Au fil des jours ... en 2010





12 décembre : 3ème Dimanche de l'Avent



« Le doute levé au coeur de Jean-Baptiste et de ses disciples nous habite aussi : Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Ce doute n'est pas étonnant, car les oeuvres de Dieu ne vont pas de soi. Elles ne s'imposent pas par elles-mêmes. L'erreur est toujours possible ; et pire encore, l'illusion.
[...]
La preuve que Jésus est là serait dans le fait que moi-même j'évangélise les pauvres, que je m'occupe des malades, et ainsi de suite. Et il est vrai que cela aussi fera partie de la merveille que Dieu est en train de faire avec moi, mais en un second temps seulement. Le premier temps est plus urgent, et absolument indispensable : c'est que le pauvre que je suis, moi, reçoive enfin la bonne nouvelle, que l'aveugle en moi s'ouvre à la lumière, que la lèpre dont moi-même je suis malade soit purifiée. Là est le seul critère pour discerner Jésus ; mais il donne une certitude absolue : devant Jésus, le vrai Messie, je suis révélé pécheur, mais en même temps pardonné ; malade, mais sur le point de guérir ; mort, déjà ressuscité. Il n'est pas venu pour me donner un certificat de bonne conduite, pour ce que je fais en faveur des autres. Sa bonne nouvelle à Lui est tout le contraire, et cependant plus consolante encore. Elle me concerne personnellement. C'est que Lui m'a repéré comme pécheur, et qu'Il a pardonné mon péché. C'est la seule raison pour laquelle Il vient et veut demeurer avec moi. Que ma pauvreté éclate donc à mes propres yeux, et à ceux des autres, que je m'écrie avec Saint Pierre venant à peine de Le reconnaître : "Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis pécheur". Là est le signe le plus certain que c'est bien Lui qui est arrivé, et qu'il n'y en a plus aucun autre à attendre. »

André Louf, Seul l'Amour suffirait - Commentaires d'Evangiles pour l'année A, DDB, Paris, 1983.

Le retour du fils prodigue, par Murillo

Que cet Avent soit pour chacun de nous l'occasion de nous préparer à une sincère, sérieuse, profonde et belle confession avant Noël !






Méditation du soir...

« Les pauvres ont le secret de l'espérance. »
Georges Bernanos (1888-1948), in Albert Beguin, Bernanos par lui-même, Ed. du Seuil, Paris, 1954.




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