Au fil des jours ... en 2012





14 juin : Saint Méthode le Confesseur, patriarche de Constantinople (790-847)

Au calendrier traditionnel :

Saint Basile le Grand, évêque, confesseur et docteur († 378)



9ème et dernier jour de la neuvaine préparatoire à la Fête du Sacré-Coeur de Jésus

La neuvaine irrésistible au Sacré-Coeur du Padre Pio sur notre site

ou la neuvaine proposée par la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre



Supplication pour un pécheur

« Oui, Jésus, mon pauvre pécheur je vous le recommande avec instance... C'est le mien, Jésus ; figurez-vous si je veux le sauver !
Je le sais, Jésus, le sais, il vous fait pleurer ; mais croyez-moi, Jésus, à présent vous ne devez plus songer à ses péchés ; vous devez songer au sang que vous avez répandu. Combien miséricordieux n'avez-Vous pas été à mon égard ! Toutes ces amoureuses délicatesses que vous avez eues pour moi je vous en prie, ayez-les aussi pour mon pécheur.
Souvenez-vous que je veux le sauver avec moi. C'est votre enfant, c'est mon frère, sauvez-le, Jésus ! Pourquoi ne m'écoutez-vous plus aujourd'hui ?
Il vous a beaucoup offensé ; mais moi, j'ai encore plus péché. Sauvez-le. Pour une seule âme vous avez tant fait, et celle-ci vous ne voulez pas la sauver ?
Soyez miséricordieux, ô Jésus, ne me parlez pas ainsi.
Vous n'accueillez pas ma requête ? A qui dois-je recourir ? Votre sang, vous l'avez versé pour lui comme pour moi... Je ne me relèverai plus d'ici ; sauvez-le. Dites-le-moi, dites-le-moi que vous le sauvez. Je m'offre comme victime pour tous, mais pour lui particulièrement. Je vous promets de ne rien vous refuser... Me l'accordez-vous ? Il s'agit d'une âme ! Pensez-y, ô Jésus ; une âme qui vous a coûté si cher ! Elle s'amendera, elle ne commettra plus le mal, vous verrez...
Est-il sauvé, Jésus, est-il sauvé ? J'ai donc obtenu quelque chose pour celui-là. Vous lui avez pardonné, de la façon la plus complète ? Vous êtes juste, Jésus, mais vous êtes aussi miséricordieux ! Je ne fais pas appel à votre justice, mais à votre miséricorde. Vous me le rendez pardonné. Alors il n'est plus mon frère, puisqu'il est devenu bon, et que je suis toujours mauvaise. Vous avez la victoire, Jésus, vous l'avez !... Triomphez toujours, je vous... Triomphez, triomphez, je vous le demande par charité.
Je le vois, ô Jésus ; vous ne pouviez trouver une âme pire que la mienne. Pour la gloire de votre saint nom vous venez de m'accorder le salut de ce pécheur : grande est ma joie... Si vous me donniez un converti chaque jour !... O Jésus, ne les abandonnez pas les pécheurs. Les plus misérables sont les mieux accueillis... Je prie pour eux et pour moi. »

Sainte Gemma Galgani (1878-1903), Lettres et Extases de Ste Gemma Galgani (Extase I), trad. R.P. Joachim de L'Immaculée-Conception, Brunet - Mignard, Arras - Paris, 1920.

