d’information - 02 décembre 2004


19 JUIN 2004 - Déclaration de la Conférence épiscopale polonaise
à propos de l'adoption de la Constitution de l’Union Européenne le 18 juin dernier

Malgré la conviction d'une grande partie des habitants de l'Europe, exprimée à plusieurs reprises dans les appels du Souverain Pontife, des épiscopats nationaux - y compris de l'épiscopat polonais - et contre la prise de position des autorités d'autres Eglises chrétiennes, le Texte du Traité constitutionnel de l'Europe, approuvé hier au cours du sommet de Bruxelles, ne contient aucune référence aux racines chrétiennes de notre continent.

Nous constatons ce fait avec indignation, comme une falsification de la vérité historique et une marginalisation consciente du christianisme, qui a été pendant des siècles et qui continue à être la religion d'une grande partie des Européens.

Le laïcisme idéologique, qui a trouvé sa manifestation dans les prises de position de certains gouvernements européens, suscite notre ferme opposition et une préoccupation pour le destin futur de l'Europe. On ne peut pas, en effet, construire la maison commune européenne en falsifiant l'histoire du vieux continent et en imposant une vision laïque à l'Europe tout entière.

Face à cette situation, nous exhortons tous les hommes de bonne volonté à réfléchir sur l'avenir d'une Europe construite en omettant ses valeurs fondamentales.

S.Exc. Mgr Józef Michalik, Président de la Conférence épiscopale; S.Exc. Mgr Stanislaw Gadecki, Vice-Président; S.Exc. Mgr Piotr Libera, Secrétaire général

De Varsovie, le 19 juin 2004

© L'Osservatore Romano - 22 juin 2004


FEVRIER 2004 - Je demande que l'origine chrétienne de l'Europe soit reconnue.

"Il est temps d'agir !"

- Trouvez-vous normal que l'Europe se constitue sans faire référence à Dieu alors que les libertés fondamentales des nations européennes sont issues du christianisme ?
- Trouvez-vous normal que le texte fondamental de l'Europe ne fasse pas référence à Dieu alors que toutes les constitutions des pays membres s'y réfèrent, y compris la France avec "l'Être suprême" ?

Vous et moi le savons, la référence à Dieu, et aux valeurs issues de l'Évangile, dans un traité ayant force de loi, protégera durablement la liberté religieuse en Europe. Elle permettra un plus grand respect de la personne et de ses droits fondamentaux.

Les jeux ne sont pas faits. La question du préambule est encore au cœur des tractations entre les différents gouvernements européens.
Déjà 700 000 signataires, 60 millions d'Européens ont franchi le pas....
Vous pouvez faire basculer la situation suivant les résultats, déjà encourageants, de ce premier référendum d'initiative populaire.
En Italie, au Portugal, en Allemagne, en Pologne et en France, partout des chrétiens se mobilisent. De toute l'Europe, 360 parlementaires l'ont signée.
Je compte beaucoup sur votre action.

Signez la pétition officielle en cliquant ICI

Je vous demande également d'envoyer dès aujourd'hui ce mail à TOUT votre carnet d'adresses en leur demandant de faire circuler d'urgence eux-mêmes cette importante pétition.

Nous poursuivons une intense action auprès des députés européens.
Nous organisons le 5 mars 2004 au sénat un colloque pour les parlementaires français.
Avec votre participation dès aujourd'hui, c'est le million de signatures que nous pourrons déposer à la présidence irlandaise avant le Conseil européen du 25 mars.
Faisons en sorte que jamais nos enfants ou nos petits enfants puissent nous dire : " Mais comment avez-vous pu laisser passer cela ! ".

Très amicalement,

Philippe de Saint-Germain
Délégué général de la Fondation de Service Politique

Fondation de Service Politique



NOVEMBRE 2003 - Lancement d’une pétition pour la reconnaissance de l’héritage chrétien de l’Europe

« Dieu a sa place en Europe ». Tel est le titre de la campagne lancée début octobre par la Fondation de Service Politique pour sensibiliser les parlementaires européens, les médias, et plus largement tous les citoyens européens, à l’importance de la reconnaissance de l’origine chrétienne de l’Europe dans le futur traité fondateur de l’Europe.

