Au fil des jours ... en 2010





1er novembre : Solennité de la Toussaint

Textes commentés de la Messe, homélie de Saint Bernard, méditation sur la Toussaint par Fénelon,
prière attribuée à Saint Augustin, Litanie des Saints, ici

Et la Fête des tous les Saints vue par l'Abbé Jaud ici



« Aux calendes de novembre, c'est le même empressement jusqu'à la Noël pour assister au Sacrifice en l'honneur des Saints, disent les anciens documents relatifs à ce jour. Si générale que fût la fête, et en raison même de son universalité, n'était-elle pas la joie spéciale de tous, l'honneur aussi des familles chrétiennes ? Saintement fières de ceux dont elles se transmettaient de générations en générations les vertus, la gloire au ciel de ces ancêtres ignorés du monde les ennoblissait à leurs yeux par-dessus toute illustration de la terre.
Mais la foi vive de ces temps voyait encore en cette fête une occasion de réparer les négligences, volontaires ou forcées, dont le culte des bienheureux inscrits au calendrier public avait souffert au cours de l'année. Dans la bulle fameuse "Transiturus de hoc mundo", où il établit la fête du Corps du Seigneur, Urbain IV mentionne la part qu'eut ce dernier motif à l'institution la plus ancienne de la Toussaint ; et le Pontife exprime l'espoir que la nouvelle solennité vaudra une même compensation des distractions et tiédeurs annuelles au divin Sacrement, où réside Celui qui est la couronne de tous les Saints et leur gloire. »

R.P. Dom Prosper Géranger, L'Année Liturgique, Le temps après la Pentecôte VI, La fête de tous les Saints, Mame, Tours, 1919 (9ème éd.)




« Le Corps du Christ dont nous sommes membres, est un organisme constitué par des milliards d'êtres humains de tous les temps et de tous les pays. Le Fils est la Tête de ce Corps que l'Esprit anime d'un frémissement éternel, à la gloire du Père.
La Toussaint et la commémoration des fidèles défunts se placent avant le renouvellement de l'année liturgique. Elles contiennent entièrement, comme pour le résumer, le thème de la Rédemption. Le mystère du Christ en est l'axe. Il s'est fait homme pour nous, pour agir dans nos âmes faibles et pécheresses : il est mort et ressuscité pour nous donner la vie. Immense fécondité de son sang répandu ! Il donne naissance au Corps mystique dans lequel nous participons à ses mystères, nous attendons son retour, nous préparons notre vie éternelle avec lui.
"Le Roi des rois, le Seigneur, venez, adorons-le : car c'est Lui qui est la couronne de tous les saints". »

Cum Ecclesia - Méditations sur les textes du Missel et du Bréviaire (1er Novembre), Editions J.H. Gottmer, Haarlem, 1961.







« Devenir un saint et un grand saint.
Pour la gloire de Dieu, il faut se sanctifier soi-même ainsi que toutes les âmes présentes et futures, par l'intermédiaire de l'Immaculée.
Fuir "à priori" non seulement le péché mortel, mais encore le péché véniel délibéré.
Ne pas permettre que le mal reste sans réparation et sans destruction ; que le bien reste sans fruit et sans développement.
Que la règle soit l'obéissance - la volonté de Dieu - par l'Immaculée. N'être qu'un instrument.
Penser à ce que l'on fait, ne pas se préoccuper du reste, que ce soit en mal ou bien.
"Sers l'ordre et l'ordre te servira."
Action pacifique et bienveillante.
Se rappeler que l'on est la priorité exclusive, inconditionnelle, absolue, irrévocable de l'Immaculée.
Qui que l'on soit, quoi que l'on ait ou puisse avoir, tout : pensées, paroles, actions et désirs sont son absolue propriété.
Tout est à elle et non à soi, faire ce qu'elle veut. Egalement sont à elle toutes les intentions : elle dispose, agit et corrige, car elle ne peut se tromper.
Etre un instrument dans ses mains, ne faire que ce qu'elle veut.
Tout recevoir de ses mains. Recourir à elle comme l'enfant à sa maman. Se confier à elle.
S'occuper d'elle, de sa gloire et de ses biens, et lui confier le soin de sa vie.
Ne rien avoir à soi, mais reconnaître que l'on reçoit tout d'elle. Tout le fruit de notre travail dépend de notre union avec elle. Comme elle est l'instrument de la Miséricorde divine...
La vie (en chacun de ses instants), la mort (où, quand et comment), l'éternité, tout est tien, Vierge Immaculée. Fais de moi ce qui te plaît.
Tout est possible en celui qui, par l'Immaculée, est ma force.
Vie intérieure : en premier lieu, tout pour sa propre sanctification et, donc, tout pour la sanctification des autres. »

(Février 1920 : Exercices spirituels)

NB : Le Père Kolbe lui-même avait noté : "A lire chaque mois"...

Saint Maximilien Kolbe, in Le Bienheureux Père M. Kolbe - Entretiens spirituels inédits, traduits et présentés par l'Abbé J.-F. Villepelée, P. Lethielleux - Dessain et Tolra, Paris, 1974.




Méditation du soir...

« Les saints aiment comme ils respirent. Leur amour est une nécessité. »
Gustave Thibon (1903-2001), L'échelle de Jacob, Lardanchet, 1946.




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