Au fil des jours ... en 2013





7 octobre : Notre-Dame du Rosaire

calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

SEPTIÈME JOUR
Faisons des sacrifices

Détail du retable du XVe siècle de l’église de Pignans (Var)Ecoutons la requête qui nous est adressée par notre céleste Reine, aussi bien qu'aux petits Voyants de Fatima :
« Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices et accepter toutes les souffrances qu'Il vous enverra en réparation des péchés si nombreux qui offensent sa divine Majesté ?
« Voulez-vous souffrir pour obtenir la conversion des pécheurs, pour réparer les blasphèmes ainsi que toutes les offenses faites au Cœur Immaculé de Marie ? »
Sans hésiter, avec élan et enthousiasme, Lucie, au nom des trois enfants, a répondu : « Oui, nous le voulons ! » Nous savons dans quelle mesure ils ont tenu leur engagement.
Et nous, qu'allons-nous faire ?
Mériterons-nous le geste de tendre complaisance qui accueillit la générosité de ces petits ?
Ils se sont élevés jusqu'à l'héroïsme. Cela nous effraye, nous n'osons pas nous engager...
Mais serons-nous donc incapables de ce que ces jeunes innocents ont pu ?...
Trêve à la pusillanimité !
Les voies, d'ailleurs, ne sont pas également hérissées d'épines pour tous. Certains en rencontrent davantage et d'autres moins. Se trouva-t-il, d'ailleurs, un « ferblantier » sur notre route, Dieu nous accorderait à nous aussi, la grâce nécessaire pour supporter ses persécutions et déjouer ses embûches.
Que nous le voulions ou non, les souffrances de la vie s'imposent, puisque la vie est le temps de l'épreuve. Certains les subissent en maugréant, ce qui les alourdit. D'autres, plus avisés, les acceptent de bon gré et s'en constituent un trésor de mérites.
Rangeons-nous résolument dans cette dernière catégorie et, faisant un pas de plus, allons jusqu’aux sacrifices volontaires demandés par notre « Maman du Ciel ».
Sans avoir recours aux « orties » du chemin, tout nous en fournira la matière et nous pourrons, chaque jour, en recueillir une ample moisson. Signalons simplement quelques-unes de ces paillettes d'or, propres à nous enrichir. Notre générosité saura en allonger la liste : regards curieux réprimés ; légères incommodités, intempéries des saisons : froid, chaleur supportés sans mot dire ; petits actes d'oubli de soi, d'abnégation, de dévouement ; observance stricte de la modestie chrétienne aux dépens de la mode : ce tyran qui tue tant d'âmes !... Mortification de l'amour-propre aux mille formes renaissantes. Sans oublier la précieuse « minute de silence » qui, souvent renouvelée, nous arrache aux futilités vaines et nous conduit à la vie intérieure, prélude de la vie du Ciel.
Non, ce ne sont pas les occasions de sacrifice qui nous manquent, pas plus qu'elles ne firent défaut aux enfants de Fatima et, mieux encore, à la Vierge bénie.
Depuis sa Présentation au Temple jusqu'au sacrifice suprême du Calvaire, son passage sur la terre fut-il autre qu'une longue immolation ?...
Contemplons son Cœur « transpercé » (1) et demandons-lui l'énergique vaillance qui ne reculera devant aucune souffrance, aucun sacrifice s'offrant à notre bonne volonté.
« Si quelqu'un veut venir après Moi, nous dit le divin Maître, qu'il se renonce soi-même, qu'il porte sa croix chaque jour et qu'il Me suive » (2).

PRIÈRE

0 ma Souveraine, ô ma Mère ! souvenez-vous que je Vous appartiens. Gardez-moi, défendez-moi comme votre bien et votre propriété.

Mère aimante, douloureuse, miséricordieuse,
priez pour nous.

(300 j.)

(1) Prédiction de Siméon, St Luc II, 35.
(2) St Matthieu XVI, 24.

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la fête de "Notre-Dame de la Victoire" (1572) au Premier Dimanche d'Octobre, en action de grâces pour la Victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie , Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de Don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation "Secours des Chrétiens, priez pour nous !". Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de "Notre-Dame de la Victoire" en celle du "Saint Rosaire" et la fixa au Premier Dimanche d'Octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire. Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de la Solennité de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Il ajouta aux Litanies de Lorette l'invocation "Reine du Très Saint Rosaire". Saint Pie X fixa la fête au 7 octobre (1913).
La réforme de Jean XXIII en a changé l’intitulé : au lieu de la fête du Très Saint Rosaire, il est désormais fête de Notre-Dame du Rosaire.

Source : Notre-Dame des Neiges.


