Au fil des jours ... en 2013





Dimanche 6 octobre

calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

SIXIÈME JOUR
L’humilité

« Voici la servante du Seigneur ! » (1).
C'est la première parole de Marie qui nous ait été conservée.
A l'heure où l'Ange la salue pleine de grâce, à l'instant où Elle devient la Mère du Sauveur, consciente du néant de la créature devant Dieu : de son propre néant, la Vierge s'abaisse au-dessous de tous : « Voici la... servante ! »
Elle avait, semble-t-il, le droit de reconnaître sa supériorité parmi les humains ; mais non, Elle s'ignore.
Tellement vraie, foncière est l'humilité de son Cœur, que même en son élévation unique auprès de l'Eternel, parlant aux plus pauvres enfants de la terre, Elle ne sait s'en départir.
Lorsqu'Elle lui apparaît à Massabielle, Bernadette confuse, entend la Reine du Ciel lui adresser une prière :
« Voulez-vous me faire la grâce de venir ici quinze jours de suite ? »
A Fatima, Celle qui aurait le droit d'intimer ses ordres, s'adresse sur le même ton aux petits Voyants :
« Je viens vous demander de venir ici six mois de suite, le treize de chaque mois, à cette même heure. »
Et dans la même apparition, Lucie, François et Jacinta entendent Notre-Dame leur exprimer ses désirs dans les termes d'une touchante déférence :
« Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices, etc... »
« Voulez-vous souffrir ?... »
« VOULEZ-VOUS ?... »
Mère de Dieu, la Vierge Marie se souvient toujours qu'Elle est « servante » : la servante de Celui auquel Elle a donné le jour.
Et plus son divin Fils l'exalte, plus Elle est humble et se croit obligée de l'être.
Cela nous confond. Nous avons peine à comprendre. Si diamétralement opposées sont nos façons de parler et d'agir !
Tout pécheurs que nous sommes, nous ne songeons qu'à nous élever, à dépasser le prochain, à l'éclipser, le supplanter, le sacrifier au besoin à nos intérêts et à nos ambitions.
Nous excellons dans l'art de mettre en relief ce que nous possédons, ce que nous sommes.
Vainement l'Apôtre s'efforce de nous rappeler notre indigence native :
« Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? »
« Que si tu l'as reçu, pourquoi t'en glorifier comme si tu ne l'avais pas reçu ?... » (2).
Notre « moi » hypertrophique réclame fortune, autorité, première place, honneurs...
Combien peu nous ressemblons à notre « Maman du Ciel » !...
Apprenons de son Cœur parfaitement humble, que l'humilité, c'est la Vérité.
Nous devons tout à Dieu, Auteur et Dispensateur de la vie.
De plus, la comparaison loyale de ce que nous sommes avec ce que nous devrions être, du bien que nous pourrions faire et que nous n'accomplissons pas, achève de renverser nos prétentions sans fondement.
N'ayons garde, pourtant, de nous décourager, car le sincère aveu de nos faiblesses et misères nous obtiendra tous les secours divins dont notre fol orgueil nous privait.
Car « le Seigneur jette ses regards sur les humbles tandis qu'Il ne considère que de loin les orgueilleux » (3).

PRIÈRE

O Jésus vivant en Marie, venez et vivez en moi, dans l'esprit de votre sainteté, dans la plénitude de votre force, dans la perfection de vos voies, dans la vérité de vos vertus, dans la communion de vos mystères. Dominez sur toute puissance ennemie par votre Esprit, à la gloire de votre Père. Amen.
(300 j.)

Mère de Miséricorde, priez pour moi.

(1) St Luc I, 38.
(2) Ire Ep. St Paul aux Cor. IV, 7.
(3) Ps CXXXVII, 7.

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



« Le Rosaire nous aide à pénétrer les ineffables grandeurs de l'Incarnation, de la Passion et de la gloire de Jésus. Qui, mieux que Marie, a compris et vécu ces mystères ? Qui, mieux qu'elle peut nous en donner l'intelligence ? Si nous pouvions vraiment nous mettre en contact avec Marie, pendant la récitation du Rosaire, pour l'accompagner dans les diverses étapes de sa vie, nous pourrions recueillir quelque chose des sentiments de son Coeur dans le déroulement des grands mystères dont elle fut témoin et souvent même la protagoniste, et notre âme en serait merveilleusement nourrie. De cette manière, le Rosaire se transformerait en une méditation, je dirais presque : une contemplation, sous la conduite de Marie. Tel est justement ce que veut la Sainte Vierge, et non un certain nombre de Rosaires récités du bout des lèvres, tandis que la pensée divague de mille manières ! Les Ave répétés sans cesse, doivent exprimer l'attitude de l'âme qui s'efforce de s'élever vers Marie, de s'élancer vers elle pour être prise par elle et introduite dans la compréhension des mystères divins. "Ave Maria !" disent les lèvres, et le coeur murmure : Enseignez-moi, ô Marie, à connaître et aimer comme Jésus, comme Vous l'avez connu et aimé.

