Au fil des jours ... en 2010





02 octobre : Saints Anges Gardiens (Mémoire)

Depuis la fin du XX° siècle, l'homme a redécouvert l'existence des Anges gardiens. Ce pourrait être une heureuse nouvelle ! Mais ce retour des Anges sur le devant de la scène a mené à de tels dérives, qu'il me semble utile de mettre en garde ici contre toute cette littérature (imprimée ou consultable sur le web) qui relève de l'ésotérisme, de l'illuminisme, ou du charlatanisme...

Non, nous ne pouvons pas connaître le nom de notre Ange gardien (sauf exception rarissime, accordée à quelques âmes privilégiées).
Non, il n'y a pas de "recette miracle" pour le contacter, et encore moins pour être exaucé de notre demande.
Non, ce n'est pas parce que vous allumerez une bougie bleue un soir de pleine lune que vous aurez plus de chance de voir vos voeux se réaliser...
Non, notre Ange gardien n'a pas été placé à nos côtés pour nous trouver nos places de parking (même s'il leur arrive, par pure bonté envers nous, de nous aider jusque dans nos besoins matériels)...

Alors à quoi servent-ils ?
La seule "recette", pour nous attirer leur faveur et bénéficier de leur assistance, consiste à vouloir faire en toutes choses la volonté divine, et à leur demander humblement de nous y aider. Car c'est dans ce but qu'ils vivent à nos côtés, invisiblement mais bien réellement présents, serviteurs et messagers de Dieu, tout entiers dévoués au salut de notre âme.

Prions les donc tous les jours en ce sens :
"Ange du Seigneur, mon fidèle gardien, à qui la bonté divine a daigné me confier, éclairez-moi, protégez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi toujours. Amen."

Les Saints Anges Gardiens, par l'Abbé Jaud



« Considère, je te prie, ô homme doué de raison, comment ces resplendissants amis et enfants de Dieu, ces très dignes princes du Palais céleste, ont été désignés par un amour vraiment incompréhensible et excessif à être tes serviteurs. Ils te gardent, ils te servent avec une telle attention, un tel soin, une telle prévenance qu'aucun esprit ne peut s'en rendre compte. Aucune mère, jamais, n'a veillé sur son fils unique et bien-aimé pour le guider, le garder, le protéger comme ces bienheureux esprits veillent sur ton salut.
[...]
Voilà pourquoi votre Ange vous sert très amoureusement, très doucement, très fidèlement, en tout lieu, en tout temps, en toute circonstance, dans tous les périls ; il veille nuit et jour à votre conduite, à votre direction, à votre protection ; il se transporte avec vous d'un lieu à l'autre ; jamais il ne vous abandonne le plus petit instant. C'est ainsi que toujours il vous persuade ou vous inspire ce qu'il y a de meilleur, de plus sûr, de plus heureux pour vous, il se réjouit d'une manière indicible de vos progrès et de vos bonnes résolutions ; il s'attriste profondément de vos défauts et de vos désagréments ; il souhaite ardemment, il demande, il sollicite pour vous tout ce qui peut vous être salutaire dans ce monde et dans l'autre ; il présente lui-même à Dieu vos prières et vos bonnes oeuvres, enfin il se fait votre intercesseur continuel et dévoué pour votre salut, auprès de Dieu. »

Jean Tauler (1300-1361), Oeuvres complètes, vol.7, ch.5.




« O Raffaelina, comme il est consolant de savoir que nous sommes toujours sous la garde d'un Ange céleste qui ne nous abandonne même pas (chose admirable) dans l'action par laquelle nous déplaisons à Dieu... Prenez la belle habitude de toujours penser à lui. Que, à côté de nous, il y a un esprit céleste qui, du berceau à la tombe, ne nous quitte pas un instant, qui nous guide, qui nous protège comme un ami, comme un frère, qui doit aussi nous consoler toujours, spécialement dans les heures qui sont, pour nous, les plus tristes. Sachez, O Raffaelina, que ce bon Ange prie pour vous : il offre à Dieu toutes les bonnes oeuvres que vous faites, vos désirs saints et purs. Dans les heures où il vous semble être seule et abandonnée, ne vous plaignez pas de ne pas avoir une âme amie à qui vous puissiez vous ouvrir et à qui vous puissiez confier vos peines ; par charité, n'oubliez pas cet invisible compagnon, toujours présent pour vous écouter, toujours prêt à vous consoler. O délicieuse intimité ! O heureuse compagnie ... »

Saint Pio de Pietrelcina, Lettre du 20 avril 1915 adressée à Raffaelina Cerase, in "Correspondance du Padre Pio, rassemblée par Jean Derobert", Ed. Hovine, 1987.







« Glorieux Gardien de mon âme,
Toi qui brilles dans le beau ciel
Comme une douce et pure flamme
Près du trône de l'Eternel
Tu descends pour moi sur la terre
Et m'éclairant de ta splendeur
Bel Ange, tu deviens mon Frère,
Mon Ami, mon Consolateur !

Connaissant ma grande faiblesse
Tu me diriges par la main
Et je te vois avec tendresse
Ôter la pierre du chemin.
Toujours ta douce voix m'invite
A ne regarder que les Cieux
Plus tu me vois humble et petite
Et plus ton front est radieux.

O toi ! qui traverses l'espace
Plus promptement que les éclairs
Je t'en supplie, vole à ma place
Auprès de ceux qui me sont chers
De ton aile sèche leurs larmes
Chante combien Jésus est bon.
Chante que souffrir a des charmes
Et tout bas, murmure mon nom... »

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, "A mon Ange Gardien" (PN 46), in O.C., Le Cerf / DDB, 1992.







« Nos Anges gardiens, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir : voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous ne les utilisons pas assez. Ils nous regardent comme des petits frères indigents ; leur bonne volonté à notre égard est extrême. Rien n'est fidèle comme un Ange.
[...]
Les Anges, comme les saints, n'ont pas un corps semblable aux corps réels de la Vierge et de Notre Seigneur ; ils ont des corps qui ne sont pas de chez nous. Chaque Ange a sa physionomie spéciale. [...] Leurs vêtements sont blancs, mais d'une blancheur surnaturelle. Je suis incapable de la décrire ; elle ne peut être comparée à la blancheur terrestre : elle est beaucoup plus douce au regard. Ces anges fulgurants sont enveloppés d'une lumière si différente de la nôtre que, par comparaison, tout le reste semble obscur.
[...]
Tous ces personnages, comme le diable, sont avec nous, autour de nous. Si nous ne les voyons pas, il s'en faut de si peu ! C'est comme une pellicule qui nous sépare d'eux. »

Comte Paul Biver, Apôtre et mystique : le Père Lamy, Librairie Gabriel Enault, Paris, 2ème éd. 1946. (Jean-Edouard Lamy, Prêtre de la Courneuve de 1900 à 1923, fut un "familier" de la Vierge et des Anges)




Notre dossier dédié aux Anges Gardiens



Méditation du soir...

« Que vos entretiens soient toujours purs et qu'ils roulent sur Dieu ; prenez modèle sur les Anges du ciel. Hormis les soins qu'exige la fragilité de la nature humaine, pour vivre toujours dans le ciel (Cf. Ph 3,20), considérez et imitez en tout la vie des Anges. Que cette contemplation soit votre maîtresse, que cette considération soit votre règle. »
Saint Anselme, Epître 230, in "Un croyant cherche à comprendre", Paris, le Cerf, 1970 (Chrétiens de tous les temps, 40).




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