Au fil des jours ... en 2010





16 septembre : Saints Corneille et Cyprien, et Sainte Edith

Nous fêtons aujourd'hui les Saints Corneille (+ 253), Pape martyr, et Cyprien (+ 258), Évêque et martyr.
Vous trouverez leur biographie ici.

Sainte Edith (†107), Vierge, Princesse d´Angleterre, accompagne Saint Cyprien au calendrier traditionnel, dont la vie résumée par l'Abbé Jaud se trouve ici.



« Vous dites : Venez à moi, vous tous qui souffrez et pliez sous le fardeau, et je vous consolerai. Que désirons-nous de plus, Seigneur ? Que demandons-nous ? Que cherchons-nous ? Pourquoi les esclaves du monde se perdent-ils, si ce n'est parce qu'ils sont à la recherche du repos ? O grand Dieu, ô grand Dieu, qu'est-ce que cela signifie, Seigneur ? Quelle pitié ! quel profond aveuglement que de chercher le bonheur là où il est impossible de le trouver ! O Créateur, ayez compassion de vos créatures ! Considérez que nous ne nous comprenons pas nous-mêmes ; nous ne savons pas ce que nous désirons et nous n'arrivons pas à trouver ce que nous demandons. Donnez-nous, ô Seigneur, votre lumière. Considérez qu'elle nous est plus nécessaire encore qu'à l'aveugle-né. Celui-ci désirait voir la lumière et il ne le pouvait pas ; et maintenant, Seigneur, on ne veut pas voir. Est-il mal plus incurable que celui-là ! C'est ici, mon Dieu, que doit se montrer votre pouvoir, ici que vous devez manifester votre miséricorde. Oh ! quelle grâce élevée je vous demande, ô vrai Dieu, ô mon Dieu, quand je vous conjure d'aimer ceux qui ne vous aiment pas, d'ouvrir à ceux qui ne vous appellent pas, de rendre la santé à ceux qui prennent plaisir à être malades et à rechercher la maladie ! Vous dites, ô mon Seigneur, que vous êtes venu chercher les pécheurs. Eh bien, les voilà, ô Seigneur, les véritables pécheurs ! Ne considérez pas, mon Dieu, notre aveuglement, mais plutôt le sang que votre Fils a répandu abondamment pour nous. Faites resplendir votre miséricorde au milieu d'une si insigne malice. N'oubliez point, Seigneur, que nous sommes votre ouvrage. Répandez sur nous vos bontés et vos miséricordes. »

Sainte Thérèse de Jésus, Exclamations, VIII, Oeuvres complètes, Editions du Seuil, 1948.








Petite histoire... à méditer...

« Un jour, fatigué, le diable décida de prendre sa retraite. Comme sa couverture sociale n'était pas suffisante, il décida, pour arrondir ses fins de mois, de vendre sa trousse à outils. Tout était là : la méchanceté, l'envie, la jalousie, la haine, l'avidité, la suffisance, le mépris, le cynisme, etc. Mais l'un des outils était à part et semblait beaucoup plus usé que les autres.
Intrigué, un passant lui demanda :
- Qu'est-ce que cet outil, et pourquoi le vendez-vous beaucoup plus cher que les autres ?
Le diable répondit :
- C'est le découragement.
Mais l'autre insista :
- Pourquoi vendez-vous le découragement beaucoup plus cher ?
- C'est très simple. C'est l'outil le plus facile à enfoncer dans le cœur de quelqu'un. Et lorsque le découragement y a été introduit, il est beaucoup plus facile d'introduire tous les autres outils, quels qu'ils soient. »







Supplique pour accéder au bon usage de l'œuvre

« Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que Tu me donnes pour travailler, et à bien l'employer sans rien en perdre. Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.

Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l'œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement. Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.

Aide-moi au départ de l'ouvrage là où je suis le plus faible. Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l'attention, et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre. Seigneur, dans tout labeur de mes mains, laisse une grâce de Toi pour parler aux autres, et un défaut de moi pour parler à moi-même.

Garde en moi l'espérance de la perfection, sans quoi je me perdrais d'orgueil. Purifie mon regard : quand je fais mal, il n'est pas sûr que ce soit mal et quand je fais bien, il n'est pas sûr que ce soit bien.
Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain, sauf là où il y a travail, et que tout travail est vide, sauf là où il y a amour, et tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi.

Seigneur, enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces. Rappelle-moi que l'ouvrage de mes mains T'appartient et qu'il m'appartient de Te le rendre en Te l'offrant. Que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirai à l'automne. Que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l'herbe je fanerai au soir. Mais si je le fais pour l'amour du Bien, je demeurerai dans le Bien.

Et le temps de faire bien et à Ta Gloire, c'est tout de suite.

Amen. »

Saint Joseph charpentier, par Georges de La Tour (v. 1640)



« Quand nous commençons notre prière, mes frères bien-aimés, veillons sur nous-mêmes et occupons-nous uniquement de l'oeuvre que nous accomplissons. Eloignons de notre esprit toute vue charnelle et mondaine et ne pensons qu'à l'objet de notre demande. [...] Fermons notre coeur à l'ennemi, ouvrons-le à Dieu seul et ne souffrons pas que le démon s'approche de nous au temps de la prière. Il se glisse dans l'ombre ; il pénètre jusqu'à nous et, par sa ruse, il détourne nos prières de leur but véritable ; d'où il arrive que nos sentiments diffèrent de nos paroles. Et cependant l'essence de la prière ne consiste pas dans le son de la voix, mais dans la sincérité de l'intention et dans l'élévation de l'âme vers Dieu. »

Saint Cyprien (v.200-258), De l'Oraison dominicale, Paraphrase, in Oeuvres complètes tome 2, Tours, 1869.




Méditation du soir...

« Tout passe... Au soir de la vie, l'amour seul demeure. Il faut tout faire par amour. »
Bienheureuse Elisabeth de la Trinité (1880-1906), Ecrits Spirtuels, Le Seuil, 1949.




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