« Que fera donc la ferveur ? Vous soustraira-t-elle à tous ces combats ? Au lieu des épines et des croix que promet l'Evangile, ne verrez-vous que des fleurs naître sous vos pas ? Non : mais la ferveur vous fortifiera dans le combat ; elle diminuera vos peines ; elle changera l'amertume en douceur, les croix en consolation, les larmes en joie. Comment cela ? par les consolations abondantes et inexprimables dont Jésus-Christ inondait le coeur de ses apôtres quand ils étaient couverts de confusion, déchirés de coups pour lui, et qu'il répandra encore dans votre âme. [...]

Au reste, ne vous effrayez point, ne vous rebutez point à ce mot de joug, il n'a rien de dur, rien d'accablant, rien d'insupportable, je vous le maintiens au contraire, plein de douceur, rempli d'agrément, et accompagné de mille avantages pour tous ceux qui le porteront. Revêtus de mes livrées, le monde les plaint, les méprise, les persécute : et moi je les traite non en esclaves, non en serviteurs, mais en amis, en enfants bien-aimés. Faites ce pas si essentiel dans les voies intérieures, ne refusez rien à Dieu, comprenez cet avis, il est de tous les maîtres de la vie spirituelle : ne refusez rien à Dieu, et vous verrez qu'il se laisse vaincre en libéralité. »

Abbé Boissard, La consolation du chrétien, ou motifs de confiance en Dieu dans les diverses circonstances de la vie, Paris, Méquignon-Junior, 1834.

« Il n'y a pas de joie plus grande que de s'approcher de Dieu ; il n'y en a pas non plus qui coûte autant ! »

Une moniale dominicaine, in Le témoignage des cloitrées... Dieu leur suffit, Les Editions du Cerf, Paris, 1962.