Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 9 mars : 1er dimanche de Carême


Introït du 1er dimanche de Carême


Ant. ad Introitum. Ps. 90, 15 et 16.
Invocábit me, et ego exáudiam eum : erípiam eum, et glorificábo eum : longitúdine diérum adimplébo eum.
Il m’invoquera et je l’exaucerai ; je le sauverai et je le glorifierai, je le comblerai de jours.

Ps. ibid., 1.
Qui hábitat in adiutório Altíssimi, in protectióne Dei cæli commorábitur.
Celui qui habite sous l’assistance du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

V/. Glória Patri.

Nouvelle interprétation proposée par les "Cantori Gregoriani" sous la direction de Fulvio Rampi ICI.
(avec guide d'écoute)

calendrier liturgique



Mois de mars : mois de Saint Joseph

« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

« Grand saint Joseph, je rends hommage
A vos titres, à vos vertus ;
Oh ! qu'heureux est votre partage
D'avoir Marie avec Jésus.

Je vous consacre ma personne ;
Accordez-moi votre faveur,
Marie est déjà ma Patronne,
Soyez aussi mon Protecteur.

Si Celui que la terre adore
Obéit trente ans à vos lois,
Au ciel n'avez-vous pas encore
Près de son Coeur les mêmes droits ;
Voilà, grand saint, sur quoi je fonde
Mon espérance et mon bonheur ;
Jésus est le maître du monde,
Et vous pouvez tout sur son Coeur.

Jésus voulut, avec Marie,
Assister à votre trépas,
Puissé-je, en terminant ma vie,
Expirer aussi dans leurs bras.
Du sein de la gloire suprême,
Venez avec eux me bénir ;
Avec eux, d'un coeur qui vous aime,
Recevez le dernier soupir. »

Cantique en l'honneur de saint Joseph, in "Le Propagateur de la dévotion à saint Joseph", sous la direction du R.P. Huguet, Sixième année, Ière livraison, Novembre 1867.




« Notre-Seigneur a voulu particulièrement, dans sa tentation du Jourdain, nous enseigner l'art des combats spirituels et nous mériter la victoire. Il a voulu nous montrer le secret de la force, qui est l'amour. Voyez dans quelles conditions il s'avance au-devant des tentations : "Plenus spiritu sancto" (S. Luc) ; "ductus a spiritu" (S. Marc). Son Coeur est rempli de l'amour de son Père, c'est sa force. Remarquez ses réponses au démon, elles sont toutes tirées de l'Ecriture, parce qu'il se nourrit de la parole.
[...]
Dans cet évangile, Notre-Seigneur ne nous donne pas seulement le secret de sa force qui est l'amour, mais il nous enseigne aussi les moyens pour entretenir et accroître cet amour : ces moyens sont la prière, la méditation de la sainte Ecriture, la solitude, le jeûne. C'étaient là les occupations de Notre-Seigneur au désert ; c'est par là que son divin Coeur se préparait aux tentations qu'il avait résolu de subir pour notre instruction. Ce sont là les vertus que l'Eglise nous invite à pratiquer pendant le saint temps de carême, pour croître dans l'amour et dans la force et prendre une vie nouvelle à l'occasion des grands mystères de la Rédemption.
Une âme dissipée et répandue au dehors, une âme distraite, une âme sensuelle peut-elle aimer fortement Notre-Seigneur ?
Disciplinons notre volonté par la règle de la solitude et du silence, recueillons notre esprit dans la prière et la méditation, mortifions notre corps par le jeûne, et Notre-Seigneur viendra dans notre âme purifiée pour y allumer le feu de son amour. »

P. L. Dehon, L'Année avec le Sacré-Coeur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Le 1er dimanche de Carême), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. [1910].



La tentation dans le désert, par Briton Riviere (1898) - Guildhall Art Gallery, Londres



Angélus de ce dimanche 09 mars 2014


« L'Évangile du premier dimanche de Carême présente chaque année l'épisode des tentations de Jésus, lorsque le Saint-Esprit, descendu sur lui après le baptême dans le Jourdain, le poussa à affronter ouvertement Satan dans le désert pendant quarante jours, avant de commencer sa mission publique.

Le tentateur essaie de détourner Jésus du plan de son Père, c'est-à-dire de la voie de sacrifice, de l'amour qui s'offre lui-même en expiation, pour lui faire prendre un chemin facile, de succès et de pouvoir. Le duel entre Jésus et Satan advient à coups de citations de la Saint Ecriture. Le diable, en effet, pour détourner Jésus du chemin de la croix, lui présente de faux espoirs messianiques : le bien-être économique, indiqué par la capacité de transformer les pierres en pain, le style spectaculaire et miraculeux, avec l'idée de se jeter du point le plus haut du temple de Jérusalem, et de se faire sauver par des anges, et enfin le raccourci de pouvoir et de domination, en échange d'un acte d'adoration de Satan. Ce sont les trois groupes de tentations : nous les connaissons bien !

