Les saints Anges gardiens

Nouveautés 2006


« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. »
(Mt 18, 10)





  Septembre-Octobre 2006

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  Le culte des anges

Si l'Ecriture Sainte est très nette et précise lorsqu'il est question du caractère spirituel des anges, il en va autrement pour présenter ces êtres mystérieux à nos facultés humaines. Il n'y a dans la Bible aucune uniformité en fait de représentations des anges. Les descriptions les plus détaillées, comme par exemple la vision des Séraphins chez Isaïe et celle des anges dans Daniel, défient absolument tout peinture. Il nous est fort difficile de "réaliser" et de voir les scènes pourtant si soigneusement décrites par les prophètes, parce que nous manquons complètement d'expérience en ces matières. Les anges de la Résurrection et de l'Ascension sont ceux qui nous apparaissent les plus humains : "Entrant alors dans le sépulcre, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche." (Mc 16, 5). "Et comme ils avaient leurs regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'éloignait, voici que deux hommes parurent auprès d'eux, vêtus de blanc." (Ac 1, 10).
Dans le culte que les chrétiens ont rendus aux anges, le premier point à relever est précisément cet effort de rendre visible l'invisible en donnant une forme corporelle à ces esprits célestes. Les premières images chrétiennes des anges se rapportent aux apparitions historiques, à ces esprits qui ont eu, sous un nom bien défini, une mission dans le Nouveau Testament. Jusqu'au Vème siècle on n'en trouve pas d'autre dans l'art chrétien. Les anges ont d'ordinaire la forme humaine et leur nom est écrit tout à côté d'eux pour éviter toute erreur d'identification. On fait d'ailleurs de même pour les apôtres et les martyrs. Ce n'est que vers le Vème siècle qu'on commence à rencontrer des mosaïques, peintures ou sculptures, d'anges en général, sans référence historique bien précise ; et vers la même époque le signe distinctif des ailes fixées au corps commence à prévaloir. Ce seul fait renferme tout un chapitre du développement religieux. C'est en Isaïe que nous trouvons mentionnées pour la première fois des ailes à propos des esprits : "(...) Je vis le Seigneur assis sur un trône élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. Des Séraphins se tenaient devant lui ; l'un avait six ailes, et l'autre en avait six également (...)." (Is 6, 1-2).

dom Anschaire Vonier, o.s.b., Les Anges, Éditions SPES, Paris.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2006.


  Préservation du mal corporel

Rappelons-nous ce qui s'est passé au cours du long voyage de Tobie en compagnie de l'Ange du Seigneur. Arrivés à une hôtellerie, tous deux s'y arrêtèrent. C'était à une petite distance du Tigre. Tobie voulu aller s'y laver les pieds. Mais voici que, soudain, il aperçut un énorme poisson qui se jeta contre lui pour le dévorer. Epouvanté, il s'écria : Seigneur, il s'élance sur moi ! Mais l'Ange le rassura en disant : Saisis-le par les ouïes et tire-le à toi. Tobie obéit, et bientôt le monstre était mort à ses pieds (Tb 6).
Oh! s'il était donné à nos yeux de contempler les merveilles de l'ordre surnaturel, combien de fois ne verrions-nous pas des prodiges non moins étonnants s'accomplir en notre faveur, grâce à l'intervention de notre bon Ange ? Non content de chercher sans cesse à nous préserver du péché, ce céleste gardien, ce bienfaiteur incomparable travaille encore à écarter de nous les maux corporels, c'est-à-dire les maladies, les dangers, les accidents auxquels, chaque jour, nous sommes exposés. "Nos bons Anges, dit saint François de Sales, sont appelés nos Anges Gardiens parce qu'ils sont chargés de nous assister de leurs inspirations, de nous défendre en nos périls, de nous reprendre en nos défauts, de nous exciter en la poursuite de la vertu." N'est-ce pas par le ministère des Anges que les trois Hébreux sortirent sains et saufs de la fournaise ardente dans laquelle ils avaient été jetés, que Daniel échappa à la dent des lions, et qu'une foule de prodiges furent accomplis à travers les siècles en faveur des vrais serviteurs de Dieu ?
Lorsque nous arriverons au ciel, ce sera, croyons-le bien, avec une joie profonde et vive reconnaissance, que nous apprendrons les innombrables manifestations de la protection de notre bon Ange, au point de vue corporel, pendant les années de notre pèlerinage terrestre. Alors, saisis d'admiration, nous dirons : "Ô mon Dieu, que Tu as été bon à mon égard !"
Cette bonté, sachons l'apprécier dès maintenant et efforçons-nous de rendre à Dieu amour pour amour.

d'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2006.


