Au fil des jours ... en 2010





13 septembre : Saint Jean Chrysostome (345-407) et Saint Aimé

Biographie et 3 homélies de Saint Jean Chrysostome (fêté dans la tradition le 27 janvier) ici.
Les oeuvres complètes de Saint Jean Chrysostome peuvent être consultées en ligne ici.
... et téléchargées gratuitement ici.

Au calendrier traditionnel, nous fêtons aujourd'hui Saint Maurille (336-426), Évêque d'Angers.
Sa vie résumée par l'Abbé Jaud se trouve ici.



« Pas de trouble, pas de désespoir quand il nous arrive des épreuves. Si l'orfèvre sait après combien de temps il faut retirer du feu l'or qu'il y a mis et ne le laisse pas brûler et se consumer, Dieu le sait bien mieux encore, et quand il nous verra devenus plus purs, il saura bien faire disparaître les épreuves, de peur qu'accablés par des maux trop nombreux nous ne chancelions et ne tombions. Pas de découragement, pas de défaillance, si nous sommes surpris par quelque malheur ; mais laissons Dieu qui s'y entend, laissons-le, dis-je, purifier notre âme ; il n'agit que dans l'intérêt et pour le plus grand avantage de ceux qu'il éprouve. Aussi un auteur sage nous adresse-t-il cet avis : Mon fils, lorsque vous entrerez au service du Seigneur, préparez votre âme à l'épreuve ; que votre coeur soit plein de droiture et de force, et ne vous hâtez pas dans le temps de la tentation. (Eccl. II, 1,2.) »

Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la nécesité de régler sa vie selon Dieu. Sur le texte : La porte est étroite.

Saint Jean Chrysostome






« Quand vous ferez l'aumône, ne recherchez point la vie passée, ne demandez pas compte de la conduite. Aumône signifie commisération ; elle est ainsi appelée, parce qu'il n'en faut point priver même ceux qui en sont indignes. Car celui qui est miséricordieux accorde sa commisération non au juste, mais au pécheur. Car le juste est digne de louanges et de couronnes ; le pécheur a besoin de commisération et de pardon. Ainsi, nous imiterons Dieu, en donnant aussi aux méchants. Songez en effet combien il y a sur la terre de blasphémateurs, de scélérats, de fourbes, d'hommes souillés de tous les vices ! Dieu leur donne leur pain de chaque jour, pour nous apprendre à étendre notre charité sur tous les hommes. Mais nous faisons tout le contraire. Car, non-seulement nous repoussons les méchants, les pervers, mais qu'il se présente un homme en bonne santé, que sa probité, son amour de la liberté, sa paresse même, s'il faut le dire, condamnent à la pauvreté, il ne trouve qu'injures, outrages, railleries sans nombre ; nous le renvoyons les mains vides, nous lui objectons sa bonne santé, nous lui reprochons sa paresse, nous lui demandons des comptes. Dieu vous a-t-il commandé de ne prodiguer que le blâme et les reproches à ceux qui sont dans le besoin ? Dieu veut qu'on ait pitié d'eux, qu'on porte remède à leur pauvreté, et non qu'on leur en demande compte et qu'on les injurie. »

Saint Jean Chrysostome, Homélie sur ce texte : Il faut qu'il y ait des hérésies parmi vous, etc. (Rom VII, 20), Deuxième Homélie, sur l'aumône.

Saint Jean Chrysostome






« Que dire des avantages de la charité ? Quelle vertu ! Quelle joie elle procure ! De quelles douceurs elle nous inonde ! Les autres vertus entraînent toujours quelque mal avec elle ; le jeûne, la tempérance, les veilles entraînent l'envie, la concupiscence, le mépris. La charité au contraire aux avantages qu'elle procure joint des plaisirs délicieux et sans mélange. Comme une abeille laborieuse, elle va de toutes parts recueillir son miel, pour le déposer dans l'âme de celui qui aime. Pour l'esclave, elle rend la servitude plus douce que la liberté. Celui qui aime, aime mieux obéir que de commander, quoique le commandement ait ses douceurs. Mais la charité change la nature. Elle vient à nous, les mains pleines. Quelle mère est plus caressante ? Quelle reine est plus riche ? Tous les travaux sont par elle légers et faciles. Elle sème de fleurs le chemin de la vertu et d'épines celui du vice. Et remarquez bien ceci. Nous trouvons qu'il est dur de se priver de son bien. Avec elle, nous trouvons que cela est doux. Accepter le bien d'autrui nous semble agréable, avec elle ce n'est plus là un bonheur pour nous, c'est un écueil à fuir. La médisance si douce pour tout le monde devient par elle quelque chose d'amer, tandis que nous trouvons de la douceur à dire du bien des autres ; quoi de plus doux,que de louer celui qu'on aime ? La colère a sa volupté que la charité lui fait perdre, en extirpant ce vice dans sa racine. L'objet aimé a beau faire, celui qui aime ne se montre jamais irrité. Loin de témoigner la moindre aigreur, il n'a pour celui qu'il aime que des larmes, des exhortations, des prières. Le voit-il en faute, il pleure, il est triste, mais cette tristesse a ses charmes ; car les larmes et la tristesse de la charité ont plus de suavité que le rire et la joie.

Ceux qui rient ne sont pas aussi heureux que ceux qui pleurent sur leurs amis. Si vous ne me croyez pas, arrêtez leurs larmes et ce sera leur causer la plus terrible souffrance. Mais l'amour, dites-vous, ne donne que des plaisirs insensés. Ah ! ne tenez pas un pareil langage ; car il n'y a rien d'aussi pur que la véritable charité. »

Saint Jean Chrysostome, Ière Epître aux Corinthiens, Homélie XXXII.

Saint Jean Chrysostome



Méditation du soir...

« Ne soyons pas de mauvais économes des biens que Dieu nous a confiés. »
Saint Grégoire de Nazianze, De l'amour des pauvres (in "Riches et pauvres dans l'Eglise ancienne", Lettres chrétiennes n°6, Grasset, 1962)




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