Au fil des jours ... en 2016





Jeudi 7 janvier 2016

de la ferie



Laissez-vous aimer par Dieu !

« La prière est un acte d'amour de Dieu. Prier, c'est accueillir avec confiance l'amour de Dieu. Prier, ce n'est pas d'abord faire quelque chose pour Dieu, mais c'est d'abord recevoir son amour, se laisser aimer par lui. Nous avons du mal à vivre cela, car nous ne croyons pas assez à cet amour, nous nous sentons souvent indignes de cet amour et nous sommes plus centrés sur nous-mêmes que sur lui. Dans notre orgueil subtil, nous cherchons à faire de belles choses pour Dieu, au lieu de nous intéresser d'abord à ce que Dieu veut faire pour nous, gratuitement. L'essentiel est de nous tenir en présence de Dieu, petits et pauvres, mais ouverts et réceptifs à son amour. Donner à Dieu l'autorisation de nous aimer, si je puis dire, au lieu de vouloir faire quoi que ce soit de notre propre initiative. L'activité qui compte le plus pendant la prière n'est pas la nôtre, mais celle de Dieu. Il nous est demandé de recevoir, c'est tout ! La définition que donne Thérèse d'Avila de l'oraison comme « commerce d'amitié où l'on s'entretient souvent et intimement avec Celui dont nous savons qu'il nous aime (1) » met bien en priorité l'amour que Dieu a pour nous, et non le nôtre pour lui. « Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup », dit sainte Thérèse de Lisieux (2).

Dans un passage de son autobiographie, notre sainte carmélite, qui avait le défaut de s'endormir souvent durant la prière (ce n'était pas de la mauvaise volonté, mais une faiblesse due à sa jeunesse et au manque de sommeil), dit :

« Vraiment je suis loin d'être une sainte, rien que cela en est une preuve ; je devrais, au lieu de me réjouir de ma sécheresse, l'attribuer à mon peu de ferveur et de fidélité, je devrais me désoler de dormir (depuis sept ans) pendant mes oraisons et mes actions de grâce ; eh bien, je ne me désole pas... je pense que les petits-enfants plaisent autant à leurs parents lorsqu'ils dorment que lorsqu'ils sont éveillés (3). » »
1. Autobiographie, ch. 8, p. 55. - 2. Lettre 142 à sa soeur Céline. - 3. Manuscrit A, 75 v°.

Jacques Philippe, Apprendre à prier pour apprendre à aimer (ch. 2, 12), EdB, 2013.






Tomaso Albinoni / Remo Giazotto : Adagio pour cordes et orgue en sol mineur
Orchestre Philharmnique de Berlin - Dir. H. von Karajan

L'Adagio bien connu d'Albinoni est en réalité une œuvre composée en 1945 par Remo Giazotto (1910-1998), musicologue italien, à partir d'un fragment d'une oeuvre perdue d'Albinoni, sans doute une sonate d’église. Elle fut éditée en 1958 sous l’intitulé « Adagio in sol minore per archi e organo di R. Giazotto su due spunti tematici e su un basso numerato di T. Albinoni » Cette composition connut un très grand succès dès les années 60 et reste aujourd’hui l’une des œuvres musicales les plus populaires et les plus enregistrées.



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