Réciter le Rosaire de cette façon, demande le recueillement. Avant de commencer, dit Sainte Thérèse de Jésus, l'âme se demande à qui elle va parler et qui elle est, pour mieux savoir comment se comporter (cf. Château XXIV). La Sainte rit finement des personnes "tellement avides de réciter et de dire des prières vocales qu'elles ressemblent à celui qui, s'étant fixé la tâche d'en réciter tous les jours un nombre déterminé, se hâte de les achever promptement" (ib. XXXIII). Le Rosaire récité de cette manière ne peut alimenter la vie intérieure ; l'âme en recueille peu de fruit, et la Sainte Vierge peu de gloire. Récité, au contraire, dans un véritable esprit de dévotion, le Rosaire devient un moyen très efficace pour cultiver la piété mariale, pour pénétrer dans l'intimité de Notre-Dame et celle de son divin Fils. »

« Ô Marie, puisque vous m'aimez, rendez-moi semblable à vous. Vous détenez le pouvoir de changer les coeurs, prenez donc mon coeur et transformez-le. Sanctifiez-moi, faites de moi votre digne fils. (S. Alphonse) »

P. Gabriel de Ste Marie-Madeleine, Intimité Divine Tome II (07/10), Monastère des Carmélites Déchaussées, Librairie du Carmel, 1963.

Ave Maria !



Angélus de ce dimanche 6 octobre 2013


A midi, le Pape François a récité l'Angélus avec plus de cent mille fidèles réunis Place St Pierre et au-delà. Il a d'abord remercié Dieu, et la population d'Assise pour son accueil, en raison de la journée passée dans cette ville où il se rendait pour la première fois, a-t-il dit, avant d'ajouter que "ce fut un grand don de faire ce pèlerinage juste le jour de la fête de saint François". Il a ensuite commenté l'Evangile du jour où les disciples demandent au Christ d'augmenter leur foi. "Il me semble que nous pouvons tous faire nôtre cette invocation. Nous aussi, comme les apôtres, demandons au Seigneur de faire grandir la foi en nous. Oui Seigneur, notre foi est petite, faible, fragile, mais nous te l'offrons telle qu'elle est pour que tu la fasses grandir". La réponse de Jésus aux disciples est : "Si vous aviez la foi grosse comme un grain de moutarde, vous pourriez dire à cet arbre : "Déracine toi et va te planter dans la mer, il vous obéirait'. La graine de moutarde est toute petite, mais Jésus dit qu'il suffit d'avoir la foi ainsi, petite mais vraie, sincère, pour faire des choses humainement impossibles, impensables. Et c'est vrai ! Nous connaissons tous des personnes simples, humbles mais avec une foi très forte, qui déplacent vraiment les montagnes ! Pensons, par exemple, à certaines mamans et papas qui font face à des situations très lourdes, ou à certains malades, même gravement atteints, qui transmettent sérénité à qui va les trouver... Combien de personnes parmi nous ont cette foi forte, humble, et qui fait tant de bien !". Il a ensuite évoqué la Mission, à laquelle est consacré le mois d'octobre, ainsi que "les nombreux missionnaires, hommes et femmes, qui pour apporter l'Evangile ont dépassé des obstacles de toutes sortes, et ont vraiment donné leur vie... mais, chacun de nous, dans sa vie de tous les jours, peut rendre témoignage au Christ, avec la force de Dieu, la force de la foi, la toute petite foi que nous avons mais qui est forte". Et cette force, "nous la puisons de Dieu dans la prière. La prière est la respiration de la foi : dans une relation de confiance, dans une relation d'amour, le dialogue ne doit pas faire défaut, et la prière est le dialogue de l'âme avec Dieu". Octobre est aussi le mois du Rosaire, et en ce premier dimanche en Italie, il est de tradition de réciter la Supplique à la Vierge de Pompéi, Notre-Dame du Rosaire. "Nous nous unissons spirituellement à cet acte de confiance en notre Mère, et recevons de ses mains la couronne du rosaire : le Rosaire est une école de prière, le Rosaire est une école de foi !".

Après l'Angélus, le Pape a rappelé la béatification, hier à Modène, de Rolando Rivi, "un séminariste de cette terre d'Emilie tué en 1945 alors qu'il avait 14 ans, en haine de la foi, coupable seulement d'avoir endossé la soutane en cette période de violence déchaînée contre le clergé, qui haussait la voix pour condamner au nom de Dieu les massacres de l'immédiat après-guerre. Mais la foi en Jésus vainc l'esprit du monde. Rendons grâce à Dieu pour ce jeune martyr, héroïque témoin de l'Evangile. Je voudrais aussi rappeler à votre attention les personnes qui ont perdu la vie à Lampedusa, jeudi dernier. Prions tous en silence pour ces frères et sœurs qui sont nôtres, femmes, hommes, enfants... Laissons pleurer notre cœur. Prions en silence", ce que firent les quelque cent mille personnes de la place.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.10.13).



