Au fil des jours ... en 2013





18 décembre : calendrier liturgique

(Mercredi des Quatre-Temps de l’Avent)

Féries Majeures
O Adonái


O Adonai, et Dux domus Israel, qui Moysi in igne flammæ rubi apparuisti, et ei in Sina legem dedisti : veni ad redimendum nos in bracchio extento.

O Adonaï, guide du peuple d'Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras, et venez nous sauver.



« La vie d'amour de Dieu réclame le concours de Dieu. Aussi, deux convictions doivent être fortement enracinées dans nos âmes : la conviction de notre impuissance, la conviction de la nécessité d'appeler Dieu à notre secours.
Notre impuissance est radicale : "Sans moi, dit Notre-Seigneur, vous ne pouvez rien faire."
Rien, dit saint Augustin, ce n'est pas un peu, si petit soit-il, c'est rien dans sa signification absolue. Or nous sommes aussi réfractaires à cette vérité, qu'aux mystères les plus profonds de l'Evangile. Aussi devons-nous produire souvent, presque sans cesse, des actes de foi à notre néant, à notre impuissance, à notre misère. Voilà pourquoi le bienheureux Jean Eudes nous invite à faire "une confession d'humilité". Seigneur Jésus-Christ, nous reconnaissons que nous ne sommes rien, que nous ne pouvons rien, que nous ne valons rien, que nous n'avons rien sinon le péché, que nous sommes des serviteurs inutiles ; que par nature nous sommes des enfants de colère, que nous sommes les derniers des hommes, que nous sommes les premiers des pécheurs. A nous donc appartient toute confusion et toute ignominie, et à vous, tout honneur et toute gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
L'humilité est la mère de la confiance, aussi la seconde conviction qui nous est imposée, c'est la nécessité absolue de recourir à Notre-Seigneur Jésus-Christ, notre Médiateur, notre Sauveur ; de nous retirer en Jésus-Christ comme dans notre paradis, où nous trouverons très abondamment tout ce qui nous manque, pour nous appuyer et nous confier en lui, comme en Celui qui nous a été donné par le Père éternel pour être notre rédemption, notre justice, notre vertu, notre sanctification, notre trésor, notre force et notre tout. (St Jean Eudes) »

Abbé Granger, Chanoine honoraire de Bayeux, La vie d'amour de Dieu - Ier Traité (IV, I), Avignon, Aubanel Frères, 1921.




Canonisation de Pierre Favre, s.j. (1506-1546)
premier prêtre de la Compagnie de Jésus

A la suite de l'audience accordée hier mardi 17 décembre au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a étendu à l'Eglise universelle le culte liturgique rendu au bienheureux Pierre Favre, prêtre jésuite savoyard (1506-1546), ordonnant son inscription au catalogue des saints.

Saint Pierre Favre

« Le jour de la saint Évariste, pape et martyr, je m’étais levé vers trois heures du matin, et je trouvais beaucoup de dévotion [...] à prier pour les besoins des autres en évoquant successivement les chrétiens, les juifs, les Turcs et les païens, les hérétiques, et aussi les morts. J’avais à l’esprit toutes les misères des hommes, leurs faiblesses, leurs péchés, leurs endurcissements, leurs désespoirs et leurs larmes, les désastres, les famines, les épidémies et les angoisses, etc., et d’autre part, pour y remédier, le Christ rédempteur, le Christ vivificateur, illuminateur, secourable, miséricordieux et compatissant, Seigneur et Dieu ; je le priais avec toute la force de ces noms de daigner venir au secours de tous les hommes. Je souhaitais alors et je demandais, avec une grande dévotion et comme avec un sentiment tout nouveau, qu’il me soit accordé d’être enfin le serviteur et le ministre du Christ consolateur, d’être le ministre du Christ qui secourt, qui délivre, guérit, libère, enrichit et fortifie, afin que je puisse, moi aussi, par lui venir en aide à beaucoup. »

St Pierre Favre, Mémorial, Traduit et commenté par Michel de Certeau, Desclée de Brouwer, Coll. Christus n°4, 1960.

Quelques liens hagiographiques : 1   2   3



Audience générale de ce mercredi 18 décembre 2013


Le Pape François a consacré la catéchèse de la dernière audience générale de l'année, tenue ce matin Place St Pierre, à une réflexion sur le sens de la Nativité :

"Noël est une fête de la foi et de l'espérance, qui surpasse l'incertitude et le pessimisme. Notre espérance réside dans le fait que Dieu est avec nous et qu'Il a encore confiance en nous. Il vient parmi les hommes et choisit la terre comme demeure pour vivre parmi nous et partager nos joies et nos peines. Ainsi la terre n'est plus une vallée de larmes mais le lieu où Dieu a planté sa tente, le lieu où l'homme le rencontre, le lieu de sa solidarité avec l'homme... Cette Présence ne s'opère pas dans un monde idéal mais dans un monde réel, marqué par tant de belle choses et tant de maux, lacéré par les divisions et les guerres, l'oppression et la pauvreté. Dieu a décidé de vivre notre histoire telle quelle, avec ses limites et ses drames... Il est bien 'Dieu avec nous' pour toujours... La Nativité démontre que Dieu s'est mis pour toujours du côté de l'humanité, pour la sauver et la relever de ses misères et de ses fautes". Le grand cadeau de Béthléem est que Dieu "s'est abaissé en venant sur terre petit et pauvre... Afin de Lui être semblables nous devons éviter de dominer les autres mais nous efforcer de nous abaisser, en nous mettant au service de l'autre. Petits avec les petits, pauvres avec les pauvres... Etre solidaires à leur côté doit être traduit dans l'éloquence des gestes, non des paroles. Que serait un chrétien qui ne s'abaisserait pas et ne servirait pas ? Un païen ! Faisons donc en sorte que nos frères ne soient jamais abandonnés". Par ailleurs, par le biais du Fils, Dieu est devenu un d'entre nous. "Quoi que nous ayons fait, nous L'aurons servi en servant nos frères et soeurs". Jésus lui même nous l'a annoncé : nourrir, vêtir, accueillir, visiter les petits et les pauvres, c'est le faire à son endroit. Le Saint-Père a conclu en demandant à "Marie de nous aider à reconnaître à Noël le visage du Fils de Dieu fait homme dans les plus humbles d'entre les hommes".

Depuis son élection, le Pape François a tenu 30 audiences générales, pour lesquelles la Préfecture de la Maison pontificale a distribué 1.548.500 billets, même si les présences réelles se sont parfois élevées à 100.000 personnes, nombre de pèlerins restant amassés devant la Place St Pierre, Place Pie XII et rues adjacentes, où des écrans géants sont installés.

A l'audience générale figurait une délégation de l'équipe de football San Lorenzo de Buenos Aires, dont le Pape est adhérant depuis de nombreuses années. Le Vice Président du club lui a offert la copie de la coupe de la ligue argentine remportée cette année, ainsi que le maillot de l'équipe. Enfant, Jorge Mario Bergoglio accompagnait son père au stade. Devenu archevêque de la capitale, il allait y dire la messe et confesser les joueurs d'une équipe fondée par un prêtre salésien qui, nommé dans la banlieue d'Almagro avait sauvé de la délinquance nombre de jeunes désoeuvrés grâce au sport. Il a vivement remercié la délégation de lui avoir offert ce trophée pour son anniversaire.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 18.12.13).





Dietrich Buxtehude (1637-1707) : Cantate "O Gottes Stadt" BuxWV 87
The Netherlands Bach Society - Dir. Jos van Veldhoven
Johannette Zomer, soprano



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