Au fil des jours ... en 2012





14 novembre : St Sérapion, mercédaire et martyr en Algérie († 1240)

Au calendrier traditionnel : St Josaphat, évêque et martyr († 1623)



« On trouve toujours du temps pour ce que l'on considère comme indispensable. On n'en trouve pas pour prendre certaines précautions d'hygiène quand on est très bien portant ; mais, du jour où l'on est malade et où l'on souffre, on en trouve pour aller attendre chez un médecin, interrompre son activité et suivre un traitement.
Quand nous serons fortement convaincus du caractère primordial de l'oraison mentale pour une vie chrétienne, même dans le monde, nous inventerons facilement le moyen de lui consacrer, tous les jours, quelques instants.
La vie d'un vrai catholique doit être sagement répartie. Que de longs quarts d'heure on accorde à des conversations, même d'apostolat, qui pourraient être réduites..., à l'audition de la T.S.F. [ou de la télévision], à toutes sortes de spectacles, à la lecture de revues ou de livres inutiles ! Il est certain qu'un chrétien et une chrétienne doivent avoir une existence autrement organisée que celle des indifférents.
La solution d'un grand nombre de problèmes vitaux pour nos contemporains est dans une tout autre distribution de leurs horaires. C'est aux croyants d'entraîner le monde à une conception mieux hiérarchisée des activités humaines. L'univers doit pratiquer cette ascèse, s'il veut se renouveler. Toute vraie rénovation se fait par en haut et en assurant ce qui est principal. »

Mgr Paul Richaud (1887-1968), Archevêque de Bordeaux (nommé Cardinal le 15 décembre 1958), L'Oraison mentale pour tous, Apostolat de la prière, Toulouse, 1955.




Audience générale de ce mercredi 14 novembre
"La foi est souvent contestée, refusée, mise à l'épreuve"

Au cours de l'audience générale tenue Salle Paul VI, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au trois voies de la connaissance de Dieu : Tout d'abord, a dit Benoît XVI, « Dieu a toujours l'initiative sur l'homme. C'est lui qui nous éclaire le chemin dans sa direction, nous oriente et précède nos initiatives, dans le respect de notre liberté... Il ne cesse de nous chercher, fidèle à l'homme qu'il a créé, rédempteur qui lui demeure proche par amour. Cette certitude doit nous accompagner chaque jour... Notre époque, nous le voyons bien, est difficile pour la foi, souvent peu ou mal comprise, contesté et même refusée... Il y avait autrefois en occident une société considérée comme chrétienne, imprégnée de la foi, où la référence et l'adhésion à Dieu étaient naturelles pour la majorité. L'incroyant devait lui se justifier. La situation est changée et c'est le croyant qui, de plus en plus, doit être prêt à justifier sa foi... Ainsi s'est manifesté un phénomène particulièrement dangereux pour la foi. Il s'agit d'une forme d'athéisme pratique dans lequel ne sont contestés ni la vérité de la foi ou les rites, mais qui les considère simplement comme sans importance pour l'existence quotidienne, inutiles et détachés de la vie. Ainsi en vient-on à croire en Dieu de manière superficielle ou à vivre comme s'il n'existait pas... Une attitude finalement encore plus destructive car pétrie d'indifférence envers la foi, envers la question de Dieu. »

« En réalité, séparé de Dieu, l'homme est réduit à sa seule dimension horizontale, ce qui est la cause fondamentale des totalitarismes aux tragiques conséquences du siècle dernier, comme de la crise des valeurs que nous connaissons. En écartant la référence à Dieu, c'est l'horizon éthique même qui est occulté... Face à cela, fidèle au mandat du Christ, l'Eglise ne cesse d'affirmer la vérité sur l'homme et son destin... Quelles sont donc les réponses que la foi propose avec respect à l'athéisme, au scepticisme, à l'indifférence pour la verticalité, afin que l'homme contemporain puisse réfléchir à l'existence de Dieu et trouver le chemin qui y conduit ? Voici certaines des voies qui découlent de la simple réflexion comme de la force de la foi... Il faut aider l'homme d'aujourd'hui à retrouver la contemplation de la création, sa beauté. Le monde n'est pas une masse informe, et plus nous le connaissons mieux nous percevons ses mécanismes merveilleux, et derrière eux un dessein, une intelligence créatrice. Einstein disait que les lois de la nature révèlent une raison tellement supérieure que la somme des raisonnements humains apparaît insignifiante. »

Pour illustrer une deuxième voie, le Saint-Père a cité le Catéchisme : Avec son ouverture à la vérité et à la beauté, avec son sens du bien moral, avec sa liberté et sa conscience, son aspiration à l'infini et au bonheur, l'homme s'interroge sur l'existence de Dieu.

Et pour la troisième il a affirmé que « par la foi le croyant est uni à Dieu, ouvert à sa grâce et à la force de sa charité... Il ne craint pas de montrer sa foi, il est ouvert au dialogue et exprime son amitié profonde pour tout homme, ouvert qu'il est à l'espérance comme au besoin de se racheter, d'atteindre la lumière à venir. La foi est rencontre avec Dieu, qui œuvre et parle dans l'histoire... Un chrétien, une communauté fidèle au projet de Dieu...constitue une voie privilégiée pour qui est indifférent ou qui doute de son existence et de son action... Beaucoup ont aujourd'hui une conception étroite de la foi chrétienne qu'ils voient comme un banal système de croyances et de valeurs, et non pas comme la vérité d'un Dieu qui s'est révélé dans l'histoire et désire communier avec l'homme... En vérité, avant d'être une doctrine le christianisme est une rencontre entre l'homme et Dieu en Jésus-Christ. Avant d'être une morale ou une éthique, c'est l'évènement de l'amour et de l'accueil pour Jésus. »

Message aux pèlerins francophones :

« Chers frères et sœurs, le siècle des Lumières considérait que Dieu était une simple projection de l’âme humaine, une illusion donc ; et l’homme était perçu comme l’unique mesure du réel. Depuis ce temps et surtout de nos jours, la foi est souvent contestée, refusée et mise à l’épreuve. Il faut comme l’isoler du quotidien. Si Dieu perd sa place centrale, l’homme, lui-aussi, perd sa juste place dans la création et dans ses relations. C’est pourquoi l’Église ne cesse d’affirmer inlassablement la vérité sur l’homme et sur son destin. Avec elle, nous sommes appelés à répondre avec courage à l’athéisme, au scepticisme et à l’indifférence en nous appuyant sur trois réalités : le monde, l’homme et la foi. Le monde est habité par une intelligence créatrice : Dieu, qui peut être connu par la contemplation du créé dont la beauté est comme une hymne de louange. L’homme porte en lui-même une soif de l’infini qui le pousse à chercher quelqu’un : Dieu, qui seul peut combler son vide. La vie de foi conduit pour sa part à la connaissance de Dieu. La foi chrétienne ne peut pas être réduite à un simple système de croyances et de valeurs. Le Christianisme est avant tout l’événement de l’amour : l’accueil de Jésus, vrai homme et vrai Dieu. C’est pourquoi le chrétien et les communautés chrétiennes doivent avant tout regarder le Christ et le faire connaître, lui qui est le vrai chemin qui conduit à Dieu. »

Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.
Vidéo sur le site internet du Vatican.





Tibi Laus

Responsorium:

Tibi laus, tibi gloria, Tibi gratiarum actio
in saecula sempiterna
O beata Trinitas.

Et benedictum nomen gloriae tuae sanctum:
et laudabile et super exaltatum in saecula
in saecula sempiterna
O beata Trinitas.



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