Au fil des jours ... en 2015





Lundi 3 août 2015

Calendrier liturgique et sanctoral



Sentiments de reconnaisance envers Dieu

Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi
Que rendrai-je au Seigneur pour tous les biens dont il m'a comblé. (Ps. 115)

« Jusqu'à présent, Seigneur mon Dieu, je vous ai fait bien des visites intéressées, toujours pour demander vos grâces et solliciter vos faveurs ; il est bien juste que je vous fasse aujourd'hui une visite uniquement inspirée et animée par les sentiments de ma reconnaissance pour tous vos bienfaits. Mais que pourrai-je vous dire et que pourrai-je faire pour vous marquer mon juste retour ? Hélas, mon Dieu ! telle est ma misère et mon indigence, qu'il faut que vous me donniez vous-même ce que je dois vous offrir, sans quoi je n'aurais rien à vous présenter.
Je ne puis vous marquer ma reconnaissance pour vos dons, que par vos dons mêmes. Quoi qu'il en soit, mon Dieu, je viens vous offrir l'hommage de toute la reconnaissance dont je suis capable, en m'écriant avec le Prophète :
- Benedic anima mea Domino (Ps. 102)
Mon âme, bénis le Seigneur ton Dieu, et que tout ce qui est en moi célèbre à jamais son saint Nom. Mon âme, bénis le Seigneur, et n'oublie jamais les biens dont il t'a comblée. C'est lui qui n'a cessé de t'être propice, malgré tes iniquités ; c'est lui qui guérit toutes les plaies dont t'avait couvert le péché ; c'est lui qui t'a souvent retiré des dangers et des portes de la mort ; c'est lui qui continue à te couronner des dons de sa miséricorde et de sa grâce. C'est lui enfin qui, sans attendre tes demandes, prévient tes désirs et va au-devant de tes voeux.
Jamais, mon Dieu, jamais la grandeur de ma reconnaissance ne pourra égaler la grandeur de vos bienfaits ; du moins je vous offrirai celle de tous les sentiments de mon coeur. Une reconnaissance sincère, qui vienne du fond du coeur, et qui en soit l'expression ; une reconnaissance vive, proportionnée, autant que je le pourrai, à la magnificence de vos dons ; une reconnaissance constante, qui durera autant que ma vie, et qui, comme je l'espère, se perpétuera dans l'éternité. Recevez, mon Dieu, ces sentiments, et ajoutez cette grâce à toutes celles dont vous n'avez cessé de me combler depuis que je suis au monde. »

Abbé Barthélemi Baudrand, L'âme intérieure, ou conduite spirituelle dans les voies de Dieu, L'Ame seule avec Dieu seul (XVI. Jour), Rouen, Chez Labbey, 1792.






Claudin de Sermisy (v.1490-1562) : Motet "Benedic anima mea"
La Capella Reial de Catalunya - Hespérion XXI - Dir. Jordi Savall



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