Au fil des jours ... en 2012





8 mai : Saint Désiré, Chancelier royal et évêque de Bourges (+ 550)

Au calendrier traditionnel :

De la férie - Et avant 1960 :
Apparition de Saint Michel Archange au Mont Gargan (492)

La fête de l’apparition de Saint Michel Archange sur le Mont Gargan, dans les Pouilles, le 8 mai 492 est l’une des fêtes qui furent supprimées en 1960 (trois en quelques jours, avec l’Invention de la Sainte Croix, le 3 mai, et Saint Jean devant la Porte latine, le 6).
Il s’agit de la première apparition (en Occident) de Saint Michel. Quand l’Archange apparaîtra à Saint Aubert, évêque d’Avranches, il lui dira qu’il veut être honoré sur le Mont Tombe (actuel Mont Saint-Michel) comme il l’est au Mont Gargan.

« Je suis heureux d'être parmi vous à l'ombre de ce sanctuaire de l'Archange Saint Michel, qui, depuis quinze siècles de pèlerinage, et un point de référence pour ceux qui cherchent Dieu et souhaitent se mettre à la suite du Christ, par qui "ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, et Dominations" (Col. 1, 16.).
[...]
À ce stade, comme l'a fait dans le passé un si grand nombre de mes prédécesseurs à la chaire de Pierre, je suis venu pour profiter un moment de l'atmosphère propre à ce sanctuaire, fait de silence, de prière et de pénitence ; je suis venu pour vénérer et invoquer Saint Michel Archange, pour protéger et défendre la Sainte Eglise, à un moment où il est difficile de faire un témoignage chrétien authentique sans compromis et sans accomodations... »


Jean-Paul II, extrait du Discours à la population de Monte Sant'Angelo (Foggia), Dimanche 24 mai 1987.



« La Très Sainte Vierge est Reine parce que Jésus est Roi, et elle n'est Reine que dans et par le Christ-Roi. Mais Reine, elle l'est totalement, disposant du pouvoir royal au ciel comme le Christ en dispose. Avec lui, elle gouverne l'Eglise et l'ordonne à sa fin ultime, disposant des grâces divines qu'elle a acquises avec lui au Calvaire, et les distribuant selon le bien des âmes et selon l'ordre général du Corps Mystique.
Sa sainteté personnelle la met si haut au-dessus de tous les Saints qu'elle les domine par sa plénitude de grâce comme par son rang de Mère et d'Epouse du Christ.
Tous les Saints lui doivent leur sainteté, après qu'ils la doivent au Christ, et tous les Anges la reconnaissent pour Reine. Qu'on nous permette de citer un texte de saint Bernardin de Sienne qui résume admirablement cette doctrine :
"Comme toute la valeur divine, tout l'être, la puissance, la science et le vouloir divins se trouvaient renfermés dans le sein de la Vierge, je ne crains pas de dire que celle-ci a une certaine juridiction sur l'expansion de toutes les grâces... La Mère de Dieu obtint ce droit d'être appelée Reine de miséricorde. Et, parce que telle est la Mère du Fils de Dieu qui produit le Saint-Esprit, tous les dons, toutes les vertus et toutes les grâces de celui-ci sont distribués par ses mains à qui elle veut, quand elle veut, comme elle veut et autant qu'elle veut." (Sermo in Nativ. c. VIII)
Le bienheureux Grignion de Montfort a repris à son compte cette affirmation étonnante :
"Dieu le Saint-Esprit a communiqué à Marie, sa fidèle Epouse, ses dons ineffables et il l'a choisie pour la dispensatrice de tout ce qu'il possède, en sorte qu'elle distribue à qui elle veut, autant qu'elle veut, comme elle veut et quand elle veut, tous ses dons et ses grâces et il ne se donne aucun don céleste aux hommes qu'il ne passe par ses mains virginales. Car telle est la volonté de Dieu que nous ayons tout par Marie." (Traité n°25) »

