Au fil des jours ... en 2016





Mardi 12 juillet 2016

St Jean Gualbert, abbé

St Jean Gualbert, abbé

Neri di Bicci (1418–1492), Fresque de l'église de la Sainte-Trinité (détail), Florence
(Fresque complète)

Mémoire des Sts Nabor et Félix, soldats martyrs

Sts Nabor et Félix, soldats martyrs

Orazio Sammachini (1532-1577), La Vierge et les saints Nabor et Félix,
François d'Assise, Claire, Jean-Baptiste, Marie-Madeleine, et Catherine d'Alexandrie
Pinacothèque de Bologne, Italie

(Crédit photo)



« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. »
(Mt 6, 33)

« La première chose que doit faire tout chrétien, s'il est sensé, et s'il entend ses vrais intérêts, est de se bien convaincre que Dieu ne l'a pas mis, et n'a pu le mettre sur la terre simplement pour y vivre, mais pour s'y sanctifier ; que cette vie n'est qu'un voyage plus ou moins long, dont le terme est l'autre vie, qui ne finira jamais ; qu'étant composé d'un corps et d'une âme, ce qui concerne la subsistance et le bien-être du corps n'est rien et moins que rien en comparaison de ce qui regarde l'état présent et à venir de l'âme. Il n'est pas chrétien, s'il n'est pas persuadé de ces vérités ; et il est insensé au-delà de ce qui peut se dire, si, en étant persuadé, il n'en fait pas la base et la règle de sa conduite. [...]

Ô mon divin Maître ! plus j'avance dans vos leçons, plus je les admire. [...] J'ai vécu jusqu'ici comme si je n'avais à songer qu'à mon corps ; j'ai pris des peines infinies pour assurer son bien-être. Je me suis avili, je me suis rendu coupable, j'ai perdu le repos ; et, avec tout cela, ce corps dont je me suis tant occupé, à qui j'ai procuré abondamment tout ce qu'il désirait, ne s'en est pas trouvé mieux ; il n'avait pas besoin de tant de choses, et je pouvais le contenter à moins. Mais cette âme immortelle, pour qui je devais tout faire, et pour qui je n'ai rien fait, en quel état pitoyable est-elle réduite ? De quelles vertus l'ai-je enrichie ? ou plutôt de quels vices ne l'ai-je pas souillée ? La voilà pauvre, nue, misérable, et digne de tous vos châtiments, parce que j'ai voulu être dans l'affluence des biens temporels.
J'en ai honte, ô mon Sauveur ! je m'en repens, je vous supplie de me pardonner le passé ; je veux à l'avenir, avec le secours de votre grâce, chercher ce Royaume pour lequel mon âme est créée, cette justice qui peut seule m'y conduire ; et ne donner à mon corps que les soins que je ne puis lui refuser. Ainsi soit-il ! »

P. Jean-Nicolas Grou s.j. (1731-1803), L'Ecole de Jésus-Christ Tome second (Vingt-et-unième leçon), Société Saint-Augustin, Lille & Retaux-Bray, Paris, s.d. [1885] (Quatrième édition).



(Crédit photo - Xurxo Lobato/Cover/Getty Images)





Eduard Franck (1817-1893) : Symphonie en la majeur, Op.52
Rundfunk-Sinfonieorchester Saarbrücken - Dir. Hans-Peter Frank



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