Au fil des jours ... en 2011





9 mai : Saint Pacôme, Abbé

Au calendrier traditionnel, Saint Grégoire de Nazianze, Evêque, Confesseur et Docteur de l'Eglise (+ v.389), ici

Vie de Saint Pacôme (292-348) par l'Abbé Jaud, ici



« Les livres spirituels sont choses extérieures et peuvent contribuer à nous sortir des réalités. Impossible d'ourdir une trame plus grossière d'illusions autour de soi, que ne le fait une personne qui est dans l'habitude de lire des livres spirituels au-dessus de sa condition intérieure ou étrangers à ses besoins actuels. Pour tout lecteur qui lit sans cesse des livres de théologie mystique, l'état de prière le plus commun paraîtra extraordinaire : le converti surtout, prendra des grâces communes pour de rares faveurs. C'est que, de toutes les réalités, la théologie mystique est une de celles où il est le plus facile de prendre du clinquant pour de l'or. A force de lectures sur l'amour de Dieu pur et désintéressé nous en venons bien vite à croire que nous avons dans le coeur un amour semblable. Les pensées héroïques sont contagieuses, et nous en sommes bientôt tout boursouflés ; mais ce n'est pas cela qui fait de l'héroïsme pratique : tout au plus cela donne un vernis de sentimentalité à notre religion, lorsqu'il n'est pas question de se mouvoir et d'agir. Sitôt qu'un livre spirituel ne contribue ni à nous mortifier ni à nous tenir humbles, il est sûr de nous enfler et de nous jeter hors du vrai ; sa doctrine nous porte à la tête, et nous faisons des folies. L'homme qui trouve les livres de bonne grosse spiritualité populaire ennuyeux et plats, doit tenir tout son état de vie intérieure pour grandement suspect ; et, s'il peut être sûr d'une chose, c'est que son dégoût pour les livres simples montre qu'il n'est pas de force à lire des livres de haute volée. »

R.P. F. W. Faber, Conférences spirituelles ("Sur les illusions"), Paris, Bray et Retaux, 1872 (6e éd.).







Méditation du soir...

« La très Sainte Vierge se tient entre son Fils et nous. Plus nous sommes pécheurs, et plus elle a de tendresse et de compassion pour nous. L'enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son coeur. Une mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé ? »

Saint Jean-Marie Vianney, in Abbé A. Monnin, Esprit du Curé d'Ars - Dans ses Catéchismes, ses Homélies et sa Conversation, Paris, Téqui, 1913 (19e éd.).




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