Au fil des jours ... en 2017





Jeudi 13 juillet 2017

de la férie

Au nouveau calendrier :
St Henri, empereur d'Allemagne
(Mémoire facultative)

St Henri, empereur d'Allemagne



du péché à l'humilité

(complément à la méditation proposée hier)

« La cause principale de nos péchés est notre orgueil. Nous comptons trop sur nous et pas assez sur Dieu. Cette présomption nous perd. Il n'y a qu'un moyen d'écraser l'orgueil et de l'anéantir, c'est de lui faire accepter les humiliations, sans révolte, sans murmure, en confessant qu'il les a méritées. De toutes les humiliations, les plus cruelles pour l'amour-propre sont les péchés. L'orgueil trouve sans peine un aliment dans les autres. Il nous persuade qu'elles sont injustes et que nous pratiquons une vertu héroïque en les supportant sans nous plaindre. Mais comment nous glorifier de nos péchés qui mettent à nu notre dépravation intérieure ?... En face de ce spectacle, si l'orgueil veut continuer à vivre, il s'irrite, il s'attriste et se décourage. Fénelon appelle cela « le dépit de l'amour-propre ».

Quand l'âme arrête ce dépit dans une humble prière, elle étouffe l'orgueil, elle lui fait avaler sa propre honte. Le péché commis produit ainsi l'humilité. C'est du fumier enfoui à la racine de cette vertu. Il devient pour elle un engrais salutaire. Si l'on a bien compris cette doctrine [...], on ne manquera pas de se relever sitôt après être tombé ; on reprendra joyeusement les bonnes résolutions un moment oubliées ; on s'empressera de se remettre à l'oeuvre avec une ardeur nouvelle ; on s'efforcera de réparer le mal et de regagner le temps perdu. On expérimentera ainsi la vérité de cette parole de saint Paul : Tout coopère au bien des élus (1). « Tout, ajoute saint Augustin, même les péchés ». »

1. Rom. VIII, 28.

P. Ludovic de Besse (1831-1910), La science de la Prière (Chap. XXIII), Troisième édition, Coll. « Il Poverello » 1ère série XXXII, Société et Librairie S. François d'Assise, Paris - Librairie J. Duculot, Editeur, Gembloux (Belgique), 1903.






Michel-Richard de Lalande (1657-1726) : Motet "Miserere mei, Deus" S.27 n°14 et 15
La Chapelle Royale - Dir. Philippe Herreweghe

14. Sacrificium Deo spiritus contribulatus : cor contritum et humiliatum, Deus non despicies.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.

15. Benigne fac, Domine, in bona voluntate tua Sion : ut aedificentur muri Jerusalem.
Tunc acceptabis sacrificium justitiae, oblationes et holocausta : tunc imponent super altare tuum vitulos.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.


(Psaume 50)



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