Au fil des jours ... en 2014





15 octobre : Ste Thérèse d'Avila, vierge, docteur de l'Eglise

Ste Thérèse d'Avila, José de Ribera (1591-1652)

Tableau de José de Ribera (1591-1652)
Musée des Beaux-Arts, Valence (Espagne)


calendrier liturgique



« Ô Seigneur, ô mon Dieu ! qu'il est bien vrai que vous possédez les paroles de vie, où tous les mortels trouveraient, s'ils voulaient l'y chercher, le bonheur auquel ils aspirent ! Mais quoi d'étonnant, ô mon Dieu, que par suite de la folie et de l'infirmité que nous causent nos oeuvres coupables, nous venions à oublier vos paroles ? Ô mon Dieu, mon Dieu ! ô Dieu Créateur de tout l'univers ! qu'est-ce donc que tout le créé, si vous vouliez, ô Seigneur, créer encore ? Vous êtes le Tout-Puissant et vos oeuvres sont incompréhensibles. Faites donc, Seigneur, que ma pensée ne s'éloigne jamais de vos paroles.

Vous dites : Venez à moi, vous tous qui souffrez et pliez sous le fardeau, et je vous consolerai. Que désirons-nous de plus, Seigneur ? Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les esclaves du monde se perdent-ils, si ce n'est parce qu'ils sont à la recherche du repos ? Ô grand Dieu, ô grand Dieu, qu'est-ce que cela signifie, Seigneur ? Quelle pitié ! quel profond aveuglement que de chercher le bonheur là où il est impossible de le trouver ! Ô Créateur, ayez compassion de vos créatures ! Considérez que nous ne comprenons pas nous-mêmes ; nous ne savons pas ce que nous désirons et nous n'arrivons pas à trouver ce que nous demandons. Donnez-nous, ô Seigneur, votre lumière. Considérez qu'elle nous est plus nécessaire encore qu'à l'aveugle-né. Celui-ci désirait voir la lumière et il ne le pouvait pas ; et maintenant, Seigneur, on ne veut pas voir. Est-il mal plus incurable que celui-là ! C'est ici, mon Dieu, que doit se montrer votre pouvoir, ici que vous devez manifester votre miséricorde. Oh ! quelle grâce élevée je vous demande, ô vrai Dieu, ô mon Dieu, quand je vous conjure d'aimer ceux qui ne vous aime pas, d'ouvrir à ceux qui ne vous appellent pas, de rendre la santé à ceux qui prennent plaisir à être malades et à rechercher la maladie ! Vous dites, ô mon Seigneur, que vous êtes venu chercher les pécheurs. Eh bien, les voilà, ô Seigneur, les véritables pécheurs ! Ne considérez pas, mon Dieu, notre aveuglement, mais plutôt le sang que votre Fils a répandu abondamment pour nous. Faites resplendir votre miséricorde au milieu d'une si indigne malice. N'oubliez point, Seigneur, que nous sommes votre ouvrage. Répandez sur nous vos bontés et vos miséricordes. »

Ste Thérèse, Exclamations (VIII), in "Oeuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint Joseph, Editions du Seuil, Paris, 1948.




Audience générale de ce mercredi 15 octobre 2014


Durant l'audience générale tenue place Saint Pierre, le Pape a abordé la question du destin du peuple de Dieu, en citant la réponse de Paul aux Thessaloniciens qui l'interrogeaient : Serons-nous pour toujours avec le Seigneur ? Estimant qu'il s'agit d'une des plus belles phrase de l’Écriture, il a demandé à l'assemblée de la répéter trois fois avec lui. Puis il a rappelé combien l'Apocalypse, "reprend l'intuition des prophètes et décrit la nouvelle Jérusalem qui descend du Ciel telle une épouse apprêtée pour son Époux. C'est ce que Dieu nous réserve, ce qui attend l’Église...qui suit le Seigneur et se prépare jour après jour à une sorte de rencontre nuptiale. Oui, ce seront de véritables noces ! S'étant fait homme et faisant de nous une seule chose avec Lui. Par sa mort et sa résurrection Il nous a vraiment épousé et fait du peuple que nous constituons son épouse. C'est là l'accomplissement du dessein de communion et d'amour poursuivi par Dieu au long de l'histoire. L'histoire du peuple de Dieu est celle de chacun de nous... Mais plus qu'épouse, l’Église est appelée à être une cité, symbole parfait de la vie en commun... Regardons une autre image de l'Apocalypse qui montre tous les peuples rassemblés sous la même tente, la tente de Dieu...où il n'y aura plus de dominations ou d'exclusions, sociales, ethniques ou religieuses. Nous serons tous une seule chose en Christ. Face à un tel spectacle, nous ne pouvons que renforcer notre espérance.... Et l'espérance chrétienne n'est ni un vœu ni un état d'optimisme... Pour le chrétien, l'espérance est une attente fervente de l'accomplissement définitif d'un mystère, celui de l'amour de Dieu dans lequel nous sommes nés à nouveau. Nous y attendons celui qui doit arriver, le Christ qui est de plus en plus proche et vient nous introduire dans la plénitude de sa paix et de sa communion. L’Église a le devoir de montrer bien allumée et visible la lampe de l'espérance...qui éclaire l'humanité sur le chemin qui conduit à la rencontre avec la miséricorde divine... Nous attendons le retour de Jésus, l’Église attend son Époux. Alors interrogeons-nous pour savoir si nous sommes vraiment des témoins crédibles de cette attente ? Nos communautés vivent-elles sous le signe de l'espérance du Seigneur, dans l'attente de sa venue ? Ou bien sont-elle endormies et résignées, au risque d'épuiser l'huile de la foi et de la joie ? Soyons vigilants !".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.10.14).

Résumé en français :

« Chers frères et sœurs, l'Église est le peuple de Dieu qui suit le Seigneur Jésus et qui se prépare, jour après jour, à la rencontre avec Lui, comme une épouse avec son Époux. Elle est aussi appelée à devenir une cité qui rassemble toutes les personnes et tous les peuples comme dans une tente, la « tente de Dieu », où il n’y aura plus ni solitude, ni distinctions de toutes sortes, mais où nous ne ferons plus qu’un dans le Christ. C’est notre espérance, une espérance qui est attente passionnée de l’achèvement définitif du mystère de l’amour de Dieu. L’Église a pour mission de maintenir allumée et bien visible cette lampe de l’espérance, pour qu’elle puisse continuer à resplendir comme un signe de salut et à éclairer, pour toute l’humanité, le chemin qui conduit à la rencontre du visage miséricordieux de Dieu. Sommes-nous vraiment des témoins lumineux et crédibles de cette espérance ?

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins de Sées et de Cahors venus avec leurs évêques, ainsi que le collège Calvin, de Genève, et les Petites Sœurs de Jésus. Que votre pèlerinage à Rome vous aide à être des témoins chaleureux et authentiques de l’espérance et de la joie de la foi ! Que Dieu vous bénisse ! »

Source : Site internet du Vatican.
Texte intégral de la catéchèse en français sur Zenit.org.
Texte intégral de la catéchèse en italien sur le site internet du Vatican.





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