Au fil des jours ... en 2013





16 janvier : calendrier liturgique



« Dis-moi, si tu avais reçu une blessure, attendrais-tu quatre et cinq jours pour la faire panser, ou n'appellerais-tu pas aussitôt le chirurgien pour y mettre un appareil ? Si tu étais tombé dans un bourbier, où tu te fusses sali les mains, le visage et les habits, remettrais-tu à la semaine suivante à te nettoyer, ou n'irais-tu pas bien vite chercher de l'eau pour te laver et te remettre en état de propreté ? Et si on t'avait dérobé quelque somme considérable, attendrais-tu un mois pour chercher le voleur, et te mettre en peine de la recouvrer, ou à la même heure ne publierais-tu pas ton malheur, et n'emploierais-tu pas tous les moyens dont tu pourrais t'aviser pour revoir ton bien ? Que dis-tu à cela ? Que réponds-tu ? Ne réponds-tu pas en ton coeur que oui ?

Pourquoi ne pas agir ainsi pour ton âme ? Pourquoi laisseras-tu s'écouler les semaines et les mois avant de penser à la guérir, à la laver, et à recouvrer les biens immenses que tu as perdus ? As-tu plus en horreur les taches d'un habit et de tes mains que celles de ton âme, crains-tu plus les plaies de ta chair que celles de ton esprit, et estimes-tu davantage un peu d'argent qu'on t'aura volé que la perte de Dieu et de tous tes mérites ?
Vois donc si, pour toutes ces raisons, tu ne dois pas, aussitôt que tu auras commis un péché, en faire pénitence et te réconcilier avec Dieu. »

J.-B. Saint-Jure (1588-1657), De la connaissance et de l'amour du Fils de Dieu, L. II, chap. VII.




Audience générale de ce mercredi 16 janvier 2012
"A la recherche du Visage de Dieu"

Le Saint-Père a consacré la catéchèse de l'audience générale à l'histoire du salut, à l'histoire de Dieu, racontée par l'Ancien Testament où il est dit comment après la création et malgré le péché originel "le Créateur offre de nouveau son amitié dans l'alliance avec Abraham, dans le cheminement du peuple d'Israël qu'il choisit par amour et non pas sur des critères de puissance... Dans cette œuvre, il s'est servi de médiateurs tels Moïse, les prophètes et les juges, qui transmirent sa volonté au peuple, lui rappelant l'exigence de la fidélité à l'alliance et à l'accomplissement final des promesses divines". La révélation divine a trouvé sa plénitude en Jésus, par lequel "il a visité son peuple, l'humanité, au-delà de toute attente, envoyant son Fils unique fait homme, Dieu en personne. Mais Jésus "ne parle pas seulement du Père mais nous révèle le visage de Dieu". Dans la phrase : 'Qui m'a vu a vu le Père' se résume la nouveauté du Nouveau Testament : "On peut voir Dieu. Il a montré son visage visible en Jésus-Christ".

"La recherche du visage de Dieu est présente tout au long de l'Ancien Testament". Il n'est pas une chose, un objet, une simple image. Il a un visage, il peut entrer en relation car il "n'est pas enfermé au ciel pour voir l'humanité de loin. Si Dieu est certes au-dessus de toute chose, il s'adresse à nous et nous écoute. Il voit, parle et conclue des alliances et est capable d'aimer. L'histoire du salut est le long dialogue dans lequel Dieu se révèle progressivement à l'homme". Avec l'incarnation cette recherche du visage de Dieu "trouve un parachèvement inimaginable car ce visage devient visible. C'est le visage de Jésus, le Fils de Dieu fait homme en qui s'accomplit le cheminement de la Révélation entamé par l'appel d'Abraham. Il est la plénitude même de cette révélation car Fils de Dieu il en est le médiateur accompli. En lui Révélation et Révélateur coïncident... Vrai Dieu et vrai homme. Jésus n'est pas seulement le médiateur entre Dieu et l'humanité mais le médiateur de l'alliance nouvelle et éternelle...en qui nous voyons et rencontrons le Père, en qui nous pouvons appeler Dieu Abba, de qui vient le salut... Le désir de vraiment connaître Dieu, c'est à dire de voir son visage, existe chez tous les êtres humains, même chez les athées. Inconsciemment, nous avons tous l'envie de savoir qui il est... une attente qui s'accomplit dans le Christ...en qui nous trouvons un Dieu ami". Mais "nous ne devons pas suivre le Christ seulement lorsque nous en avons besoin ou lorsque nous en avons le temps. Toute notre vie doit être tournée vers sa rencontre et son amour en Jésus-Christ. Et cet amour, qui doit être central, doit s'adresser à lui comme au prochain. A la lumière du Crucifié cet amour nous permet de reconnaître le visage de Jésus dans le pauvre et le faible, dans celui qui souffre".

