Mai 2006
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L'Ange de l'Eucharistie
A l'automne 1916, les pastoureaux de Fatima faisaient paître leurs troupeaux. Après le repas, ils se mirent à prier là où précisément l'Ange leur était apparu la première fois, un an plus tôt.
Alors qu'ils récitaient la prière apprise par l'Ange (
"Mon Dieu, je crois, j'adore, j’espère et je vous aime ..."), le visage contre terre, une lumière apparut au dessus d'eux. Se relevant, les enfants virent de nouveau l'Ange qui cette fois tenait dans sa main gauche un calice, sur lequel était suspendue une Hostie de laquelle tombaient quelques gouttes de Sang dans ce calice.
Laissant le Calice et l'Hostie suspendus en l'air, l'Ange se prosterna près des enfants et répéta 3 fois cette prière :
« Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels il est lui-même offensé. Par les mérites infinis de Son Très Saint-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs ». |
Puis, se relevant, Il prit de nouveau le calice et l'Hostie dans ses mains, donna la sainte Communion à Lucie, et donna le Sang du calice à Jacinthe et à François, en disant: « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu » Il se prosterna une dernière fois avec les enfants et répéta à nouveau trois fois la prière de la Sainte Trinité, ci-dessus.
Quelques ajouts à ces rubriques, pour lesquelles vos envois sont toujours les bienvenus !
Toujours auprès de nous
Il est, dans la sainte Écriture, une page bien touchante. Pour échapper à l'indignation d'Esaü, son frère, Jacob avait quitté la maison paternelle, et il se dirigeait vers la Mésopotamie. Arrivé à un certain endroit, voulant se reposer, il prit une pierre, la plaça sous sa tête et s'endormit. Tout à coup, il aperçut en songe une échelle dont la partie inférieure touchait au sol, et dont la partie supérieure allait jusqu'au ciel. Et il y avait des anges qui montaient et d'autres qui descendaient. Et il vit, appuyé sur le sommet de l'échelle, le Seigneur qui lui dit : « Je suis le Seigneur, le Dieu d'Abraham, ton père, le Dieu d'Isaac... Je serai ton gardien partout où tu iras. » Et quand Jacob se fut réveillé, dans son admiration, il s'écria : Vraiment le Seigneur est en ce lieu, et moi je ne le savais pas (Gn 28).
Ce que disait le patriarche Jacob par rapport à Dieu, ne pouvons-nous pas le répéter de notre ange gardien ? De quelque côté que nous dirigions nos pas, nous devons dire : "Vraiment mon ange est en ce lieu". A lui, comme à Dieu, vous pouvez sans vous tromper, adresser ces paroles de nos saints Livres : Où m'en aller pour être loin de ton souffle ? / Où m'enfuir pour être loin de ta face ? /Je gravis les cieux, te voici ! / (... ). Je prends les ailes de l'aurore pour habiter au-delà des mers, là encore ta main me conduit, ta droite me tient. / J'ai dit : « Au moins que les ténèbres m'engloutissent, que la lumière autour de moi soit la nuit ! ». Même les ténèbres ne sont pas ténébreuses pour toi, et la nuit devient lumineuse comme le jour : les ténèbres sont comme la lumière ! (Ps 138, 7-12).
Oui, notre ange nous suit partout. Il est auprès de nous le jour et la nuit, dans l'accomplissement de nos devoirs, dans nos promenades, dans nos récréations, dans nos peines, dans nos joies. Il est là quand nous faisons le bien pour en bénir Dieu ; il est là aussi quand il nous arrive de sortir du chemin de la vertu et de tomber dans le péché. « Cet ange est invisible, dit saint Bernard, mais si vous consultez la foi, elle vous apprendra qu'il y a toujours quelqu'un avec vous pour vous garder. »...
d'après l'abbé P. Feige, Adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2006.
L'ange de la compréhension
La psychologie tente de guérir l'homme malade en le comprenant, sans le juger, sans le condamner, quoi qu'il puisse avoir à exprimer. Lorsqu'il se sent compris, l'être humain peut formuler tout ce qui est en lui ; n'ayant plus peur, il n'a plus rien à dissimuler. Il se sent en bonnes mains : étant compris, il peut se comprendre mieux lui-même ; celui qui le comprend et ne le juge pas exerce sur lui une action curative et libératrice. Voilà qu'il peut enfin dire ce qui l'oppresse depuis si longtemps, mais qu'il a toujours réprimé parce qu'il avait honte, parce que c'était en contradiction avec ses conceptions morales. Ce qu'il formule ainsi ouvertement devant le psychologue perd sa toxicité. L'énergie n'est plus occupée tout entière à dissimuler ces choses désagréables, inavouables ; elles sortent de l'ombre et, amenées au grand jour, elles peuvent être transformées.
Comprendre c'est, en latin classique comprehendere : saisir, appréhender, embrasser un ensemble. Qui me comprend se place en face de moi, me saisit en moi-même et me protège contre les projections que les autres font sur moi ; grâce à cet écran qui me fait face, j'apprends à m'affronter et à m'assumer moi-même. Il se porte garant de moi, afin que je puisse me porter garant de moi-même. Il m'assume pour que je m'assume mieux moi-même et que ma position soit mieux assurée. Il porte et supporte mes problèmes ; le désarroi que j'exprime ne le fait pas vaciller. En supportant ainsi ma situation, il me rend capable de supporter ma vie, de me tenir debout. Quand je reçois la visite d'un ange de la compréhension, j'apprends à mieux me tenir debout, à trouver ma propre assise et mon propre lieu, ma référence en moi-même. Je trouve peu à peu une stabilité, je cesse de vaciller, d'osciller faute de savoir où j'en suis. Je peux m'assumer moi-même parce qu'un autre, en me comprenant, m'assume, m'aide à assumer ma vie. (...).
Je te souhaite (...), ami lecteur, de rencontrer beaucoup d'anges de la compréhension qui te permettent de mieux tenir debout. Et je te souhaite qu'il te soit donné de devenir pour d'autre un tel ange.
Anselm Grün, o.s.b., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2006.
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