Depuis le 4 octobre 2003, les chefs d’Etat et de gouvernement européens négocient pour ratifier le futur texte constitutionnel de l’Europe réunifiée. Or les différentes versions du projet de traité présentées par M. Valéry Giscard d’Estaing ont toujours écarté la référence à l’héritage chrétien. Trouvez-vous cela normal ?
Le 8 octobre, à Bruxelles, un groupe de députés européens a lancé une vaste pétition pour mobiliser les citoyens de tous les pays de la Nouvelle Europe afin de faire entendre leurs voix.
Ce qui est en jeu, c’est la protection de la liberté religieuse et les droits fondamentaux de la personne dans la nouvelle Europe. Dans le plein respect de la laïcité des institutions, nous devons faire entendre avec les chrétiens de toute l’Europe notre voix.
La Fondation propose de signer cette pétition. L'ensemble des signatures sera remis avant la fin de l'année à Silvio Berlusconi, président en exercice du Conseil européen, par une délégation de parlementaires européens conduite par Elizabeth Montfort, administrateur de la Fondation de service politique, qui coordonne les pétitions nationales.

La Fondation de Service politique a été créée en 1992. Institut de recherche et d’analyse politique catholique, elle est animée par des laïcs indépendants de tous partis ou de toutes personnalités politiques. Son but est de promouvoir dans l’opinion et dans la vie politique une pensée politique issue de la doctrine sociale de l’Eglise et conforme au Magistère, tel qu’il est enseigné par les évêques unis au pape Jean-Paul II.

Source : Agence Zenit

Télécharger la pétition au format .pdf (Acrobat Reader)


MAI 2003 - Congrès d'Athènes : "moment œcuménique historique".

Réunis à ce congrès qui avait pour titre "Les principes moraux et les valeurs sur lesquelles structurer l'Europe", catholiques, orthodoxes et anglicans ont lancé ensemble, le 6 mai, un appel pour que la nouvelle constitution européenne fasse clairement référence aux racines chrétiennes du continent.

Les Eglises demandent en outre que soit institutionnalisé un dialogue permanent et constructif entre les Eglises chrétiennes et l'Union européenne, et que soit également garantie l'éducation chrétienne, en tant que valeur importante pour la vie et la construction de l'Europe.
Etaient présents à ce congrès le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, ainsi que plus de 50 évêques orthodoxes, dont des représentants de toutes les Eglises orthodoxes autocéphales d'Europe dont l'Eglise orthodoxe russe, le cardinal Roger Etchegaray (au nom du conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens), et l'évêque de Londres, Richard Chartres.
L'évêque orthodoxe Athanasios, représentant de l'Eglise orthodoxe grecque auprès de l'Union européenne, a expliqué au micro de Radio Vatican : "Le risque serait de créer une Union européenne sans âme. Qu'est-ce que cela signifie d'avoir une constitution qui ne vise que le pouvoir séculier ? Voilà le risque. Je pense que le christianisme donne la profondeur historique qui fait partie de la vie d'aujourd'hui. Nous ne sommes pas nés de rien… Il faut toujours souligner le fait que les éléments qui ont contribué positivement à la construction de l'Europe ne peuvent jamais être marginalisés. Ce serait un appauvrissement. Nous devons travailler ensemble à enrichir cette construction magnifique".

Source : Agence Zenit


FEVRIER 2003 - Convention sur l'avenir de l'Europe.

Le 27 février dernier, la "Convention sur l'avenir de l'Europe" a tenu sa XVème session plénière au cours de laquelle a été largement discutée la question de la reconnaissance de l'héritage religieux au titre des valeurs de l'Union européenne.

Cette question a fait l'objet d'un vif débat, prouvant que les membres de la Convention sont conscients de l'importance de son enjeu.

Il est à regretter qu'aucun membre français ne se soit clairement prononcé en faveur de la reconnaissance de l'héritage religieux de l'Europe. Un groupe de 16 députés du Parti Populaire Européen (PPE)*, a plaidé collectivement en faveur de l'adoption du texte suivant : « Les valeurs de l'Union comprennent les valeurs de ceux qui croient en Dieu comme source de la vérité, de la justice, de la bonté et de la beauté comme de ceux qui ne partagent pas une telle croyance mais qui respectent ces valeurs universelles issues d'autres sources ».

Dans le même sens, sont intervenus :
- le gouvernement italien, représenté par M. Gianfranco Fini, qui a déclaré que "l'identité européenne trouve ses racines dans les traditions judéo-chrétinnes"
- MM. Erwin TEUFEL, Elmar BROCK, Antonio TAJANI qui ont plaidé pour une référence à Dieu comme "valeur universelle",
- M. Edmund WITTBRODT, de Pologne, a expliqué que les valeurs de l'Europe se sont construites sur la religion,
- M. Peter SKAARUP a demandé qu'il soit fait référence à "la Chrétienté".