Autobiographie de Sainte Gemma Galgani

Ste Gemma Galgani

Visage en extase de Ste Gemma Galgani, photo prise au début du XXème siècle



Mois du Sacré-Coeur

Quatorzième jour : Le Cœur de Jésus souffrant des douleurs de Marie

Jésus souffrait doublement, car il souffrait deux grandes douleurs à la fois, la sienne et celle de Marie, et les souffrances de sa Mère ne le torturaient pas moins cruellement que les siennes, parce qu’il avait pu lire tout ce qui se passait dans l’âme de Marie et connaissait chaque sanglot de ce cœur virginal ! Pourra-t-on jamais faire assez connaître la tendresse, l’amour du Cœur de notre très bon Sauveur ? il voit Marie près de la croix, l’âme remplie d’amertumes, et, malgré les tortures qu’il endure, il ne peut être arraché par aucune souffrance à la pensée de sa Mère bien-aimée ; son Cœur si noble ne peut l’oublier, et, quoique déjà à l’agonie, il songe néanmoins à prendre soin d’elle. S’adressant à son disciple : Voici votre mère, soyez son fils, lui dit-il ; car je ne veux point qu’à un moment si cruel, elle soit privée de toute consolation. En faut-il davantage pour nous montrer la tendresse immense du Cœur si aimant de Jésus… Ô Dame Sainte Marie, inébranlable dans votre foi et votre amour, vous étiez là, debout près de notre Rédempteur, mais vous ne pouviez lui rendre aucun service, ni même arriver jusqu’à Lui, vous ne pouviez que blesser plus douloureusement son Cœur !
Lansperge le Chartreux (1489-1543)

Exemple : (Huitième Promesse) Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection
Armelle Nicolas, connue sous le nom de la bonne Armelle, naquit en 1608, à Campénéac, en Bretagne. Sa première occupation fut la garde des troupeaux, emploi qui lui plaisait plus que tout autre, parce qu’elle y était seule, et avait plus de loisir pour dire son chapelet et d’autres prières. Tandis que ses compagnes se divertissaient, cette enfant de bénédiction se recueillait derrière une haie où Dieu lui faisait goûter mille douceurs. Un jour, elle trouva par hasard près d’elle un crucifix ; elle le baisa en l’arrosant de ses larmes, et, depuis lors, elle eut un attrait particulier pour l’image de Jésus crucifié, dont les blessures, surtout la plaie du Cœur, lui révélaient tant d’amour. Elle croyait entendre sans cesse, au fond de son âme, une voix qui lui disait : « C’est l’amour du Sauveur pour toi qui lui a causé toutes ses souffrances. » Pour avoir le bonheur de communier plus souvent, elle alla se mettre en service à Ploërmel, ville voisine. D’une soumission sans égale à ses maîtres et à son confesseur, elle disait : « Pourvu que je ne fasse pas ma volonté, je ne me mets en peine de rien ; mais si je faisais ma propre volonté, je me tiendrais pour perdue. » Inutile de dire que la croix fut le partage d’Armelle, puisque Dieu la donne à tous ses élus. Son confesseur, connaissant les mauvais traitements qu’elle avait à endurer, lui dit un jour qu’elle pouvait quitter son service. « Comment ! mon Père, répondit-elle, voudriez-vous donc me conseiller de quitter la croix que Dieu m’envoie ? Jamais je ne le ferai, si vous ne me le commandez absolument. » Et où allait-elle puiser ce courage, sinon dans le Cœur même de Jésus ? « Quand les hommes me persécutaient par leurs médisances et leurs mauvais traitements, aussitôt, disait-elle, je m’adressais au divin objet de mon amour, qui me montrait son Cœur pour m’y enfermer ; aussi je m’y cachais comme dans une citadelle. » Toutes les créatures parlaient de Dieu à cette pauvre fille élevée à l’école du Saint-Esprit. « Considérant la beauté des prairies, je disais en moi-même : Mon Bien-Aimé est la fleur des champs et le lys des vallées ; c’est la rose sans épines. Je l’invitais à faire de mon âme le parterre de ses délices. – Le matin, quand d’une étincelle de feu j’allumais un grand brasier, je disais : Ô amour ! si on vous laissait agir dans les âmes, que vous auriez bientôt fait de même ! » Armelle avait un tel désir de la communion qu’elle disait un jour à son confesseur : « Plutôt que d’être privée d’un si grand bien, je consentirais à subir les plus affreux supplices. » Peu de temps après, l’homme de Dieu lui dit : « Jusqu’ici, ma fille, on vous a permis de communier plusieurs fois la semaine ; je ne veux plus que vous le fassiez, sinon le dimanche ; n’en êtes-vous pas contente ? – Oui, mon Père, répondit-elle, je ferai tout ce qui vous plaira. » Et, en même temps, il s’éleva dans son âme un désir si ardent de cette divine nourriture, qu’il parut sensiblement sur son visage. Le confesseur s’en apercevant, lui demanda de nouveau si elle était contente. « Oui, mon Père, reprit-elle, je veux de tout mon cœur tout ce que vous voulez ; je préférerai toujours la volonté de Dieu à toute autre chose. – Allez, ma fille, dit alors le directeur, non seulement communiez comme auparavant, mais faites-le tous les jours, et n’y manquez jamais. » Elle mourut pleine de mérites en 1671.
(Vie des justes, par Carron)

