Au fil des jours ... en 2015





Mardi 6 octobre 2015

St Bruno, religieux, fondateur de l'Ordre des Chartreux

St Bruno, par Girolamo Marchesi (v.1471-1550)

Tableau de Girolamo Marchesi (v.1471-1550)
Walters Art Museum (Baltimore, Maryland)

Calendrier liturgique et sanctoral



Longue et patiente croissance

« Continuons de prier beaucoup, quelles que soient nos dispositions et quelles que puissent être les circonstances. Ce qui nous manque à tous c'est de ne pas vivre en contact étroit, intime et vivant avec la source de la seule vraie Vie. Nos tristesses viennent de là. Nos impuissances nous découragent parce que nous oublions la Toute-Puissance qui s'offre à les suppléer. La malice des hommes et la nôtre propre, la tristesse des temps... tout cela ne nous affecte que parce que nous ne savons pas nous tenir en face de la Bonté infinie et de l'Océan de joie. Nous ne savons pas vivre « in conspectu Domini » (1).

Heureusement Dieu nous attire et veut s'emparer de nous à tout prix. C'est sa réponse à nos secrets désirs de lui. Ces désirs c'est lui qui les provoque, et c'est lui ensuite qui y répond. C'est en ce sens que, dans la vie spirituelle des âmes de bonne volonté, on peut dire vraiment qu'il fait tout. Or, si notre volonté est faible, il est clair qu'elle est bonne, très bonne ; qu'elle l'a toujours été, qu'elle le sera toujours.

Il nous manque de penser davantage que la bonne Volonté divine (qui est son Amour infini) nous a toujours enveloppés et nous enveloppera toujours.

Ne nous attendons pas à voir disparaître ni la tentation, ni la faiblesse parce que nous aurons les sacrements. La vie d'âme est une lente croissance ; continuons de nous munir de Dieu, de puiser aux sources de la Force divine, comme un enfant qui mange et boit et qui ne devient pas homme en un jour... et laissons faire Celui qui dirige notre vie et qui est lui-même notre vie. »

1. "en présence de Dieu", "sous le regard de Dieu".

Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Chartreux, Ecrits spirituels Tome II (L'effort), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.
Cf. la méditation de Dom Godefroid Bélorgey (1880-1964), proposée le 30 septembre dernier.






Johannes Brahms (1833-1897) : "Im Herbst" Op. 104 No. 5
NDR Chor - North German Radio Chorus

Im Herbst (Klaus Groth, 1819-1899)

Ernst ist der Herbst.
Und wenn die Blätter fallen,
sinkt auch das Herz
zu trübem Weh herab.
Still ist die Flur,
und nach dem Süden wallen
die Sänger, stumm,
wie nach dem Grab.

Bleich ist der Tag,
und blasse Nebel schleiern
die Sonne wie die Herzen, ein.
Früh kommt die Nacht:
denn alle Kräfte feiern,
und tief verschlossen ruht das Sein.

Sanft wird der Mensch.
Er sieht die Sonne sinken,
er ahnt des Lebens
wie des Jahres Schluß.
Feucht wird das Aug',
doch in der Träne Blinken,
entströmt des Herzens
seligster Erguß.

Traduction : Le Madrigal de Lille
En automne

Sévère saison que l'automne.
Et lorsque tombent les feuilles,
Le cœur lui aussi sombre
dans une morne douleur.
Silencieuse est la plaine.
Et vers le sud s'en vont
en silence les chanteurs,
comme au tombeau.

Pâle est le jour,
Et des brumes pâles
enveloppent le soleil et les cœurs.
Précoce est la nuit,
car toutes les forces se reposent,
Et, enfouie au plus profond, l'âme repose.

L'homme devient doux.
Il voit le soleil sombrer,
Il pressent la fin de sa vie
et de l'année.
L'œil se mouille,
Mais les larmes brillantes
Sont aussi le plus doux
épanchement du cœur.



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