En revanche, parmi les tenants d'une laïcité exclusive refusant toute référence à l'âme de l'Europe, sont intervenus M. de VILLEPIN au nom de la République française et M. DEMIRALP représentant du gouvernement turc, lequel plaide contre « l’abandon de la principale acquisition du Siècle des lumières ». Dans le même sens, les interventions de MM LAMASSOUR et DUFF et de Mmes PACIOTTI et KAUFMANN.

Le débat est vif et se poursuit, certains opposants à la reconnaissance de l'héritage religieux de l'Europe ne manquant pas de se retrancher derrière une représentation caricaturale des valeurs religieuses et morales.

Une fois de plus, il ne s'agit pas d'exclure les valeurs dites "humanistes" de la Constitution européenne, mais de les enraciner dans la réalité de l'héritage religieux et moral européen afin que les fondements anthropologiques et politiques de l'Europe soient basés sur l'idée de la personne, propre à la culture religieuse européenne, c'est à dire principalement chrétienne.

En effet, seule cette reconnaissance et cet enracinement peuvent limiter les risques d'une nouvelle dérive idéologique, comme en a connu l'Europe au XXème siècle.

Puisque la principale opposition vient de la République française, il est nécessaire que les Français eux-mêmes se manifestent directement auprès des membres de la Convention européenne afin de contrebalancer ce dogmatisme idéologique et obtenir la nécessaire reconnaissance de l'âme de l'Europe.

Recevez l'assurance de nos sentiments dévoués,

Le CFJD.


* Ce groupe de 16 personnes est composé de Joachim WÜRMELING, Jacques SANTER (Luxembourg), Elmar BROK, Joszef SZAJER, Erwin TEUFEL (RFA), René VAN DER LINDEN, Frantisek KROUPA, Antonio TAJANI, Teresa ALMEIDA GARRETT, Peter ALTMAIER, Jan Jacob VAN DIJK, Jan FIGEL, Piia Noora KAUPPI, Göran LENNMARKER, Hanja MAIJ-WEGGEN, Reinhard RACK.


Madame, Monsieur,

Vous avez la responsabilité de contribuer à la rédaction de la future Constitution européenne. La Convention européenne a invité les citoyens européens à lui soumettre leurs préoccupations et aspirations, et nous sommes heureux de pouvoir y répondre.

Vous le savez, le sentiment des européens est partagé sur l'évolution de la construction européenne. De nombreuses personnes, notamment dans les ex-pays communistes, craignent une dérive du fonctionnement des institutions européennes, notamment dans le contexte de l'élargissement de l'Union. Votre mandat prévoit précisément d'apporter des réponses à ces préoccupations en affirmant les fondements philosophiques et politiques de l'Union, en déterminant les règles de fonctionnement des institutions, en améliorant leur transparence et leur légitimité démocratique.

Au XXème siècle, avec les régimes Communistes et Nationaux-Socialistes, le continent européen a subi les épreuves venant de tentatives d'éradication de son héritage religieux et moral, au nom d'idéologies totalitaires matérialistes imposant la tyrannie des idoles exprimée dans la glorification d'une race, d'une classe, d'un Parti, de l'Etat...

L'identité européenne est incompréhensible sans la religion et particulièrement le christianisme, bien plus, l'Europe s'est engagée dans la violence à chaque fois qu'un Etat a voulu se détacher de ces valeurs fondées sur notre héritage religieux et moral, telles que le sens de la vérité, de la justice, du bien, de la liberté, de la dignité de la personne humaine, l'amour de la famille, le respect de la vie, le désire de paix.

Dans l'intérêt des européens et de l'avenir de l'Union européenne, dans le prolongement de la pensée des «pères fondateurs», nous vous demandons avec insistance d'inclure dans les fondements de la future constitution européenne la mention explicite de :
- L'attachement des peuples et institutions européennes à notre héritage religieux et moral,
- La protection de la liberté de culte, tant individuelle que collective.
- La garantie de l'autonomie des législations des Etats en matière religieuse.

Nous vous en prions, ne rejetez pas les fondements religieux et moraux de notre héritage européen, ne construisez une tour de Babel avec les pierres du mur de Berlin.