☞   La biographie d’Armelle Nicolas (1606-1671) dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur.

Page d’histoire :
Mgr de Ségur, homme de la plus haute noblesse, à qui ses talents et ses manières distinguées promettaient un brillant avenir dans la carrière diplomatique, renonça à tant de belles espérances pour se donner tout entier au Cœur de Jésus en devenant prêtre. Il puisa au Cœur de jésus l’amour des petits, et consacra une grande partie de sa vie aux enfants du peuple, leur enseignant la pratique des vertus chrétiennes, les encourageant à persévérer ; il fut l’un des premiers à s’occuper en France de ces œuvres de persévérance connues sous le nom de cercles et de patronages catholiques, où les jeunes gens trouvent le double attrait de la vertu et d’une joie pure dans des délassements de tout genre. On ne saurait trop engager les parents à envoyer leurs enfants dans ces maisons où ils ont tout à gagner. On ne saurait trop engager les laïques pieux à aider les prêtres à établir et à soutenir ces œuvres.

☞   Des précisions sur Mgr de Ségur (1820-1881) et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en mars 1857.

☞   Et une belle prière au Sacré-Cœur qu’il a rédigée.

Bouquet spirituel :
Quand Jésus vit la violence des angoisses maternelles de Marie au pied de la croix, il en fut si affecté, qu’il devint comparativement insensible à la souffrance de ses plaies, à cause de sa peine beaucoup plus grande que cette vue lui causait.
Révélation de Sainte Brigitte (de Suède – 1302-1373)

Au pied de la croix, l’amertume qui débordait du Cœur de Marie remontait à sa source, c’est-à-dire au Cœur de Jésus.
Saint Bernard (1090-1153)

Pratique :
Soutenir, soit par l’aumône, soit par la prière, l’œuvre des écoles libres catholiques.

Oraison jaculatoire :
Cœur de Jésus, conservez en nous la pureté.

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.



Vingt-neuf homélies inédites d’Origène retrouvées à la Bibliothèque de Munich en Bavière

C’est selon toute probabilité la découverte du siècle, celle d’une philologue italienne à la bibliothèque de Munich en Bavière, annoncée hier par la Bayerische Staatbibliothek elle-même. Dans l'après-midi du 5 avril dernier, Jeudi saint, en étudiant un code byzantin du XIème siècle, le « Monacense » grec 314, Marina Molin Pradel s’est en effet aperçue que certaines homélies sur les Psaumes contenues dans ce dernier correspondaient à celles d’Origène traduites en latin par Rufin au début du Vème siècle. Et immédiatement après Pâques, en élargissant son étude sur les manuscrits, la chercheuse est arrivée à la conclusion que l’ensemble des 29 homélies contenues dans le code, jusqu’alors inédites, sont du grand intellectuel chrétien. Dans la première moitié du IIIème siècle Origène avait dicté sur le Psautier une importante série d'œuvres qui ont très vite eues une influence décisive sur l’exégèse biblique aussi bien grecque que latine. Mais précisément leur diffusion, en plus de la condamnation de 553, en explique la perte de la plus grande partie, déjà à l’époque antique.

Source : Osservatore Romano.

Le livre à découvrir page à page à la Bibliothèque de Munich : ICI.





Palestrina - Lamentations (I) - The Hilliard Ensemble



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