Au fil des jours ... en 2014





16 août : calendrier liturgique



« Quels que soient nos états de vie et nos responsabilités, nous sommes tous enveloppés dans la douce maternité de la Vierge Marie, qui accomplit pour nous les actes mêmes que toute mère prodigue à ses enfants : elle aime, elle veille, elle protège, elle intercède. En retour, montrez-vous toujours catholiques dans votre amour de la Vierge Marie, « la très sainte Mère de tous les membres du Christ ». Tous les catholiques sont par conséquent les fils de Notre-Dame et leur piété pour Marie se doit de refléter cette commune appartenance à la famille des enfants de Dieu, en s'exprimant toujours par les manifestations habituelles du culte séculaire voué par l'Eglise de Jésus-Christ à la Mère du Sauveur. Aussi, chers fils, fuyez tout ce qui singularise, recherchez au contraire la dévotion mariale la plus assurée par la tradition, telle qu'elle nous est transmise depuis les origines [...]. Une telle piété envers la très Sainte Vierge est la marque d'un coeur vraiment catholique. »

St Jean XXIII, Radio-message du 9 juillet 1961, in "Au fil des jours avec Jean XXIII", Textes recueillis par Henri Bacht, s.j., Trad. par M. Grandclaudon, Editions Salvator, Mulhouse, 1967.



Bartolomé Esteban Murillo (v.1618-1682) : L'Immaculée Conception (détail)
(Musée des Beaux-Arts, Séville)



Messe de Béatification de Paul Yun ji-Chung et de ses 123 compagnons martyrs à la porte Gwanghwamum de Séoul


Le Pape François exhorte les Coréens à suivre l'exemple des martyrs

Une marée humaine, joyeuse, organisée, attendait le Pape François sur la large avenue menant à la porte de Gwanghwamun où se dressait l’autel de cette immense église à ciel ouvert, trait d’union entre la Séoul moderne des gratte-ciels et la Séoul historique. Dans ce lieu où tant de martyrs furent exécutés parce qu’ils osaient croire en Dieu dans une société alors renfermée sur elle-même, le Pape a concélébré la Messe de béatification de Paul Yun Ji-Chung et de 123 autres martyrs avec le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.

Auparavant, le Pape s’est rendu au sanctuaire de Seo So Mun, petit jardin maintenant étouffé par les immeubles modernes, où la majorité des martyrs coréens canonisés par Jean-Paul II perdirent la vie. Le Pape y a déposé une couronne de fleurs au pied du monument qui commémore les martyrs, avant de se recueillir en silence. Il a ensuite repris la route vers la porte de Gwanghwamun.

Salut aux proches des victimes du Sewol

Lors de son tour en papamobile de la place, saluant les quelques 800.000 personnes présentes, le Pape a tenu à s’arrêter devant un groupe de personnes brandissant une banderole jaune sur laquelle était écrit : « nous voulons la vérité ». La vérité sur le naufrage du Sewol qui a tant marqué la population. Le Pape est descendu de voiture et a écouté ce que lui disait un homme portant une pancarte jaune, couleur de ce mouvement des proches des victimes et qui lui a remis correctement le petit ruban de même couleur que le Pape porte depuis hier. Lui tenant les mains, le Pape l’a ensuite consolé, saluant d’un air grave toutes les autres personnes réunies autour. Outre ce groupe se situant au milieu de la foule des fidèles, environ quatre cents familles des victimes du Sewol avaient été invitées à la Messe, signe de la sollicitude de l’Église coréenne envers ces victimes et leurs proches.

Moment fort de ce voyage apostolique en Corée du Sud, cette Messe de béatification des 124 martyrs des premiers temps de l’Église coréenne a été l’occasion pour le Saint-Père de rappeler à tous comment la foi chrétienne est entrée dans le pays, à la fin du XVIIIe siècle. « Elle y est entrée par les cœurs et les esprits des Coréens eux-mêmes. Elle a été stimulée par la curiosité intellectuelle, par la recherche de la vérité religieuse. » Le Pape a également évoqué les premières communautés qui ont trouvé par la suite « la fuite dans les montagnes où ils formèrent des villages catholiques ». Ces « communautés tiraient leur inspiration de l’Église primitive, dans laquelle les croyants étaient vraiment un seul cœur et une seule âme, sans tenir compte des traditionnelles différences sociales et avaient tout en commun ».