« Reine du Très Saint Rosaire, Secours des chrétiens, Refuge du genre humain, Victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés, suppliants au pied de votre trône, dans la certitude d’obtenir miséricorde et de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre Cœur maternel.

C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église — Corps mystique de votre Fils Jésus — qui souffre et verse son sang en tant de lieux, qui est en proie aux tribulations de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales ; par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, d’époux, de frères, d’enfants innocents ; par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge ; par tant de corps déchiquetés dans l’horrible carnage ; par tant d’âmes torturées et agonisantes, par tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix ; et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ. Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu.

Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix et faites que se lève pour eux le soleil de la Vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté" (Luc II, 14).

Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, et particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y a pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique et vrai Pasteur.

Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérites et en nombre.

Enfin, de même qu’au Cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes leurs espérances étant placées en lui, Il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament Bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire, d’amour, de reconnaissance au Cœur de Jésus, en qui Seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix. »

Pie XII, Prière de la consécration du genre humain au Coeur Immaculée de Marie, Rome, 31 octobre 1942 (jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima), in "Quand les Papes prient", Mgr Edmond Farhat, Pierre Téqui éditeur, 2000.

N.B. : Cette consécration, demandée par la Sainte Vierge Marie à Fatima en 1917, a été renouvelée par le Bx Jean-Paul II le 25 mars 1984, et le sera de nouveau par le Pape François le 13 octobre prochain.




« Je jetterai aujourd'hui des fleurs aux pieds de Marie, aux pieds de la Mère de Dieu, Vierge des vierges. Je serai aux pieds de Celle qui s'appelle l'Immaculée Conception.

Je lui ferai un parterre de roses, de ces roses qu'elle aime ; elle les foulera aux pieds, elle l'Immaculée ; ces fleurs de roses, en parfum exquis, embaumées du parfum de Marie, sèmeront la grâce, elles chanteront et béniront le Seigneur, Celui qui en Elle fit de si grandes choses.

Chaque Ave que je prononce est une rose de grâce que la puissance de Dieu fait germer, à la gloire de marie et pour le bonheur de mon âme. Ave Maria, je vous le redirai, ô Marie, cent cinquante fois en ce jour. Ave, je vous salue.

Je m'arrache à moi-même, je m'élève jusqu'à vous avec Gabriel, la Force de Dieu, votre Ange, l'Ange de l'Incarnation-Rédemption. Je vous salue, pleine de grâce, chef-d'oeuvre de la Puissance, de la Sagesse, de l'Amour du Tout-Puissant ; car, vous êtes avec Dieu. Vous êtes la seule qui étiez bien avec Lui, quand, sur notre terre, Gabriel vous saluait pleine de grâce, ô Immaculée Colombe des cieux !

Vous avez réalisé l'union suprême avec Dieu ; car, vous êtes la Sainte entre les Saints, les Saints du très-Haut. C'est pourquoi, exultant en Dieu et pour vous, je vous proclame bénie entre toutes les femmes ; j'en remercie Celui que vous faites chanter, Rose mystique, le Béni de vos entrailles de Mère.

Ô Marie, Mère de Dieu, toute-puissante sur son Coeur, Dispensatrice des trésors de cette grâce dont vous êtes pleine, ô Mère, parce que nouvelle Eve, Mère des vivants, priez pour nous, priez pour moi, pour tous les pauvres pécheurs et pécheresses de ce monde !

Nous crions vers vous, dans cette vallée de larmes, dans cet exil où nous courons, sans cesse, le danger de nous perdre, nous, pécheurs et pécheresses qui avons goûté du fruit défendu, en perdant le Fruit béni de vos entrailles, ô Marie.

Priez pour nous, maintenant, aujourd'hui, en ce moment même, et à l'heure de notre mort, heure solennelle où doit valoir et triompher cette grâce dont vous êtes pleine pour nous, vos enfants.

Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie, Reine du Très Saint Rosaire, priez pour nous ! »

Dom Vandeur, La Solennité du Saint Rosaire, in "Elevations sur la Messe de chaque jour - Temps après la Pentecôte II", Editions de Maredsous, 1950.






Thomas Tallis : Motets et chants sacrés - Sancte Deus & In Ieiunio et fletu
Choir of New College, Oxford - Dir. Edward Higginbottom

In jejunio et fletu orabant sacerdotes: Parce, Domine, parce populo tuo, et ne des hereditatem tuam in perditionem. Inter vestibulum et altare plorabant sacerdotes, dicentes: Parce populo tuo. (Cf. Joel 2:12, 17)

Sancte Deus, Sancte Fortis, Sancte et Immortalis, miserere nobis.
Nunc, Christe, te petimus, miserere, quaesumus.
Qui venisti redimere perditos, noli damnare redemptos:
Quia per crucem tuam redemisti mundum. Amen.



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