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MARS 2003 - Déclaration finale du symposium de Cracovie.

Du 7 au 9 mars 2003 à Cracovie en Pologne, 40 représentants d'associations de laïcs catholiques se sont rencontrés pour débattre du futur de l'Union Européenne et organiser, en septembre 2004 à Lille, un grand rassemblement de plusieurs milliers de chrétiens issus de l'Europe entière.

A l'issue de cette rencontre, les participants ont adopté la déclaration Commune ci-dessous.

- Réussir l'élargissement de l'Union Européenne - Déclaration finale -

1. L'élargissement de l'Union Européenne, que nous vivons, après la chute du Mur, comme un acte historique de réconciliation et de réunification des peuples d'Europe, constitue une tâche aussi importante et aussi difficile que la fondation et la mise en route du processus d'unification il y a cinquante ans.

2. Le double processus d'approfondissement politique et d'élargissement géographique dot être conduit à son terme avec succès. Le rêve des pères fondateurs, qui était l'union de l'Europe dans la paix et la liberté, peut maintenant devenir réalité.

3. L'élargissement doit renforcer l'union des peuples et des Etats, de telle sorte que l'Europe puisse assumer des tâches plus importantes. C'est pour cette raison que nous prenons position en faveur d'une Constitution démocratique s'inscrivant dans une perspective fédérale. Le renforcement de l'unité politique de l'Union est une condition essentielle de la réussite de l'élargissement géographique. Celui-ci doit servir l'intérêt général européen et s'inspirer des méthodes qui ont permis la réussite de la construction européenne depuis ses origines.

4. Chrétiens engagés dans la vie publique, et futurs citoyens d'une Union Européenne renouvelée et élargie aux pays d'Europe centrale et orientale, nous plaidons pour une Constitution fondée sur des valeurs, et nous souhaitons que ces valeurs engagent tous les Européens. Cette Constitution doit permettre à ces derniers d'exprimer leur accord sur des fondements moraux et sur l'identité de l'ensemble supra-national auquel ils appartiennent.

5. Nous insistons fortement pour que le Préambule de la Constitution reconnaisse les héritages religieux et culturels, qui ont fortement contribué à structurer, dans toutes ses dimensions, cette identité que les Européens partagent.

6. L'unification de l'Europe est un projet d'ordre éthique. Il s'agit de pardon et de réconciliation, de paix et de liberté, de droit et de justice, de solidarité des plus riches avec les plus pauvres et des plus forts avec les plus faibles, tant au sein de l'Union que vis-à-vis du monde. Les Européens doivent être responsables du respect et de la promotion de ces valeurs, devant leur conscience, devant les hommes et, pour ceux d'entre eux dont telle est la foi, devant Dieu. Nous voulons que cela figure dans la Constitution. Mais une telle proposition ne doit exclure personne et ne doit en aucun cas permettre que Dieu puisse être récupéré à des fins politiques. La Constitution de la République de Pologne offre dans ce contexte une formulation qui a tout son sens.

7. Nous constatons que la Convention européenne s'efforce sérieusement et activement de parvenir à un consensus qui dépasse sensiblement le statu quo et les intérêts immédiats des gouvernements ; elle prend en compte des demandes essentielles qui ont été présentées par les Eglises, y compris par des organisations de laïcs chrétiens. Nous soutenons tout particulièrement l'intégration de la Charte européenne des droits fondamentaux dans la Constitution, afin qu'elle devienne un engagement de droit. La Constitution doit également déclarer qu'elle est fondée sur le respect de la dignité humaine, indivisible et inviolable, et qu'elle compte parmi ses objectifs premiers le respect de la vie, la promotion du mariage ainsi que celle de la famille, considérée comme la cellule de base de la société.

8. Nous sommes attachés à l'autonomie des organisations de la société civile et à leur rôle dans le bon fonctionnement de la société en général. Dans le même esprit, nous réclamons avec force une garantie institutionnelle des droits des Eglises et des communautés religieuses, tels qu'ils existent dans les Etats-membres, de telle sorte que ces droits ne puissent être réduits ou remis en question par des politiques ou des prises de décision de l'Union.

