Au fil des jours ... en 2010





05 septembre : 23ème Dimanche du temps ordinaire

Une homélie, comme la semaine dernière, nous est proposée par nos amis franciscains de Sherbrooke.

Nous faisons également mémoire le 5 septembre de la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta.
L'essentiel de sa vie est retracée ici.



« Puisse la joie du Christ ressuscité être avec vous. Pour apporter la joie au plus profond de notre âme, Dieu, dans sa bonté, s'est donné à nous. A Bethléem, "joie", a dit l'ange. Dans sa vie, il a voulu partager sa joie avec ses apôtres : "Que ma joie soit en vous." Joie était le mot de passe des premiers chrétiens. Combien de fois saint Paul a-t-il répété : "Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous." En échange de la grande grâce du baptême, le prêtre dit à celui qui vient d'être baptisé : "Puisses-tu servir l'Eglise dans la joie." La joie n'est pas seulement une question de tempérament quand on est au service de Dieu et des âmes. Elle est toujours difficile - raison de plus pour que nous essayions de l'acquérir et de la faire grandir dans nos coeurs.
La joie est prière, la joie est force, la joie est amour, la joie est un filet d'amour qui permet d'attraper les âmes.
[...] La meilleure façon de montrer votre gratitude à Dieu et aux hommes est d'accepter tout avec joie. Si notre coeur brûle d'amour, il sera naturellement joyeux.
[...]
La venue de Jésus à Bethléem a apporté la joie au monde et à chaque coeur humain. Le même Jésus vient et revient dans nos coeurs pendant la Sainte Communion. Il veut nous donner la même joie et la même paix. Puisse sa venue apporter à chacun de nous cette joie et cette paix qu'il désire nous donner. Prions beaucoup pour cette grâce dans nos coeurs, dans nos communautés et dans l'Eglise. »

Bienheureuse Mère Teresa, Dans le silence du coeur - Méditations, Cerf, Paris, 2003.

sourire d'une enfant indienne






« Nous devons avoir de longs moments sous "l'anesthésie" d'une prière silencieuse, parce que Jésus ne peut nous apprendre certaines choses que si nous sommes sous anesthésie. Il ne peut nous montrer notre pauvreté, notre misère, la gravité de ce que nous avons fait, que s'Il nous montre en même temps les profondeurs de son amour miséricordieux. Nous ne pouvons découvrir notre péché que si nous découvrons en même temps le pardon de Jésus. C'est pourquoi, si vous avez à reprendre quelqu'un et que vous dites : "Tu as fait cela, reconnais-le !", vous ne montrez que la loi et la non-conformité à la loi, et personne ne peut accepter son péché. Soit il trouvera des excuses, soit il s'en ira désespéré. Vous ne devez pas montrer aux gens leurs péchés, leur pauvreté, sans leur montrer en même temps qu'ils sont aimés, qu'il y a une espérance et qu'ils peuvent être meilleurs. Si vous ne montrez que la loi, vous écrasez, vous désespérez et révoltez. Mais si, par toute votre attitude, vous montrez combien vous espérez et croyez en cette personne, alors et alors seulement, vous pouvez lui montrer ce qui n'était pas bien. »

Jean Vanier, Disciple de Jésus, Fleurus, Paris, 1977.

Jésus Miséricorde






« La star brille, le saint illumine, L'un est narcissique, l'autre est altruiste. Les deux attirent, mais ils ne rayonnent pas de la même manière. Alors que la star éclaire d'elle-même, le saint renvoie à une autre lumière. La star est une idole qui passe au gré des modes (...). La transcendance de la star est le succès ; après, c'est le vide, le jetable après usage. La star en arrive à prendre la place de Dieu, alors que le saint n'existe que pour conduire à Dieu. L'une expose son corps, l'autre le donne. Mais la grande différence vient surtout de leur vie elle-même. Les saints prêchent par leur exemple. (...)

...Les saints reconnus comme tels par l'Église ne sont pas des héros ou des idoles, au sens où l'entend la société moderne, même si leur vie est un modèle pour plusieurs, un exemple d'une perfection possible pour eux aussi. Les saints ne veulent pas attirer les projecteurs sur leur personne mais sur le Christ, avec qui ils s'identifient jusqu'au don d'eux-mêmes. Ils sont des génies de l'amour parce que le Christ leur a donné son Esprit d'amour qui les a rendus pleinement humains, donc divins.

Dans une conférence présentée aux Filles de Charles de Foucauld en 1947, intitulée "Nos amis les saints", le romancier Georges Bernanos affirmait : "Un héros nous donne l'impression de dépasser l'humanité, le saint ne la dépasse pas, il l'assume, il s'efforce de la réaliser le mieux possible ; comprenez-vous la différence ? Il s'efforce d'approcher le plus près possible de son modèle, Jésus Christ, c'est-à-dire de Celui qui a été parfaitement homme." (Les prédestinés, Seuil, coll. "Points Sagesse").

Le Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (...) écrivait la même chose en d'autres termes : "Nous confondons si facilement la sainteté et l'héroïsme : nous voulons être des héros, c'est-à-dire assurer le triomphe des forces physiques ou des forces intellectuelles, en tout état de cause des forces humaines et naturelles. Dans le combat, le héros, c'est celui qui arrive à vaincre ; le saint, c'est celui qui laisse triompher Dieu en lui." (Ton amour a grandi avec moi. Un génie spirituel, Thérèse de Lisieux, Éd. du Carmel). »

Jacques Gauthier, Les Saints, ces fous admirables, Novalis et Ed. des Béatitudes, 2005.




Méditation du soir...

« Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout ordonnée à Dieu. »
Bienheureuse Elisabeth de la Trinité (1880-1906), Ecrits spirituels, Seuil, 1949.




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