Au fil des jours ... en 2016





Dimanche 17 janvier 2016

Deuxième dimanche après l'Epiphanie

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Au nouveau calendrier : 2ème dimanche du Temps Ordinaire



Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2016

Message du Pape François :
“Migrants et réfugiés nous interpellent. La réponse de l'Évangile de la miséricorde”

(donné le 12 septembre 2015)

Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2016

A télécharger : image - prière - affiche



16h00 : Visite du Pape François à la Synagogue de Rome


Ce dimanche, 30 ans après Jean-Paul II (13 avril 1986) et 6 ans jour pour jour après Benoît XVI (17 janvier 2010), le Pape François était le troisième Souverain Pontife à visiter la Synagogue de Rome. Il a été accueilli par l’actuel Grand rabbin, Riccardo di Segni, auquel il avait réservé en mars 2013 l’un des premiers messages de son pontificat, exprimant son espérance de « pouvoir contribuer au progrès que les relations entre juifs et catholiques ont connu depuis le Concile Vatican II ».

Accueilli et accompagné par la Présidente de la communauté juive de Rome, Ruth Dureghello, et par le Président de la communauté juive d’Italie, Renzo Gattegna, le Pape s’est arrêté devant deux plaques commémoratives : l'une rappelant la grande rafle d'octobre 1943, dans laquelle 1024 juifs avaient été déportés à Auschwitz. L'autre un attentat palestinien qui avait blessé 37 juifs romains en 1982 et causé la mort de Stefano Gay Taché, un enfant de deux ans, dont le Pape a rencontré la famille dimanche.

À l’entrée de la synagogue, le Grand rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, a ensuite chaleureusement invité le Pape à entrer. Il a été applaudi et accueilli par des « shalom », « vive notre Pape » et des youyous. Un chœur a interprété plusieurs Psaumes. Le Pape François a alors rencontré plusieurs survivants des camps d’extermination nazis. Il a pris le temps de saluer chacun. « Toda », merci en hébreu, l’a-ton entendu répondre parfois, souriant.

À la tribune, les présidents de la communauté juive d’Italie et de Rome se sont adressés au Pape, suivis du Grand rabbin de Rome. Puis le Saint-Père a pris la parole devant les membres de sa délégation composée notamment des cardinaux Koch et Kasper, le président et président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’Unité des chrétiens, ainsi que devant des rabbins venant de plusieurs pays d'Europe et de Terre sainte.

« Nos relations me tiennent vraiment à cœur », a commencé le Pape qui a évoqué ses visites fréquentes en diverses synagogues du temps où il était évêque de Buenos Aires.

Source, extraits du discours et précisions de Marie Duhamel sur Radio Vatican.

Texte intégral du discours traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.



De la profanation du Dimanche

« Savez-vous ce que c'est que la violation du Dimanche, surtout quand elle est publique et presque universelle ? C'est le mépris patent, solennel, systématique de l'autorité de Dieu. Par l'infraction affichée de la loi du Dimanche, une société avilit l'autorité divine ; elle la renie, elle la brise. Autant qu'il est en elle, elle chasse Dieu de son sein ; et puis avec une naïveté qui déconcerte, on se lamente sur le mépris de tout pouvoir, sur l'esprit d'indépendance et de révolte, sur la perversité des moeurs publiques. Celui qui sème les vents, dit l'Esprit-Saint, recueille les tempêtes (Osée, VIII, 7). Pendant de longues années, on a semé dans les habitudes populaires le mépris de Dieu, de son jour et de son saint nom ; qu'avons-nous recueilli ? des orages terribles. Et si aujourd'hui, par l'effet de la bonté du Seigneur, nous jouissons du calme et de la paix, ah ! craignons d'attirer sur nous de nouvelles foudres, en ébranlant tout pouvoir par les atteintes portées à l'autorité de Dieu et de sa sainte loi.

[...] Il y a dans la profanation habituelle du Dimanche un mépris public, affecté d'une des prescriptions les plus anciennes, les plus importantes de la loi et de l'autorité du Seigneur, base de toutes les autres ; il y a un exemple terrible que chacun voit et comprend ; il y a une provocation à sacrifier, comme on le fait soi-même, un devoir des plus graves et des plus sacrés au profit du gain et de la jouissance. Qui dira les déplorables conséquences d'une telle conduite pour la société et pour la patrie ?

[...] Otez le Dimanche, et la religion n'est plus connue, ses vérités n'arrivent plus aux coeurs, ses promesses sont méprisées, les encouragements qu'elle prodigue à l'abnégation personnelle n'existent plus ; son influence sociale est anéantie. Otez le Dimanche, et le plus vil égoïsme remplace dans les nations le noble élan du patriotisme et du dévouement. La religion dit en chaire, dit à l'autel, tous les Dimanches : « Aimez Dieu, aimez vos frères ». L'égoïsme, fils de l'indifférence religieuse et du mépris du Dimanche, répond froidement : « Chacun chez soi, chacun pour soi » ; car l'égoïsme, vous le savez, c'est le culte de soi-même substitué à tout autre culte : l'égoïsme, c'est soi, toujours soi, soi plus que les autres, soi plus que le monde, soi plus que Dieu. Or, sous la loi d'un tel sentiment, une société peut-elle durer longtemps ? Elle se morcelle et se désagrège ; elle n'est plus qu'un amas confus d'individualités envieuses, irritées et se heurtant les unes les autres. Une semblable société n'a plus que la résistance d'un monceau de sable qui cède au souffle de la première tempête. »

Mgr Joseph-Armand Gignoux (1799-1878), évêque de Beauvais, cité par le R.P. F.-X. Gautrelet, in "Le Dimanche considéré au point de vue religieux et social" (Chap. IV, Art. Ier, 4), J.B. Pélagaud et Cie, Lyon - Paris, 1858.




