Au fil des jours ... en 2015





Dimanche 18 janvier 2015

Deuxième Dimanche après l'Epiphanie

(Deuxième Dimanche du Temps Ordinaire)

Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

Journée Mondiale des Migrants et des Réfugiés
“L’Église sans frontières, mère de tous”


Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

Calendrier liturgique et sanctoral



Voyage du Pape François au Sri Lanka et aux Philippines
du 12 au 19 janvier 2015

Programme du jour

09h45   Brève rencontre avec les responsables religieux des Philippines à l'Université Santo Tomas de Manille
10h30   Rencontre avec les jeunes sur le terrain de sport de l’Université (03h30 heure française)
15h30   Messe au Rizal Park de Manille (08h30 heure française)

Fuseau horaire :
Rome : +1h UTC
Manille : +8h UTC
Tacloban : +8h UTC



Voyage du Pape François aux Philippines - Rencontre avec les jeunes Philippins


Avant dernier rendez-vous du Pape lors de ce voyage aux Philippines, la rencontre ce dimanche matin avec des dizaines de milliers de jeunes, dans l’enceinte de l’Université Saint Thomas, à Manille, un établissement tenu par les dominicains et qui accueille 45.000 étudiants. Le Saint-Père a traversé la foule en papamobile sous des cris de joies puis a béni une statue de la Vierge avant de monter sur le podium installé dans le parc. Il a alors salué un groupe de jeunes qui avaient porté un crucifix sur leurs épaules.

La rencontre a commencé avec les témoignages de plusieurs jeunes, des chants et des prières. C’est un véritable dialogue, sous forme de questions-réponses que le Souverain Pontife a eu ensuite avec ces jeunes. Mais avant de répondre, en langue espagnole, traduite en anglais par un interprète, il a demandé qu’une prière soit dite en silence pour la jeune volontaire décédée samedi à l’issue de la Messe à Tacloban.

Le Pape a écouté plusieurs témoignages, ceux d’abord d’un petit groupe d’ex-enfants de la rue. Une jeune fille a demandé pourquoi souffraient les enfants avant de fondre en larmes. François s’est alors levé pour la prendre dans ses bras. « Cette petite est la représentation des femmes, a dit le Saint-Père, les femmes qui ont beaucoup à dire sur notre monde d’aujourd’hui mais à qui nous ne faisons parfois pas assez de place, parce que nous sommes trop machistes ! ».

« Le cœur de ta question n’a pas de réponse » a expliqué le Pape après le témoignage de la fillette, mais il a souligné qu’il existait une compassion inutile qui consistait à mettre les mains dans nos poches et à donner aux pauvres et s’en aller. Il faut au contraire savoir pleurer a dit le Pape aux jeunes : « le monde ne sait plus comment pleurer » face aux personnes les plus exclues et marginalisées. « N'ayez pas peur de pleurer ! » Jésus lui-même dans l’Évangile pleure pour ses amis, pleure dans son cœur pour la famille qui a perdu un enfant ou pour la pauvre veuve qui doit enterrer son fils.

Apprendre à se laisser aimer

Un étudiant en droit a pris ensuite la parole, évoquant le monde de la communication et la masse d’informations dans laquelle sont plongés de nombreux jeunes, au risque d’être désorientés. Pointant le danger d’accumuler sans savoir quoi faire de cette richesse, le Pape a expliqué que nous n’avions pas besoin de « jeunes musées plein de connaissance » mais des jeunes sanctifiés. Comme nous l’enseigne l’Évangile, l’important est d’apprendre à aimer a-t-il souligné, rappelant la figure de Saint Matthieu qui collectait l’impôt et qui lâcha toutes ses richesses pour suivre Jésus. « Le véritable amour est d’apprendre à se laisser aimer par Lui. Permettez-vous d’être surpris par Dieu, par son amour » a encore lancé le Pape aux jeunes.

Il a enfin invité les jeunes à apprendre à recevoir, surtout de la part de ceux qui donnent beaucoup, de ceux qui sont engagés dans des bonnes œuvres. Ce n’est pas chose facile a précisé le Saint-Père, apprendre à recevoir avec humilité. « Connaissez-vous vos propres pauvretés ? Vous laissez-vous évangéliser par ceux que vous servez ? » Ceci devrait vous aider dans votre engagement auprès des autres a dit le Pape, en s’excusant d’être sorti de son texte prévu. Mais « la réalité que vous vivez est plus importante que le papier que j’ai sous les yeux » a-t-il conclu, en souriant.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral du discours du Saint-Père traduit en français sur le site internet du Vatican.



Voyage du Pape François aux Philippines - Messe au Rizal Park de Manille


Le Pape a présidé la Messe finale de son voyage apostolique aux Philippines au Rizal Park de Manille. Malgré la forte pluie qui s'abat ces jours-ci sur la capitale, les Philippins se sont déplacés en masse : selon les autorités officielles, environ 3 millions de personnes se seraient rassemblées pour cette Messe annoncée comme le point d'orgue grandiose de ce voyage. Des centaines de choristes accompagnés par un orchestre ont assuré l'animation de cette Eucharistie, concélébrée par le Cardinal Luis Antonio Tagle, l'archevêque de Manille et le Cardinal Orlando Quevedo, archevêque de Cotabato. La liturgie avait lieu en anglais et en latin. Les intentions de la prière universelle étaient lues dans les langues locales : tagalog, hiliagayno, ilokano ou encore cebuano.

