Au fil des jours ... en 2012





16 août : Saint Roch, pèlerin (1295-1327)

Saint Étienne, Roi de Hongrie (977-1038)

Au calendrier traditionnel :

Saint Joachim, père de la T. Ste Vierge Marie

Le culte liturgique en l’honneur des heureux parents de la sainte Vierge est ancien en Orient. Dans le Ménologe de Constantinople, leur commémoration se fait le lendemain de la Nativité de la sainte Mère de Dieu, tandis que chez les Syriens on la célébrait le 25 juillet. Leurs noms et les circonstances de leur vie nous sont connus par l’apocryphe Protoevangelium Iacobi ; mais même indépendamment de ces récits, le mérite principal des saints Joachim et Anne fut magnifiquement confirmé par Dieu même, quand Il leur accorda l’honneur d’être les parents de la sainte Vierge, les aïeuls du Sauveur L’excellence du fruit est toujours l’indice de la qualité de l’arbre, et la conception immaculée de Marie reflète une suavité toute particulière sur la chaste union de ses parents.

Le saint Évangile nous parle d’une sœur de la très sainte Vierge qui accompagna celle-ci jusqu’au pied de la Croix. Selon quelques auteurs, elle aurait été elle aussi fille d’Anne et de Joachim.

La fête de saint Joachim fut d’abord introduite dans le Bréviaire par Jules II, qui la fixa au 20 mars, en relation avec celle de saint Joseph et avec la solennité de l’Annonciation. Clément XII la transféra au dimanche après l’Assomption, et, par suite de la réforme du Bréviaire inaugurée par Pie X, elle fut fixée au 16 août.

Bienheureux Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Vromant, Bruxelles, 1931.



« C'est une chose remarquable de voir comment l'amour-propre nous trompe. Tant d'endroits par où nous sommes méprisables ne suffisent pas pour nous rendre humbles, tandis que le moindre avantage que nous croyons avoir nous enfle de vanité. Comment cela se fait-il ? C'est : 1. que, comme on veut à tout prix s'estimer, on ferme les yeux sur ses misères pour ne se voir que du bon côté. On se regarde sous ce point de vue avec complaisance, on s'en entretient avec soi-même, on s'en entretient avec les autres, ne parlant que de soi, n'approuvant que ce qu'on fait, n'oubliant rien pour se faire louer, et prenant toutes les louanges qu'on obtient pour des vérités incontestables, tous les égards dont on est l'objet pour des dettes qu'on nous paye. 2. On s'approprie le peu de bien que Dieu a mis en nous, en se disant : Voilà ton bien, ta vertu, ton mérite ; puis on le grossit, on l'exagère... 3. Non content de s'approprier et de s'exagérer le bien, on se dissimule le mal qui est en nous... On l'amoindrit, on le revêt de couleurs séduisantes qui le font presque aimer ; on l'excuse par la fragilité humaine ; enfin on le couvre du bien qu'on a fait, de manière à le faire oublier. [...]

Par une tactique opposée à ce qui nous regarde, l'amour-propre grossit le mal qui est dans autrui et nous cache le bien qui s'y trouve. Celui qui ne voit pas une poutre dans son oeil discerne dans l'oeil du prochain la paille la plus légère, et observe dans les autres les moindres défauts... De là le penchant à la critique, à la raillerie ; de là la promptitude à croire le mal, la lenteur à croire le bien, les soupçons d'un défaut sur les moindres indices et la difficulté à croire une vertu sur les plus fortes preuves. On a peine à entendre louer les autres, et l'on prend une joie maligne à rabaisser ceux qu'on élève. On ne voit leur mérite qu'avec peine, on cherche à ne pas le voir, et on l'amoindrit tant qu'on peut. A toute louange on oppose une critique ; à côté de tout mérite signalé qu'on ne peut méconnaître, on place un défaut. C'est ainsi que l'amour-propre nous cache ce qu'est le prochain. Remarquons cette injustice, afin de nous en préserver. »

Abbé Hamon, curé de Saint-Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III), Paris, Victor Lecoffre, 1886 (19e éd. revue, corrigée, augmentée).



La paille et la poutre, Domenico Fetti (1589-1624), Metropolitan Museum of Art





Claude Debussy (1862-1918) : La cathédrale engloutie
François-Joël Thiollier, piano



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