Angelus de ce dimanche 17 janvier 2016


« Chaque personne est appelée à rencontrer le Seigneur comme Époux de sa vie ». Le Pape l’a affirmé ce dimanche lors de la prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, en commentant l’Évangile du jour. Le texte relate « l’événement prodigieux » qui a eu lieu lors des Noces de Cana, lorsque Jésus changea l’eau en vin.

« Les miracles sont les signes extraordinaires qui accompagnent la prédication de la Bonne Nouvelle », a-t-il commenté. Leur but est de « susciter et de renforcer la foi en Jésus. » Ainsi, cet acte de Jésus peut être vu, selon le Saint-Père, comme un « acte de bienfaisance », un « signe de la bénédiction de Dieu sur le mariage ». « L’amour entre l’homme et la femme est donc une bonne route pour vivre l’Évangile, pour cheminer avec joie sur le parcours de la sainteté ».

Ce passage de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean « nous invite à redécouvrir que Jésus ne se présente pas à nous comme un juge prêt à condamner nos fautes ni comme commandant nous imposant de suivre aveuglément ses ordres, poursuit le Souverain Pontife. Il se manifeste comme Époux de l’humanité, comme Celui qui répond aux attentes et aux promesses de joie qui habitent dans le cœur de chacun. »

Dans ce chemin de foi, nous ne sommes pas laissés seuls, assure le Pape. Nous avons reçu le « don du sang de Jésus ». En effet, la transformation de l’eau en vin est le « signe du passage à la nouvelle alliance : à la place de l’eau utilisée pour les purifications rituelles, nous avons reçu le Sang de Jésus, versé de façon sacramentelle dans l’Eucharistie et de façon sanglante lors de la Passion et sur la Croix ».

Ainsi le Pape François a répondu à une question posée plus tôt aux fidèles réunis place Saint-Pierre : « Est-ce que je sens le Seigneur comme l’Époux de ma vie ? » Il s’agit en réalité de se rendre compte que « Jésus nous cherche et nous invite à lui faire de la place dans l’intimité de notre cœur ».

Source : Radio Vatican (AG).
Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

À l’issue de l’Angélus, le Pape François a rappelé que ce dimanche correspondait à la « la Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés, qui, dans le contexte de l'Année Sainte de la Miséricorde, est également célébrée comme le Jubilé des Migrants. » Plus de 5.000 migrants étaient présents sur la Place Saint-Pierre, rassemblés pour cette occasion. Le Pape a salué « avec grande affection » « toutes les communautés ethniques » qui ont fait le déplacement jusqu’à Rome depuis différentes régions d’Italie, et en particulier du Latium. « Chers migrants et réfugiés, chacun de vous porte en lui une histoire, une culture, des valeurs précieuses, et souvent malheureusement des expériences de misère, d’oppression, de peur. Votre présence sur cette place est un signe d’espérance en Dieu. Ne vous laissez pas voler cette espérance et la joie de vivre qui jaillissent de l’expérience de la divine miséricorde, grâce également aux personnes qui vous accueillent et vous aident. Le passage de la Porte Sainte et la messe que bientôt vous allez vivre, vous rempliront le cœur de paix. Pour cette messe, je tiens à remercier - et je vous invite à remercier aussi avec moi - les détenus de la prison d'Opéra, pour le don des hosties qu’ils ont confectionnées, et qui seront utilisées à cette célébration. Nous les saluons avec des applaudissements, tous ensemble... »

Les migrants présents franchiront la Porte sainte à partir de 13h et participeront dans la basilique Saint-Pierre à une Messe célébrée à leur intention par le cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants.

Le Pape a ensuite invité les fidèles à se tourner vers Dieu et à prier pour les victimes des attentats commis ces derniers jours en Indonésie et au Burkina Faso. « Que le Seigneur les accueille dans sa maison et soutienne l’effort de la communauté internationale pour construire la paix ». Le Saint-Père a ensuite récité avec les personnes présentes place Saint-Pierre un Ave Maria.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Anton Bruckner (1824-1896) : Motet (Graduel) "Locus iste" pour chœur mixte, WAB 23
UniversitätsChor München - Dir. Johannes Kleinjung (2011)

Locus iste a Deo factus est,
inaestimabile sacramentum;
irreprehensibilis est.

Ce lieu est l'œuvre de Dieu,
inestimable mystère,
œuvre irréprochable.



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