L’histoire particulière et unique de la naissance de l’Église en Corée a été l’occasion pour le Pape de rendre hommage aux laïcs, premiers acteurs de cette évangélisation. « Cette histoire nous en dit long sur l’importance, la dignité et la beauté de la vocation des laïcs. » Et de saluer les laïcs présents à cette célébration.

Les martyrs exemples pour aujourd'hui

Commémorer ainsi le passé est souvent le moyen de parler du présent. Et dans notre présent, « nous faisons l’expérience que notre foi est mise à l’épreuve du monde », qui nous demande de « faire des compromis sur la foi, de diluer les exigences radicales de l’Évangile et de nous conformer à l’esprit du temps. » L’exemple des martyrs d’il y a deux siècles, nous incite à « mettre le Christ au-dessus de tout, et de voir tout le reste en ce monde en relation avec lui et avec son Royaume éternel. »

Autre enseignement des martyrs dont nous devrions nous souvenir a dit le Pape : « l’importance de la charité dans la vie de foi. C’est la pureté de leur témoignage au Christ, manifesté par l’acception de l’égale dignité de tous les baptisés, qui les a conduits à une forme de vie fraternelle qui défiait les structures sociales rigides de leur temps. C’est leur refus de diviser le double commandement de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain qui les a portés à une si grande sollicitude à l’égard des nécessités de leurs frères. » Cet exemple de vie est d’autant plus d’actualité et a d’autant plus d’importance dans « des sociétés où, à côté d’immenses richesses, grandit silencieusement la plus abjecte pauvreté ; où le cri des pauvres est rarement écouté ; et où le Christ continue à appeler, nous demandant de l’aimer et de le servir en tendant la main à nos frères et sœurs dans le besoin ». Le Pape François a ainsi profité de cette béatification de martyrs si essentiels dans la vie de l’Église coréenne et si présents dans le cœur des fidèles de ce pays pour rappeler à tous ce qu’ils leur doivent et pour leur rappeler leur responsabilité d’aujourd’hui, surtout envers celles et ceux qui constituent ce que le Pape François appelle les périphéries.

Source : Radio Vatican.
Texte intégral de l'homélie en français sur le site internet du Vatican.



Rencontre avec les communautés religieuses au Training Center « School of Love » à Kkottongnae

« L’hypocrisie, la mondanité » des religieux, une nouvelle fois condamnées par le Pape François, cette fois depuis la Corée. Il a rencontré samedi la communauté religieuse de la péninsule coréenne. Une rencontre qui a eu lieu dans l’auditorium de la « School of love » - « l’école de l’amour » où chaque année près de 200.000 jeunes suivent des cours de spiritualité active. Face au Souverain Pontife, quelque 5.000 religieuses et religieux.

Après avoir salué les deux présidents des associations des supérieurs majeurs de Corée, il a pris la parole devant ces hommes et femmes qui, par la « grande variété des charismes et des activités apostoliques » qu’elles représentent, « enrichissent la vie de l’Église » du pays. Ces religieuses et religieux sont pour le Saint-Père le « signe tangible de la présence du Royaume de Dieu, l’anticipation de la joie éternelle du ciel ».

Mais les styles de vie de certains religieux mondains ont été une nouvelle fois condamnés : « L’hypocrisie de ces hommes et femmes consacrés qui font le vœu de pauvreté et cependant vivent comme des riches, blesse les âmes des fidèles et abime l’Église. Pensez aussi combien est dangereuse la tentation d’adopter une mentalité purement fonctionnelle et mondaine, qui conduit à mettre notre espérance seulement dans les moyens humains et détruit le témoignage de la pauvreté que Notre Seigneur Jésus Christ a vécue et nous a enseignée ».

Au contraire, « par le conseil évangélique de la pauvreté, vous serez capables de reconnaître la miséricorde de Dieu non seulement comme source de force, mais aussi comme un trésor, a affirmé le Saint-Père. Notre besoin fondamental d’être pardonnés et guéris est, en soi, une forme de pauvreté que nous ne devrions jamais oublier, malgré tous les progrès que nous ferons dans les vertus ».