P. Paul Philippe o.p., La Très Sainte Vierge et le Sacerdoce, Editions du Cerf, Paris, 1947.




Mois de Marie

Huitième jour : De l’union avec Dieu

La Très Sainte Vierge ne se contentait pas d’offrir à Dieu les prémices de ses journées ; Elle accomplissait ensuite chacun de ses actes, en esprit de foi. Quand Notre-Seigneur nous dit, dans l’Evangile, qu’il ne faut jamais cesser de prier, Il n’entend point par là nous obliger à de continuelles méditations, mais à de fréquentes élévations de notre âme vers Dieu, et à une union constante de notre cœur avec lui au milieu même des occupations les plus variées. Nous nous plaignons quelquefois d’être sans courage dans la douleur, sans force au moment de la tentation ; cela vient de ce que nous ne recourons pas assez souvent au Seigneur.
Une invocation fervente, un signe de croix, un élan de notre cœur vers Lui, appelant son secours et son aide, nous rendraient forts et énergiques dans toutes les circonstances de la vie. Soyons fidèles aux pratiques que l’Eglise nous recommande ; assistons chaque jour, si nous le pouvons, au Saint Sacrifice de la messe ; n’omettons point l’Angelus, ce gracieux salut à Marie ; enfin, pour reprendre notre comparaison d’hier, allons souvent à Dieu qui est notre Père, et adressons-nous avec amour à la très Sainte Vierge, qu’Il nous a donnée pour Mère.

Exemple. – Saint Vincent de Paul se tenait constamment uni à Dieu. Quelque sorte d’affaires et d’occupations qui pussent lui arriver, il était toujours recueilli, toujours maître de lui-même. On remarquait que, pour l’ordinaire, avant de répondre à ce qu’on lui demandait, surtout si c’était quelque chose d’important, il faisait une petite pause pendant laquelle il élevait son esprit à Dieu pour implorer sa lumière et sa grâce, afin de ne rien dire et de ne rien faire que selon sa volonté et pour sa plus grande gloire. Il se servait des choses naturelles et sensibles pour s’élever au Créateur. Quand il apercevait des campagnes couvertes de blé, ou des arbres chargés de fruits, il en prenait sujet d’admirer cette abondance inépuisable de biens qui est en Dieu, de louer et de bénir le soin paternel de sa Providence. Lorsqu’il voyait des fleurs ou quelque autre chose belle et agréable, il disait dans son cœur : Qu’y a-t-il de comparable à la bonté de Dieu qui est le principe de toute la perfection des créatures ? n’est-ce pas de Lui que les fleurs, les oiseaux, les astres empruntent leur lustre et leur beauté ?

Prière de Saint Ephrem. – Ô Mère Immaculée du Sauveur ! Ô ma glorieuse Souveraine ! Vous qui êtes plus pure que l’éclat brillant des rayons du soleil, vous êtes le secours des pécheurs, le port des malheureux, la consolation du monde. Gardez-moi sous vos ailes… Faites que j’arrive à Jésus-Christ ; faites que j’entre dans la cour bienheureuse des Saints. Ainsi soit-il.

Résolution. – J’élèverai souvent mon cœur vers Dieu pendant la journée.
Vierge digne de louanges, priez pour nous.

"Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.





"Maria, Mater Gratiæ" de Saint Venance Fortunat (6e s.)

María, Mater grátiæ,
     Ô Marie, Mère de la Grâce,
Dulcis parens cleméntiæ,
     Douce Mère de la miséricorde
Tu nos ab hoste prótege,
     Préserve-nous de l'Ennemi
Et mortis hora súscipe.
     Et accueille-nous à l'heure de la mort.
Jesu, tibi sit glória,
     A Toi soit la gloire, Jésus,
Qui natus es de Vírgine,
     Qui est né de la Vierge,
Cum Patre et almo Spíritu,
     Avec le Père et le Saint Esprit
In sempitérna sæcula. Amen.
     Pour les siècles des siècles. Amen.



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