Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 16 août 2015

Douzième Dimanche après la Pentecôte

(20ème dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Calendrier liturgique et sanctoral



A la suite de la Vierge Marie

« Sans doute, M.T.C.F., parmi les solennités glorieuses qui ont réjoui les cieux, la plus illustre de toutes, après l'Ascension du Sauveur, ce fut l'exaltation de la Mère du Sauveur dans le trône que son Fils lui destinait. Cependant, jusqu'à la fin des siècles, le ciel aura ses solennités et ses triomphes, ses jours d'entrées et ses cérémonies, ses magnificences et ses spectacles. David même me l'a appris : l'Assomption de Marie commence une suite d'autres triomphes du même genre ; d'autres viendront après elle : Adducentur regi virgines post eam (1).

« Quelle est donc celle-ci qui s'élève comme la fumée odoriférante ? » Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) Celle-ci est une jeune vierge qui a toujours gardé intacte la fleur de sa pureté. Elle était au milieu du monde, comme un lys entre les épines. Son coeur était un vase tout plein de myrrhe, d'encens et d'aromates. Sa vie était celle d'un ange, sa vie a été semblable à celle de Marie. Elle a été vierge comme elle, et, comme elle, elle est mûre pour le ciel. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et je vois le ciel entier réjoui par cette autre assomption qui lui rappelle celle de Marie. David reprend sa lyre et, continuant son cantique, il chante devant le trône de Marie : Adducentur regi virgines post eam (1). Elle va recevoir des mains de Marie la couronne des vierges, avec lesquelles elle suivra désormais tous les pas de l'Agneau.

« Quelle est donc cette autre qui s'élève encore comme la fumée odoriférante ? » Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) C'est une femme pieuse qui, engagée dans les liens du mariage, a constamment gardé le trésor de son innocence. Son âme délicate n'a jamais été souillée par aucun amour défendu. La sainteté nuptiale a succédé dans cette âme à la virginité, et, si j'ose le dire, elle a été comme Marie une épouse vierge, tant sa pudeur était délicate. Son coeur, à elle aussi, était un vase de myrrhe, d'encens et de toutes sortes de parfums. Elle a embaumé sa famille de ses vertus. A la fleur de ses ans, privée de l'époux que le ciel lui avait donné, elle a méprisé tous les plaisirs du monde, elle n'a vécu que pour former ses enfants à la vertu. Sa chaste viduité a dépassé la pureté même de la virginité. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et je vois le ciel encore réjoui par cette nouvelle assomption qui rappelle celle de Marie. Et je vois Esther, et je vois Judith, toutes deux figures de Marie, l'une par la sainteté nuptiale, l'autre par celle de la viduité, accueillir cette âme et l'introduire dans le choeur des vierges parmi lesquelles elle a mérité une place.

Quae est ista quae ascendit sicut virgula fumi ? (2) « Quelle est cette autre encore qui s'élève comme la fumée odoriférante ? » Cette âme, c'est celle d'un jeune chrétien qui meurt à la fleur de ses ans. Pieux enfant, il a conservé toute l'intégrité de la grâce baptismale. Il a toujours aimé la pureté du coeur, il a fui les plaisirs et les fêtes du monde, il ne se plaisait qu'au pied des autels. Son coeur, à lui aussi, était un vase de myrrhe, d'encens et de toutes sortes de parfums. Aujourd'hui, bien jeune encore, il est déjà mûr pour le ciel. Attollite portas, principes, vestras, et elevamini, portae aeternales (3) : Et le ciel encore applaudit à cette entrée virginale. Et je vois le disciple chéri, le disciple vierge, et avec lui les Louis de Gonzague, les Stanislas, les Berchmans qui viennent accueillir ce nouvel ange, et qui le conduisent à la suite de Jésus parmi les vierges.

M.T.C.F., je pourrais continuer, mais le temps m'arrête. Puissions-nous, M.F., en imitant les vertus de Marie, mériter de partager un jour sa gloire, et donner tous au ciel comme une autre représentation de son assomption glorieuse. »

1. Ps 45 (44), 15 : ...la fille de roi est amenée vers le roi, des vierges à sa suite.
2. Ct 3, 6 : Qu'est-ce là qui monte du désert, comme une colonne de fumée, vapeur de myrrhe et d'encens et tous parfums exotiques ?
3. Ps 24 (23), 7 : Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles...

Mgr Louis-Édouard Pie (1815-1880), Prône pour le jour de l'Assomption, 1840, in "Oeuvres sacerdotales du Cardinal Pie - Choix de sermons et d'instructions de 1839 à 1849" Tome I (XVI), Paris, Librairie H. Oudin, 1891.

Louis Janmot (1814-1892), Le Poème de l'âme, L’Idéal

Louis Janmot (1814-1892), Le Poème de l'âme, L’Idéal



Angélus de ce dimanche 16 août 2015


Le Pain de vie, Jésus lui-même, et le sacrement de l’Eucharistie : le Pape François est revenu ce dimanche midi, lors de l’Angélus place Saint-Pierre, sur l’Evangile de saint Jean qui reprend le discours de Jésus sur le Pain de vie. Il a rappelé aux pèlerins que « l’Eucharistie n’est pas une prière privée ou une belle expérience spirituelle », qu’elle « n’est pas simplement une commémoration de ce que Jésus a fait lors de la Dernière Cène : l’Eucharistie est “mémorielle”, c’est-à-dire qu’elle est un geste qui actualise et rend présent l’événement de la mort et de la résurrection de Jésus : le pain est réellement son Corps donné, le vin est réellement son Sang versé ». Le Pape a donc souligné à quel point il était nécessaire de se rendre à la Messe pour communier.

Pour bien comprendre ce que signifiait cette démarche, le Saint-Père est revenu sur la signification de « manger la chair et boire le sang ». Il faut bien comprendre ce qui se passe dans le Cœur de Jésus quand il rompt le pain pour la foule affamée. Il « s’identifie avec ce pain rompu et partagé ». « Ce processus atteint son point culminant lors de la dernière Cène où le pain et le vin deviennent réellement son Corps et son Sang ». Pour cela, il faut aussi que nous disions « oui », et que nous adhérions à la foi.

Si nous communions vraiment avec foi, a expliqué le Pape, notre vie se trouve transformée « en un don à Dieu et aux frères ». « Cela signifie entrer dans un dynamisme d’amour oblatif et devenir des personnes de paix, de pardon, de réconciliation, de partage social ».

« Vivre en communion concrète, réelle avec Jésus sur cette terre nous fait déjà passer de la mort à la vie, et ainsi nous fermons nos yeux sur ce monde dans la certitude qu’au dernier jour nous sentirons la voix de Jésus ressuscité qui nous appellera, et qui nous nous réveillerons pour être toujours avec Lui et avec la grande famille des saints ».

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Annibale Padovano (1527-1575) : Messe à 24 voix
Ensemble Huelgas - Dir. Paul Van Nevel



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