« Chasteté, pauvreté, obéissance » : le Pape a néanmoins rappelé l’importance de leur témoignage « joyeux de l’amour de Dieu dans la mesure où vous resterez solides sur le roc de sa miséricorde », et cela implique une « obéissance religieuse ». Et de compléter : « Dieu désire nos cœurs complètement, et cela signifie que nous devons nous "détacher" et "sortir de nous-mêmes" toujours davantage ».

Source : Radio Vatican.
Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.



Rencontre avec les responsables de l'Apostolat des laïcs au Centre de spiritualité de Kkottongnae

Dernier temps fort de cette journée du Pape François samedi, sa rencontre avec les responsables de l’Apostolat des laïcs au Centre de spiritualité de Kkottongnae. 150 laïcs étaient rassemblés dans la chapelle du lieu, qui représentent, leur a dit François « les multiples expressions du florissant apostolat des laïcs en Corée ». « C'est une fleur qui demeure ! ».

L’Église en Corée est héritière de la foi de générations de laïcs a expliqué le Saint-Père, rendant hommage aux œuvres de foi, de charité et de service de cet apostolat. Aujourd’hui comme toujours, l’Église a besoin d’un témoignage crédible des laïcs rendu à la vérité salvifique de l’Évangile, à son pouvoir de purifier et de transformer le cœur humain, et à sa fécondité pour édifier la famille humaine dans l’unité, la justice et la paix.

Le Pape a ainsi salué les nombreuses associations directement impliquées dans la rencontre des pauvres et des personnes qui sont dans le besoin, en expliquant que l’un des fruits de cet apostolat était de porter la présence consolante du Seigneur à ceux qui vivent aux périphéries de notre société.

Hommage particulier aux femmes

Cette activité n’est pas épuisée par l’assistance caritative, a poursuivi le Saint-Père, mais elle doit s’étendre aussi à un engagement pour la croissance humaine. Mais si assister les pauvres est une chose bonne et nécessaire, elle est néanmoins insuffisante a précisé le Pape, encourageant ainsi les laïcs à multiplier leurs efforts dans le domaine de la promotion humaine, de sorte que tout homme et toute femme puisse connaitre la joie qui vient de la dignité de gagner le pain quotidien.

Il a également rendu un hommage particulier aux femmes catholiques coréennes qui sont engagées dans la vie et la mission de l’Église, qu’elles soient mères de famille, catéchistes ou enseignantes, et a tenu à souligner l’importance du témoignage donné par les familles chrétiennes. Le Pape a enfin demandé aux laïcs de continuer à promouvoir dans leurs communautés une formation plus complète des fidèles laïcs, par une catéchèse permanente et par la direction spirituelle. « Votre contribution est essentielle, puisque l’avenir de l’Église en Corée, comme dans toute l’Asie, dépend, en grande partie, du développement d’une vision ecclésiologique fondée sur une spiritualité de communion, de participation et de partage des dons ».

Source : Radio Vatican.
Texte intégral en français sur le site internet du Vatican.



Visite du Pape à la 'House of Hope', centre pour personnes handicapées à Kkottongnae

Samedi après-midi, le Pape François s'est rendu à Kkottongnae (la "colline aux fleurs"), à 90 kilomètres de Séoul, où il a visité un centre de soins pour handicapés. Le complexe, un vaste centre caritatif, qui comprend des logements, des hôpitaux, une petite université, des centres d’hébergement pour les pauvres et pour les malades abandonnés a été fondé dans les années 1970 par un prêtre appartenant à la communauté du renouveau charismatique. Il accueille chaque année des milliers de personnes.

Le Pape a pu rencontrer des enfants, visiter l’ensemble de la structure, avant de se recueillir quelques instants devant le « jardin des enfants avortés », où se dressent des petites croix blanches. Ce temps passé avec des enfants handicapés et abandonnés en raison de leur infirmité fut l'occasion d'une rencontre particulièrement touchante, plein de spontanéité et de tendresse. Un moment sur lequel est revenu le P. Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, au micro de Xavier Sartre, à écouter sur Radio Vatican.





Melchor Robledo (1510-1586) : Salve Regina
Capilla Príncipe de Viana (Ángel Recasens)



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