Bx Rolando Rivi (7 janvier 1931 - 15 avril 1945)



Supplique à la Reine du Saint-Rosaire de Pompéi

Rédigée par le bienheureux Bartolo Longo
Traditionnellement récitée à midi en Italie, le 8 mai et le premier dimanche d'octobre.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

Ô Auguste Reine des Victoires, * ô Souveraine du Ciel et de la Terre, * à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, * ô Reine glorieuse du Rosaire, * nous, tes fils dévoués, * réunis dans ton Temple de Pompéi (en ce jour solennel *) (1), nous épanchons les affections de notre cœur * et avec une confiance toute filiale, * nous t’exprimons nos misères.

Du Trône de clémence, * où tu es assise en Reine, * tourne, ô Marie, * ton regard compatissant * sur nous, sur nos familles, * sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. *

Aie compassion * des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. * Vois, ô Mère, * combien de dangers dans l’âme et dans le corps, * combien de calamités et d’afflictions nous oppressent.

Ô Mère, * implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils * et vaincs, par la clémence, * le cœur des pécheurs. * Ce sont nos frères et tes fils * qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus * et qui contristent ton Cœur très sensible. * Montre-toi à tous telle que tu es, * Reine de paix et de pardon.

Je vous salue, Marie

Il est vrai * que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, * par nos péchés, * nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus * et nous transperçons encore une fois ton cœur.

Nous le confessons : * nous méritons les plus durs châtiments, * mais tu, rappelle-toi * que sur Golgota, * tu as recueilli, avec le Sang divin, * le testament du Rédempteur moribond * qui t’a désignée comme notre Mère, * Mère des pécheurs. Comme notre Mère, * tu es donc notre Avocate, * notre espérance. * Et nous, en gémissant, * nous étendons nos mains suppliantes * vers toi, et crions : Miséricorde !

Ô Mère de bonté, * aie pitié de nous, * de nos âmes, * de nos familles, * de nos parents, * de nos amis, * de nos défunts, * et surtout de nos ennemis * et de tous ceux qui se disent chrétiens * et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. * Nous implorons aujourd’hui pitié * pour les Nations dévoyées, * pour toute l’Europe, * pour le monde entier, * afin que, repenti, il retourne à ton Cœur.

Miséricorde pour tous, * ô Mère de Miséricorde !

Je vous salue, Marie

Daigne, bienveillamment, ô Marie, * nous exaucer ! * Jésus a remis dans tes mains * tous les trésors de ses grâces * et de ses miséricordes.

Tu es assise, * couronnée Reine, * à la droite de ton Fils, * resplendissante de gloire immortelle * sur tous les Chœurs des Anges. * Tu étends ta domination * sur toute l’étendue des cieux et la terre * et toutes les créatures sont soumises à toi.

Tu es la toute-puissante par grâce, * tu peux donc nous aider. * Et si tu ne voulais pas nous aider, * parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, * nous ne saurions à qui nous adresser. * Ton cœur de Mère * ne permettra pas de voir, nous, * tes enfants, perdus. * L’Enfant que nous voyons sur tes genoux * et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, * nous inspirent confiance que nous serons exaucés. * Et nous, nous avons pleine confiance en toi, * nous nous abandonnons comme de faibles fils * entre les bras de la plus tendre des mères, * et, aujourd’hui même, * nous attendons de toi les grâces tant désirées.

Je vous salue, Marie

Demandons la bénédiction à Marie

Une dernière grâce, * nous te demandons maintenant, ô Reine, * et tu ne peux pas nous la refuser (en ce jour très solennel *) (1). Accorde-nous, * à tous, ton amour fidèle * et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle.

Nous ne nous détacherons pas de toi, * jusqu’à ce que tu nous auras bénis. * Bénis, ô Marie, en ce moment, * le Souverain Pontife. * Aux splendeurs antiques de ta Couronne, * aux triomphes de ton Rosaire, * pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, * ajoute encore ceci, ô Mère : * accorde le triomphe à la religion * et la paix à la Société humaine. * Bénis nos Évêques, * nos prêtres * et particulièrement tous ceux * qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. * Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi * et tous ceux qui cultivent et diffusent * la dévotion au Saint Rosaire.

Ô Rosaire béni de Marie, * douce Chaîne qui nous relie à Dieu, * lien d’amour qui nous unit aux Anges, * tour de salut contre les assauts de l’enfer, * port sûr dans le naufrage commun, * nous ne te lâcherons jamais plus. *

Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, * à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint.

Et le dernier accent sur nos lèvres * sera ton nom suave, * ô Reine du Rosaire de Pompéi, * ô notre Mère très chère, * ô Refuge des pécheurs, * ô Souveraine consolatrice des affligés.

Sois partout bénie, * aujourd’hui et toujours, * sur la terre et dans le ciel. * Amen.

Salut, ô Reine.

(1) : Seulement le 8 mai et le premier dimanche d’octobre.

(Source)
Prière à télécharger (format pdf) ICI.

Reine du Saint-Rosaire de Pompéi





J.-S. Bach : Motet "Lobet den Herrn, alle Heiden" (Ps 117) BWV 230
Stuttgarter Hymnus-Chorknaben - Dir. Wilhelm Gerhard (1961)



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