Jésus rejette clairement toutes ces tentations et réaffirme sa détermination à suivre la voie tracée par le Père, sans aucun compromis avec le péché et la logique du monde. Notez bien comment Jésus a répondu. Lui ne dialogue pas avec Satan, comme le fit Eve dans le Jardin d'Eden. Jésus sait qu'avec Satan on ne peut pas dialoguer, parce qu'il est tellement malin. C'est pourquoi Jésus, au lieu du dialoguer comme avait fait Eve, choisit de se réfugier dans la Parole de Dieu et de répondre avec la force de cette Parole. Rappelez-vous ceci : au moment de la tentation, de nos tentations, pas d'arguments avec Satan, mais toujours se défendre par la Parole de Dieu ! Et cela nous sauvera. Dans ses réponses à Satan, le Seigneur, utilisant la Parole de Dieu, nous rappelle tout d'abord que "l'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Mt 4,4 ; Cf. Dt 8,3), et cela nous donne de la force, nous soutient dans la lutte contre la mentalité mondaine qui abaisse l'homme au niveau des besoins primaires, lui faisant perdre la faim de ce qui est vrai, bon et beau, la faim de Dieu et de son amour. Il rappelle aussi que "il est également écrit : « Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu » (v. 7), puisque le chemin de la foi passe aussi par des moments d'obscurité, de doute, et se nourrit de patience et d'attente persévérante. Jésus enfin rappelle que "il est écrit : « C'est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras : à lui seul tu rendras un culte » (v. 10) ; c'est à dire que nous devons nous débarrasser des idoles, des choses vaines, et construire notre vie sur l'essentiel.

Ces paroles de Jésus seront ensuite confirmées dans ses actions. Son absolue fidélité au dessein d'amour du Père le conduira au bout de trois ans à la confrontation finale avec le "prince de ce monde" (Jn 16, 11), à l'heure de la passion et de la croix, et c'est là que Jésus emportera sa victoire définitive, la victoire de l'amour !

Chers frères et sœurs, le temps du Carême est une occasion propice pour nous tous pour réaliser un chemin de conversion, en nous confrontant sincèrement à cette page de l'Evangile. Renouvelons les promesses de notre Baptême : renonçons à Satan et à toutes ses œuvres et séductions - parce qu'il est un séducteur -, pour marcher dans les voies de Dieu et "arriver à Pâques dans la joie de l'Esprit Saint" (Oraison du 1er Dimanche de Carême année A).


Pendant ce temps de Carême, nous devons garder à l'esprit l'invitation de la Caritas International dans sa campagne contre la faim dans le monde. Je vous souhaite à tous que ce chemin du Carême qui vient de commencer soit riche de fruits ; et je vous demande un souvenir dans la prière pour moi, et pour les collaborateurs de la Curie romaine, qui ce soir, commenceront la semaine d'Exercices spirituels. Merci. »

Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

Il n'y aura donc pas d'audience générale ce mercredi 12 mars, le Saint-Père étant en retraite avec la curie romaine pour la semaine d'Exercices spirituels (du 9 au 14 mars).

N.B. : Contrairement à l’ordinaire, cette retraite n’aura pas lieu au Vatican, le Pape François emmenant la curie à Ariccia, au sud-est de Rome, dans la région dite des « Châteaux romains » (« Castelli Romani »).
Sur le territoire de cette commune, se trouvent notamment le sanctuaire de « Sainte-Marie-de-Galloro », qui abrite un chef d’œuvre pictural du Xe siècle, et la « Maison du Sacré-Cœur », centre jésuite de retraites et d’exercices spirituels.





1er dimanche de Grand Carême en Orthodoxie : Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie
Liturgie de Saint Basile (Hymne des Chérubins et Grande Entrée)
Paroisse byzantine St Irénée de Lyon



"Cristeros", un film à soutenir dès maintenant


En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Calles, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l’ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement. Une des pages les plus sombres de l'Histoire du Mexique qui évoquent le soulèvement des Vendéens en faveur de la liberté religieuse durant la Révolution française.