Le spectacle de division que vient de donner une fois de plus la diplomatie européenne face à la crise internationale nous invite à une réflexion commune, sans complexes ni illusions. Il s'agit d'une crise. Nous ne devons pas nous résigner à la désunion, mais vivre ces moments comme une opportunité pour mieux comprendre, dans le dialogue, le poids de nos histoires et le sens de nos différences. Un tel dialogue et la pratique de la concertation sont indispensables pour toutes les orientations majeures de notre politique extérieure. C'est à partir de là que nous pourrons construire une unité d'action européenne ; dans un monde pluri-polaire, celle-ci doit être fondée sur des partenariats constructifs avec le reste du monde. Nous assumerons alors mieux notre appartenance à l'Union, et pourrons la vivre comme la chance qui nous est donnée d'infléchir ensemble le cours des relations internationales, vers la justice, la solidarité et la paix.

Et c'est ainsi que nous réussirons aussi le passage de la diplomatie à la démocratie comme principe politique majeur dans l'Union. La Constitution, fondement juridique du « vivre ensemble », est un passage obligé d'une Europe capable d'assurer le bien-être de ses citoyens et de porter au monde le témoignage d'une société solidaire. Aujourd'hui et demain, notre tâche de chrétiens est de contribuer à transformer ce qui était une union d'Etats en une communion des peuples et des citoyens d'Europe.

Cracovie, le 9 mars 2003


Parmi les participants de ce symposium : Michel Camdessus, président des "Semaines Sociales de France" ; Hans-Joachim Meyer, président du "Comité central des catholiques allemands" (ZdK) ; Helmut Ornauer, vice-président de l'Action catholique autrichienne ; Josep Miro I Ardevol, président de la "Convention espagnole des Chrétiens pour l'Europe" ; Sir Robert Corrins, président du "Forum européen des Laïcs" ; Henryk Wozniakowski, président du groupe de presse polonais "Znak" ; Thomas Jansen, de la "Commission économique et sociale européenne" ; Stefan Lunte, représentant de la Commissions des épiscopats européens (COMECE) ; Jean Hallet et Leo Pauwels, administrateurs des "Semaines Sociales européennes" ; Rosa Thun, présidente de la "Fondation Robert Schuman" à Varsovie ; Luca Jahier, représentant des "Associations Chrétiennes des Travailleurs Internationaux" en Italie ; Frano Prcela, province dominicaine de Croatie; Csongor Szerdahelyi, du journal "Uj Ember" à Budapest.


01 OCTOBRE 1999 - Jean-Paul II
Lettre apostolique « Spes aedificandi »

Pour édifier la nouvelle Europe sur des bases solides, il ne suffit certes pas de lancer un appel aux seuls intérêts économiques qui, s'ils rassemblent parfois, d'autres fois divisent, mais il est nécessaire de s'appuyer plutôt sur les valeurs authentiques, qui ont leur fondement dans la loi morale universelle, inscrite dans le coeur de tout homme. Une Europe qui remplacerait les valeurs de tolérance et de respect universel par l'indifférentisme éthique et le scepticisme en matière de valeurs inaliénables, s'ouvrirait aux aventures les plus risquées et verrait tôt ou tard réapparaître sous de nouvelles formes les spectres les plus effroyables de son histoire.

Pour conjurer cette menace, le rôle du christianisme, qui désigne inlassablement l'horizon idéal, s'avère encore une fois vital. À la lumière des nombreux points de rencontre avec les autres religions que le Concile Vatican II a reconnues (cf. Nostra Aetate), on doit souligner avec force que l'ouverture au Transcendant est une dimension vitale de l'existence. Il est donc essentiel que tous les chrétiens présents dans les différents pays du continent s'engagent à un témoignage renouvelé. Il leur appartient de nourrir l'espérance de la plénitude du salut par l'annonce qui leur est propre, celle de l'Évangile, à savoir la « bonne nouvelle » que Dieu s'est fait proche de nous et que, en son Fils Jésus Christ, il nous a offert la rédemption et la plénitude de la vie divine. Par la force de l'Esprit Saint qui nous a été donné, nous pouvons lever les yeux vers Dieu et l'invoquer avec le doux nom d'« Abba », Père (Rm 8,15 ; Ga 4,6).

C'est justement cette annonce d'espérance que j'ai voulu confirmer en proposant à une dévotion renouvelée, dans une perspective « européenne », ces trois figures de femmes : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, qui, à des époques diverses, ont apporté une contribution très significative à la croissance non seulement de l'Église, mais de la société elle-même.

Trad. DC n° 2213 © copyright Libreria Editrice Vaticana




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