Fait peu habituel, la première lecture, tirée de la lettre de Saint Paul aux Éphésiens, a été lue en braille par une jeune non-voyante. Au cours de son homélie, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Enfant Jésus, le Santo Niño dont l’Église aux Philippines faisait mémoire ce jour. « L’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’Évangile dans ce pays depuis l’origine » a souligné le Saint-Père. Il a rappelé que les Philippines étaient le principal pays catholique en Asie, en cela c'est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’est aussi une vocation a t-il aussi précisé. « Puisse le Santo Nino continuer à bénir les Philippines et à soutenir les chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l'Évangile, en Asie et partout dans le monde » a-t-il dit.

Le Pape a aussi rappelé que Jésus Lui-même a besoin d'être protégé, soulignant une nouvelle fois l’importance de protéger les familles. Il a alors de nouveau mis en garde contre les maux que sont la corruption, le conformisme, le gaspillage ou les menaces contre l'environnement. « Malheureusement, la famille a grand besoin d'être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu'il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture » a dénoncé le Saint-Père. Il faut, a t-il aussi rappelé, prendre soin de notre jeunesse, « en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue. »

Source : Radio Vatican.

Texte intégral de l'homélie du Saint-Père traduite en français sur le site internet du Vatican.



Le Sacrifice de la Messe est le même que celui de la Croix

« Nous reconnaissons donc que le Sacrifice qui s’accomplit à la Messe, et celui qui fut offert sur la Croix ne sont et ne doivent être qu’un seul et même Sacrifice, comme il n’y a qu’une seule et même Victime, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui s’est immolé une fois sur la Croix d’une manière sanglante. Car il n’y a pas deux hosties, l’une sanglante, et l’autre non sanglante, il n’y en a qu’une ; il n’y a qu’une seule et même Victime dont l’immolation se renouvèle tous les jours dans l’Eucharistie depuis que le Seigneur a porté ce Commandement (Lc 22, 19) « Faites ceci en mémoire de Moi. »

Il n’y a non plus qu’un seul et même Prêtre dans ce Sacrifice, c’est Jésus-Christ. Car les Ministres qui l’offrent n’agissent pas en leur propre nom. Ils représentent la Personne de Jésus-Christ, lorsqu’ils consacrent son Corps et son Sang, comme on le voit par les paroles mêmes de la Consécration. Car les prêtres ne disent pas (Co 11, 24) : Ceci est le Corps de Jésus-Christ, mais, Ceci est mon Corps : se mettant ainsi à la place de Notre-Seigneur, pour convertir la substance du pain et du vin en la véritable substance de son Corps et de son Sang.

Les choses étant ainsi, il faut sans aucune hésitation enseigner avec le saint Concile que l’auguste Sacrifice de la Messe n’est pas seulement un Sacrifice de louanges et d’actions de grâces, ni un simple mémorial de celui qui a été offert sur la Croix, mais encore un vrai Sacrifice de propitiation, pour apaiser Dieu et nous le rendre favorable. Si donc nous immolons et si nous offrons cette victime très sainte avec un cœur pur, une Foi vive et une douleur profonde de nos péchés, nous obtiendrons infailliblement miséricorde de la part du Seigneur, et le secours de sa Grâce dans tous nos besoins. Le parfum qui s’exhale de ce Sacrifice lui est si agréable qu’Il nous accorde les dons de la grâce et du repentir, et qu’Il pardonne nos péchés. Aussi l’Église dit-elle dans une de ses Prières solennelles : « Chaque fois que nous renouvelons la célébration de ce sacrifice, nous opérons l’œuvre de notre salut. » (Secreta Dom., 9, post Pent.) Car tous les mérites si abondants de la Victime sanglante se répandent sur nous par ce Sacrifice non sanglant.

Enfin, telle est la vertu de ce Sacrifice, — et les Pasteurs ne doivent pas manquer de l’enseigner — qu’il profite non seulement à celui qui l’immole et à celui qui y participe, mais encore à tous les Fidèles, soit à ceux qui rivent avec nous sur la terre, soit à ceux qui déjà sont morts dans le Seigneur, mais sans avoir suffisamment expié leurs fautes. Car c’est une tradition très certaine des Apôtres que le saint sacrifice de la Messe s’offre avec autant d’avantage pour les morts, que pour les péchés, les peines, les satisfactions et tous les genres de calamités et d’afflictions des vivants. D’où il suit clairement que toutes les Messes sont communes, (ou générales) puisqu’elles s’appliquent au bien général, et au salut commun de tous les Fidèles. »

Catéchisme du Concile de Trente (1566), Chap. 20, VIII.






Casciolini : Panis Angelicus
Schola Cantorum di Bazzano



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