Ce film à la distribution majestueuse est sorti au Mexique et aux Etats-Unis en 2012. Distribué en France par Saje Production ("Des vidéos pour la mission"), il mérite d'être soutenu dès maintenant, en participant à sa campagne de promotion. Pour cela, un moyen très simple : il suffit d'indiquer sur le site du film son intention de voir le film dans sa ville.

Avec Andy García, Eva Longoria, Peter O'toole, Eduardo Verástegui.

Sortie prévue en France le 14 mai.

Pour participer à la promotion du film : http://www.cristeros-lefilm.fr/participez-a-la-promotion-du-film.html


"Ce film est dédié aux vaillants Cristeros et à leurs familles que leur grand amour de Dieu a poussé à défendre leur foi et leur droit à Le vénérer librement, avec toujours pour devise : "Longue vie au Christ Roi et à Notre Dame de Guadalupe !"

La politique anti-religieuse au Mexique

Extraits de la loi Calles (Plutarco Elias Calles) (1925)

       Article 1. « Les ministres de la religion doivent tous être mexicain de naissance. La peine pour les contrevenants est de 500,00 $ ou quinze jours de beau temps en prison. Les autorités ont le pouvoir d'expulser le contrevenant, sans conditions. »

       Article 2. « Quiconque célèbre les actes de culte, à savoir l'administration des sacrements, ou prêche des sermons doctrinaux, est punissable selon les mêmes termes que l’article 1."

       Article 3. « Nul ministre de la religion ne peut enseigner la religion dans une école élémentaire, même privée, sous peine de 500,00 $ ou quinze jours de prison. Toute récidive entraîne une sanction plus sévère. »

       Article 4. « Aucun ministre d'une religion ne peut ouvrir ou diriger une école élémentaire, ni enseigner. Toute infraction est punissable d’une amende de 500,00 $ ou 15 jours de prison. »

       Article 6. « Il est strictement interdit d’exprimer ses opinions religieuses. Les monastères et les couvents sont dissouts. Les membres de ces monastères dispersés qui se rencontrent secrètement, sont condamné à une amende et sont passibles d’une peine de un à deux ans de prison et six ans en cas de récidive. »

       Article 8. « Est passible de six ans de prison toute déclaration d’un ministre du culte, qui, par écrit, soutient que les présents articles la constitution anti-religieuse n'obligent pas en conscience. »

       Article 9. « Toute protestation par la force physique ou morale contre les dispositions de l’article 8 est passible de la peine d'un an de prison, et de six ans pour un prêtre. »

       Article 10. « Est punie d’une peine de cinq ans de prison toute critique des articles de la présente Constitution anti-religieuse par un ministre du culte, que ce soit en public ou en privé. »

       Articles 14-15. La liberté de la presse dans le domaine religieux est supprimée. Toute infraction est punie de sanctions sévères.

       Article 17. « Toute initiative dans l'enceinte d’une église doit être signalée aux autorités, sous peine d'amende et d'emprisonnement. [Selon l'article 28, toute négligence dans l'application des dispositions de la présente de la part des représentants des autorités gouvernementales entraîne pour leur part une amende de cent dollars, et la suspension de leur fonction pendant un mois ; en cas de récidive, la suspension est définitive.]

       Article 18. « Le port d’un habit religieux est strictement interdit aux ministres du culte des deux sexes, ainsi que tout signe distinctif habituel en tant que membres d'une religion ou d’un culte. L'amende pour est de 500,00 $ ou 15 jours de prison. En cas de récidive, une peine plus sévère est appliquée. [L'article 29 prévoit que le refus de faire appliquer l’article 18 par le représentant de l’autorité municipale sera puni d'une amende de 100,00 $ et d’un mois de suspension. La récidive entraîne la suspension définitive]. »

       Article 22. « Toutes les églises sont propriétés de la nation et les autorités fédérales ont tout pouvoir pour y autoriser le culte ou non. La propriété de toutes les résidences épiscopales et presbytérales, les séminaires, les dispensaires et les écoles des associations religieuses sont transférées à la nation. »

       Article 38. « Tout représentant de l’autorité municipale qui autorise d’ouverture d’une église sans l'autorisation préalable du gouverneur de l'Etat, sera suspendu six mois dans l'exercice de ses fonctions, ou totalement suspendu. Une copie de cette loi doit être apposée en caractères lisibles sur les portes d'entrée des églises ou dans les lieux où ils sont habituellement pratiqués les actes religieux. »

Source et traduction Liberté politique.

A lire : le très intéressant commentaire de Jean-Baptiste Noé, historien et écrivain, au sujet de ce film, sur son site internet : Un film interdit, pour l’honneur des Cristeros ou sur Aleteia.



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