Au fil des jours ... en 2016





Dimanche 10 janvier 2016

Fête de la Sainte Famille
(Premier dimanche après l'Epiphanie)

La Sainte Famille, Bartolomé Esteban Murillo

La Sainte Famille, Bartolomé Esteban Murillo (1617–1682)
National Gallery, Londres (G.-B.)

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Au nouveau calendrier : Le Baptême du Seigneur
(le 13 janvier au calendrier traditionnel)



09h30 : Sainte Messe célébrée par le Pape François
et Baptême d'enfants à la Chapelle Sixtine


Livret de la célébration

En ce dimanche 10 janvier 2016, fête du Baptême du Seigneur, le Pape François a présidé une Messe en la Chapelle Sixtine, et a procédé aux baptêmes de 26 enfants, 13 filles et 13 garçons, accompagnés de leurs parents (essentiellement des employés du Vatican), de leurs parrains et marraines et de quelques proches.

Dans une courte homélie improvisée, le Saint-Père s’est adressé aux parents de ces enfants, en rappelant que ce qui fait le sens du baptême, c’est la transmission de la foi, « d’une génération à l’autre, comme une chaîne au long des temps », suivant l’exemple de Joseph et Marie qui s’étaient rendu au Temple, 40 jours après la naissance de Jésus, pour le présenter à Dieu.

« Ces garçons, ces filles, les années passant, occuperont votre place avec d’autres enfants – vos petits-enfants – et demanderont la même chose : la foi, la foi que nous donne le baptême, la foi qui porte aujourd’hui dans le cœur, dans l’âme, dans la vie de ces enfants, de vos enfants. » Le Pape a insisté en rappelant aux parents que « le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas perdue, il faut la faire grandir et la laisser comme héritage. »

Cette Messe s’est déroulée dans une atmosphère intime et familiale, les pleurs d’enfant et les mamans donnant le sein à leurs bébés contrastant avec la solennité du lieu. Le Pape a répété, comme il l’avait dit les années précédentes, que les mamans devaient pouvoir allaiter sans complexe et sans fausse pudeur. « Si ton enfant a faim, donne-lui à manger ici en toute liberté », a-t-il lancé à la fin de son homélie, en entendant les pleurs d’enfants.

À noter que compte tenu de la disposition de l’autel, le Pape François a prononcé la prière eucharistique dos au peuple, selon l'usage traditionnel, mais suivant les textes de la Messe du Bx Paul VI. Ont notamment concélébré à ses côtés le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gänswein, et l’aumônier apostolique, Mgr Konrad Krajewski.

Source : Radio Vatican (CV).

Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.



Restons encore un peu devant la crèche

« Considérons la vie de la Sainte Famille dans la pauvre étable de Bethléem.
Jésus est là, pauvre, silencieux, solitaire ; il prie, il pleure, il souffre, il aime.
Il se soumet à tous les besoins d'un petit enfant, à toutes les humiliations de cet état d'enfant qu'il a choisi parce qu'il l'a bien voulu.
Marie est là pour le servir, l'adorer, l'aimer. Oh ! comme elle le regarde, comme elle le porte, comme elle lui donne son lait, et son coeur, et tout !
-   -   -
Joseph s'unit à Marie pour adorer Jésus, mais comme Marie est tout à Jésus, il semble que Joseph avait le soin de pourvoir aux besoins de la Sainte Famille.
Mais dans cette famille, comme tout est bien ordonné, bien concordant, bien paisible ! L'unique règle est de servir Jésus ; l'unique bien c'est Jésus, l'unique amour c'est Jésus. Et Jésus suffit à tout.
Ah ! que la Sainte Famille soit bien le modèle de la nôtre ! »

Père Emmanuel André o.s.b. (1826-1903), Méditations pour tous les jours de l'année liturgique, Editions Sainte-Madeleine, 2004.




Angelus de ce dimanche 10 janvier 2016


Par le baptême, nous sommes enfants de Dieu. En ce dimanche du Baptême de Jésus, le Pape est revenu, devant les fidèles réunis place Saint-Pierre au Vatican, lors de la prière de l'Angélus, sur l’importance de se souvenir de notre baptême, jour où nous recevons pour la première fois le Saint-Esprit. Parce que nous sommes baptisés, nous assumons la responsabilité de suivre Jésus.

Pour suivre Jésus, « nous devons reproduire en nous-mêmes ses caractéristiques : douceur, humilité, tendresse. » Une responsabilité « pas facile » a concédé le Saint-Père, « surtout quand nous sommes entourés de tant d'intolérance, d'arrogance, de dureté. Mais avec la force qui vient de l'Esprit-Saint c’est possible ! », a-t-il souligné.

Le Saint-Esprit, nous le recevons pour la première fois le jour de notre baptême, et ce jour-là, poursuit-il, « nous ouvrons nos cœurs à la vérité, toute la vérité. » Même si l'Esprit Saint conduit notre vie sur un chemin difficile, ce chemin, dit le Saint-Père, est « joyeux de charité et de solidarité envers nos frères. » Car « l'Esprit nous donne la tendresse du pardon de Dieu et nous imprègne de la puissance invincible de la miséricorde du Père. »

Le baptême de Jean-Baptiste est basé sur le symbole de l’eau, celui de Jésus, s’inscrit dans le Saint-Esprit et le feu. Dans le baptême chrétien, explique le Pape, « le Saint-Esprit est l’architecte principal : c’est lui qui brûle et détruit le péché originel, restituant aux baptisés la beauté de la grâce divine; c’est lui qui nous délivre de la puissance des ténèbres, et du péché, et qui nous emmène dans le royaume de la lumière, de l'amour, de la vérité et de la paix. »

Par le baptême, « nous sommes tous frères »

Cette fête du baptême de Jésus est l’occasion de se rappeler de notre propre baptême, invite le Pape, de chercher la date de notre baptême, aussi importante que la naissance physique puisqu'il s'agit d'une « renaissance » dans le Christ. Il a demandé à toutes les personnes présentes de se renseigner auprès de leurs parents ou de leurs paroisses pour connaître la date précise de leur baptême. L’occasion aussi de « remercier pour ce don et réaffirmer notre attachement à Jésus, avec l'engagement de vivre comme chrétiens, membres de l'Église et d'une humanité nouvelle, dans laquelle nous sommes tous frères. »

Si « le baptême n'est reçu qu'une seule fois, conclut le Pape François, il doit être attesté tous les jours, car c’est une vie nouvelle à partager et une lumière à communiquer, en particulier à ceux qui vivent dans des conditions indignes de l'homme et qui marchent sur les chemins des ténèbres ».

« Maintenant, je tiens à exprimer une bénédiction spéciale à tous les enfants qui ont été baptisés récemment, a dit le Saint-Père à la fin de l'Angelus, mais aussi les jeunes et les adultes qui viennent de recevoir le sacrement de l'initiation chrétienne, ou qui sont en train de le préparer. Que la grâce du Christ soit toujours avec eux ! »

Source : Radio Vatican (CV-BH).

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Felix Mendelssohn (1809-1847) : Ehre sei Gott in der Höhe (Gloire à Dieu)
Choeur de la Cathédrale de Berlin
Dennis Chmelensky, voix soprano



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