Au fil des jours ... en 2017





Dimanche 5 novembre 2017

22ème Dimanche après la Pentecôte

(31ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche
(Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)

Graduel "Ecce quam bonum"

Graduale. Ps. 132, 1-2.
Ecce, quam bonum et quam iucúndum, habitáre fratres in unum !
Qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères de vivre unis ensemble.
V/. Sicut unguéntum in cápite, quod descéndit in barbam, barbam Aaron.
V/. Comme le parfum répandu sur la tête d’Aaron, qui descendit sur sa barbe et sur son visage.

Ecouter (mp3)

Commentaire spirituel et musical sur le blog de L'Homme Nouveau.



Silencieuse puissance du Saint-Sacrement

« La dévotion au Saint-Sacrement est la reine de toutes les dévotions. C'est un centre autour duquel toutes les autres viennent converger et se grouper comme autant de satellites : en effet, celles-ci sont destinées à rappeler ses mystères, tandis que l'Eucharistie a pour objet de célébrer Jésus lui-même.
C'est la dévotion universelle. Nul ne saurait s'en dispenser s'il veut être chrétien : comment pourrait-il l'être, celui qui ne rend point hommage à la présence vivante de Jésus-Christ ?
C'est la dévotion de tous les pays, de tous les siècles, de tous les âges. [...] Elle demeure en dehors de toute influence de contrée, de sang ou de gouvernements ; elle convient également à tous les rangs, à tous les états, à toutes les professions, à tous les sexes, à tous les tempéraments individuels. Et il doit en être ainsi ; car c'est le culte de Dieu converti en dévotion par l'addition des voiles sacramentels. De plus, c'est notre dévotion quotidienne. Tous nos instants lui appartiennent. Comme sacrifice, l'Eucharistie est une expiation journalière ; comme sacrement, c'est le pain quotidien des fidèles.
[...]
Tant dans notre hémisphère qu'à nos antipodes, si nous embrassons dans nos pieux calculs toute l'étendue de la terre, nous trouverons que les messes se succèdent sans interruption durant les vingt-quatre heures de la journée. Que dirai-je des innombrables préparations qui précèdent la messe ou la sainte communion, et des actions de grâces qui la suivent ? Si, à une heure donnée, il nous était possible de contempler le monde entier à la fois, nous verrions des multitudes sans fin dont le Saint-Sacrement absorbe le coeur et les pensées.
[...]
Rien ne saurait briser l'alliance qui existe entre le Saint-Sacrement et la vie toute spirituelle des âmes intérieures : il les conduit vers ces hauteurs où l'on apprend le renoncement à soi-même et les merveilles de la prière surnaturelle. Quant au monde ordinaire, au monde moral, social, politique, littéraire, dévot, ecclésiastique et mystique, le Saint-Sacrement plane au-dessus d'eux depuis dix-huit siècles avec sa puissance féconde, pacifique et créatrice. Ô tourbillon silencieux du divin amour ! avec quelle force à la fois calme et irrésistible vous attirez vos créatures dans le sein de votre aimable influence et dans les cercles intérieurs où elle s'exerce ! Ah ! dans votre miséricorde, daignez nous attirer par la voie la plus courte et la plus sûre dans les profondeurs de l'amour éternel, dans ces abîmes que remplit la vision béatifique de la sainte Trinité ! Oui, votre nom est Jésus ; car vous sauverez votre peuple de ses péchés ! »

R.P. F. W. Faber (1814-1863), Le Saint-Sacrement ou Les Œuvres et les Voies de Dieu, Trad. F. de Bernhardt, Tome II (Livre IV, ch. VII), Paris, Téqui, 1920 (dixième éd.).




Angelus de ce dimanche 5 novembre 2017


Les disciples de Jésus ne doivent pas chercher les honneurs, ne pas se sentir supérieurs aux autres ; entre eux doit régner une attitude simple et fraternelle : c’est en substance ce qu’a affirmé le Pape François, peu avant la prière de l’Angélus, Place St Pierre ce dimanche 5 novembre 2017. Devant les fidèles réunis nombreux sous les fenêtres du Palais apostolique, sous un ciel nuageux et menaçant, le Souverain Pontife est revenu sur l’Evangile du jour, en St Matthieu (23, 1-12), dans lequel Jésus dénonce avec sévérité la duplicité et l’hypocrisie des scribes et des pharisiens, qui courent après les honneurs.

Jésus met en garde la foule et ses disciples, à propos des pharisiens : « n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas ». C’est là un défaut fréquent chez ceux qui ont une autorité, observe le Pape : « celui d’exiger des autres des choses, qu’eux-mêmes, pourtant, ne mettent pas en pratique ». Alors que l’autorité doit faire valoir la force de l’exemple, afin d’aider les autres à faire ce qui est juste. « L’autorité est une aide, assure le Pape, mais si elle s’exerce mal, elle devient oppressive, (…) crée un climat de défiance, d’hostilité et porte à la corruption ».

Jésus réprouve le comportement des pharisiens, eux qui cherchent la reconnaissance, les meilleures places, les récompenses, et aiment à se faire appeler « maître ». Autant de tentations qui correspondent à « l’orgueil humain, pas toujours facile à vaincre », typiques de celui « qui vit pour l’apparence », reconnait le Pape, qui s’est ensuite attardé sur les consignes que Jésus donne à ses disciples, et donc aux croyants.

« Personnellement, je suis triste de voir des personnes qui vivent en courant derrière la vanité des honneurs », a dit le Pape. « Nous les disciples de Jésus, nous ne devons pas faire ainsi, puisqu’entre nous doit régner une attitude simple et fraternelle ». « Nous sommes tous frères, et nous ne devons en aucun cas écraser les autres, les regarder de haut » a encore affirmé le Saint-Père, qui exhorte à mettre « les qualités que nous avons reçues du Père céleste », au service de nos frères. « Nous ne devons pas nous considérer supérieurs aux autres », a encore insisté le Pape, invitant plutôt à pratiquer le modestie, une vertu « essentielle » pour qui veut vivre conformément à l’enseignement de Jésus, « doux et humble de cœur, venu pour non être servi, mais pour servir ».

Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

Bse Rani Maria Vattalil

Au terme de l'Angélus, le Pape a rappelé la béatification, advenue ce samedi 4 novembre à Indore, de Rani Maria Vattalil, religieuse indienne assassinée le 25 février 1995, en raison de sa foi. « Que son sacrifice soit semence de foi et de paix, spécialement en terre indienne. Elle était si bonne. On l’appelait la "sœur du sourire" », a notamment déclaré le Saint-Père.

Source : Radio Vatican (MA).





Giovanni Pierluigi da Palestrina : Motet "Ego Sum Panis Vivus"
Amici Cantores - Dir. Giovanni Barzaghi

Ego sum panis vivus.
Patres vestri manducaverunt manna in deserto,
et mortui sunt.
Hic est panis de coelo descendens:
si quis ex ipso manducaverit,
non morietur.
(Jn IV, 48-50)



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