  L'ange des ténèbres

Habile à dissimuler, l'esprit de malice n'attaquait pas à force ouverte celui qu'il voulait perdre ; il se contentait de lui dresser des embûches. L'ange des ténèbres se transformait en ange de lumière.
Que de fois le jeune homme se fût laisser tromper si je ne l'avais aidé à déjouer les ruses diaboliques !
Une nuit, Satan lui apparut, accompagné d'esprits qui environnaient un char éclatant.
"Vois ce char de feu, dit le séducteur, c'est celui qui emporta Elie dans le ciel. Je viens te chercher comme lui. Tu es si vertueux qu'il tarde aux apôtres, aux martyrs, aux prophètes, aux anges et à Marie de t'avoir en leur société et de jouir de ta présence. Rends-toi donc à leurs vœux, monte et partons."
Le jeune homme s'était levé, il s'était approché du char de feu ; il allait y poser le pied... "Un signe de croix !" lui dis-je. A ce signe sacré, l'illusion disparut, et le jeune homme ne vit que l'abîme dans lequel il avait failli se précipiter.
Il promit, dès lors, de se défier de tout langage flatteur, et cette circonspection fut sa meilleure sauvegarde.
Chaque fois qu'on lui adressait des louanges sur sa piété ou ses talents, une nuée de démons voltigeaient alentour, impatients de le voir s'y complaire. Je l'enlevais alors dans mes bras, le couvrais de mes ailes, et le dérobais au péril.
Grâce à la confiance qu'il me témoignait, il pouvait éviter la pierre du chemin, échapper aux flèches qui volent dans la nuit, fouler l'aspic et le basilic, s'associer à mon triomphe sur Lucifer, renverser l'apostat.

d'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2006.


  L'ange du silence (1)

Les anges sont des êtres délicats. On ne peut pas les retenir, les fixer. Ils viennent à l'improviste. Pour pouvoir les rencontrer, il faut être ouvert. Ils arrivent à pas de velours ; il faut un grand silence pour les entendre arriver. Il y a un ange dont la fonction est de nous initier à l'art du silence, à l'atmosphère salutaire qu'il répand. Dans le vacarme de notre monde, précisément, nous avons besoin de beaucoup de silence pour guérir intérieurement. Kierkegaard a dit - le mot est devenu célèbre - que s'il avait été médecin, il aurait donné aux malades ce conseil : "Faites silence !" Et Rabindranath Tagore nous y invite lui aussi : "Plonge ton âme dans un bain de silence !" Le silence, c'est une médication pour nos âmes souvent étouffées par le bruit du monde et qui ne parviennent plus à respirer, envahies de tous côtés comme elles le sont par un brouhaha de pensées et d'images importunes.
Tout ce qui est grand a besoin de silence pour naître en l'homme. Pour Romano Guardini, "seul le silence permet à la connaissance authentique d'advenir". Saint Jean Climaque, l'ermite du Sinaï, a dit : "Le silence est un fruit de la sagesse et possède la connaissance de toute chose". C'est le silence qui nous prépare à bien écouter, à prêter attention aux nuances du son quand quelqu'un nous parle. Mais il est aussi la condition nécessaire pour que nous percevions dans notre cœur la voix de Dieu. Bien des gens aujourd'hui se lamentent parce qu'ils n'ont pas l'expérience de Dieu, que Dieu leur est devenu étranger. Mais ils sont tellement saturés de bruit qu'ils ne peuvent plus saisir ces impulsions légères par lesquelles Dieu parle dans leurs cœurs. Nous avons toujours quelque chose à faire ; dès que l'une de ces impulsions ténues se manifeste en nous, nous l'écartons pour nous tourner vers des réalités plus tangibles. En agissant ainsi, nous ne percevons jamais la voix de Dieu.
Le silence est synonyme de paix, de repos. L'ange du silence se propose de nous apaiser en faisant taire nos pensées, nos souhaits, nos besoins trop bruyants, afin que nous découvrions en nous un espace silencieux.

Anselm Grün, o.s.b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2006.


  Présents dans l'invisible (1)

Dans chacune de nos eucharisties, nous nous associons à l'adoration des anges, en évoquant la vision au cours de laquelle Isaïe reçut sa vision prophétique vers l'an 740 avant Jésus Christ. Dieu lui apparut, adoré par tous les séraphins du ciel : "Saint, saint, saint est le Seigneur !" (Is 6, 1- 3). Nos liturgies sont une participation à cette liturgie céleste que décrivent plusieurs passages de l'Apocalypse (5, 11; 7, 11).
Bien des saints ont joui du privilège de voir les anges s'unissant par la danse et le chant à la liturgie de leur communauté. Les psaumes nous rappellent d'ailleurs leurs adoration incessante à nos côtés : "De tout cœur, Seigneur, je te rends grâce. Je te chante en présence des anges (Ps 138, 1).
Les Evangiles nous présentent également le Christ sans cesse escorté par les anges, depuis sa naissance (Lc 2, 13) jusqu'à sa tentation au désert (Mc 1, 13) et son agonie à Gethsémani (Lc 22, 43). Mais le Christ refuse le service des légions d'esprits célestes qui n'attendent qu'un signe pour empêcher les soldats de se saisir de lui (Mt 26, 53).
Quand il ressuscite, c'est un ange qui annonce aux saintes femmes la Bonne Nouvelle (Mc 16) et lorsqu'il reviendra dans sa gloire, il sera encore escorté par les anges qui rassembleront les élus (Mc 13, 26-27) et sépareront les bons des mauvais (Mt 13, 49 ; 16, 27 ; Mc 8, 38).
Dans nos églises, ils ne cessent d'adorer le Christ présent au très Saint Sacrement de l'autel. L'art baroque aime les représenter groupés autour du tabernacle pour y adorer leur Seigneur.
Les anges n'oublient pas que, s'ils ont fait le choix de se prosterner devant Dieu - au lieu de s'affirmer orgueilleusement contre lui, comme les démons - c'est par une grâce qui leur vient du Christ et même, plus précisément, du Corps de Jésus né de la Vierge Marie.

Saint Bernard, Commentaire, "Il est vivant!", n° 220.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2006.


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