Au terme de l'audience générale, le Pape a rappelé que vendredi 18 janvier débute la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, qui a pour thème cette année : "Ce que le Seigneur exige de nous", inspiré d'un passage du prophète Michée (Mi 6, 6-8). Benoît XVI a invité tous les chrétiens à prier, en demandant avec insistance à Dieu le grand don de l'unité entre tous les disciples du Seigneur. "Que la force inépuisable de l'Esprit Saint, a ajouté le Pape, nous stimule à nous engager de manière sincère dans la recherche de l'unité, afin de pouvoir professer tous ensemble que Jésus est le Sauveur du monde.

Texte de la catéchèse du Pape aux pèlerins francophones :

« Chers frères et sœurs, Dieu se révèle dans l’Ancien Testament à travers l’histoire du peuple d’Israël. Ses promesses se réalisent pleinement dans l’Incarnation de son Fils. En effet, dans la grotte de Bethléem, il a manifesté son visage en Jésus. S’il est vrai que Dieu ne peut pas être réduit à un objet, à une simple image, il est aussi vrai qu’il a un visage : celui du Christ. Il nous parle, nous écoute et nous voit. En Jésus, le contenu de la Révélation et son Révélateur coïncident. Jésus nous fait connaître le nom de Dieu : il est celui qui est présent parmi les hommes. Jésus est la Parole abrégée et substantielle du Père, le Médiateur de la nouvelle et éternelle alliance. En lui, nous voyons et rencontrons le Père ; en lui, nous pouvons invoquer Dieu avec le nom de « Abba, Père ». Si nous désirons voir le visage de Dieu, toute notre existence doit s’orienter vers la rencontre avec Jésus, vers l’amour pour lui et pour nos frères et sœurs. L’Eucharistie est la grande école où nous apprenons à voir le visage de Dieu, et où nous entrons en relation avec lui, en ayant le regard tourné vers le moment où Dieu nous comblera de la lumière de son visage pour toujours.

Je salue cordialement les pèlerins francophones, particulièrement les élèves venus de Strasbourg. Je vous invite à l’écoute assidue de la Parole de Dieu et à vivre pleinement du Mystère de l’Eucharistie, pour être familiers du visage de Jésus. Vous pourrez alors le reconnaître dans les personnes qui sont pauvres, faibles et souffrantes. Bon pèlerinage à tous ! »

Sources : Vatican Information Service et Radio Vatican.



Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France
au sujet du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe
suite à la manifestation du 13 janvier 2013

Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l'opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l'adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d'autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.

L'ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s'il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l'égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l'intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.
Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d'une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d'offrir le cadre d'une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C'est pourquoi nous souhaitons, qu'à l'occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.

Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux.

Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :
Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF
Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF
Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF
Mgr Jacques BLAQUART, évêque d'Orléans
Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux
Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg
Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d'Agen
Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d'Arras
Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes.

Source : Conférence des évêques de France.





Greensleeves - Royal Liverpool Philharmonic Orchestra



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