Au fil des jours ... en 2011





Dimanche 19 juin : Sainte Trinité

Au calendrier traditionnel, Fête de la Trinité






« La fête de ce jour est le complément et comme le résumé de toutes les fêtes qui se sont succédées depuis l'ouverture de l'année ecclésiastique. C'est le fête du mystère adorable de la Très-Sainte-Trinité : un Dieu en trois Personnes ! Mystère à jamais impénétrable à notre intelligence essentiellement bornée, et comme telle incapable de comprendre l'infini. Adorons-le avec une profonde humilité, mais surtout avec les sentiments de la plus vive reconnaissance. Pour les réveiller en nous, repassons dans notre esprit les bienfaits dont nous sommes redevables à l'amour des trois Personnes de la Très-Sainte-Trinité : "Je crois en le Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre". La toute-puissance, manifestée par l'oeuvre de la création, est spécialement attribuée au Père parce qu'il est le principe des deux autres Personnes ; c'est donc à lui, dois-je dire, que je suis redevable du premier bienfait dans l'ordre des bienfaits, de mon existence, de ma conservation et de toutes les choses qui ont contribué à ma conservation. Sans lui, je ne serais rien ; je serais resté à jamais dans le néant !

L'amour de Dieu le Fils s'est manifesté pour nous par un bienfait plus étonnant encore que celui de la création : par le bienfait de la Rédemption, en vertu de la quelle nous avons été non seulement rachetés de l'esclavage et de la mort, mais réintégrés dans tous nos droits primitifs... Quel étonnement provoquerait dans le monde entier le fils d'un roi qui se mettrait à la place d'un esclave coupable et se livrerait à la mort pour lui ?

L'amour du Saint-Esprit s'est spécialement révélé par le bienfait de la sanctification et de l'adoption divine. In nous a sanctifié dans le baptême, en purifiant notre âme de toute souillure, en y répandant la charité divine et avec elle toutes les prérogatives de la grâce sanctifiante, qui nous élève à la dignité "d'enfants adoptifs et d'héritiers de Dieu, de cohéritiers de Jésus-Christ". C'est la doctrine formelle de saint Paul : "L'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit, qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu... je dis héritiers de Dieu, cohéritiers de Jésus-Christ" (Rm 5 & 8). Il nous a sanctifiés aussi dans la confirmation et dans la participation aux autres sacrements ; il nous a sanctifiés encore en nous attirant par l'onction de sa grâce à la vie de la sainteté pratique...

Que de bienfaits dont je suis devenu participant sans mérites de ma part, ou plutôt malgré mes démérites ! "Que rendrai-je au Seigneur", aux trois Personnes de la Très-Sainte-Trinité, "pour tant de biens que j'ai reçus ?" (Ps 115) »

P. Bruno Vercruysse, Nouvelles méditations pratiques pour tous les jours de l'année (Fête de la Très-Sainte-Trinité), Braine-le-Comte - Paris, Charles Lelong - Jouby et Roger, 1874.








Ce dimanche 19 juin, aux arènes de Dax, béatification de Soeur Marguerite Rutan, Fille de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, et martyre de la révolution française (1736-1794). Parce qu'elle avait refusé de prêter serment sur la Constitution civile du clergé, elle fut accusée d'avoir "par son incivisme, cherché à corrompre et ralentir l'esprit révolutionnaire et républicain"...

Un site internet lui est dédié.







Méditation du soir...

« Je crois qu'il y a un seul Dieu en trois Personnes distinctes. J'adore le Père, j'adore le Fils, j'adore le Saint-Esprit ; en adorant ces trois Personnes, je n'adore qu'un seul et même Dieu. Je crois et je confesse que le Fils est éternellement engendré du Père, je crois et je confesse que le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils ; je crois que ces trois Personnes n'ont qu'une même nature et qu'une même souveraine perfection, sans aucune dépendance et sans aucune inégalité. Je ne comprends pas, à la vérité, ce mystère ; mais je sais ô mon Dieu, que c'est vous qui l'avez révélé ; cela me suffit. [...]
Au lieu de vouloir pénétrer un mystère si relevé, je me livre à un sentiment de reconnaissance, de ce qu'il vous a plu de nous révéler ce que vous êtes. Qu'est-ce que l'homme, ô mon Dieu, pour que vous ayez daigné vous faire connaître à lui ? Je me livre à la douce espérance de voir et de contempler un jour dans le Ciel ce que je crois maintenant sans le comprendre. »

Abbé Lhomond (1727-1794), Doctrine chrétienne en forme de lectures de piété (IXème Lecture), Nlle édition, Lyon, Chez Rusand, 1808.





Texte latin :

Sancta et individua Trinitas
aequalis una Deitas.
Spes nostra, salus nostra, honor noster.
O beata Trinitas.

Te laudamus.
Te invocamus.
Te adoramus.
O beata Trinitas.

Salva nos, libera nos, vivifica nos,
O beata Trinitas.

Tibi laus, tibi gloria,
Tibi gratiarum actio
in saecula sempiterna.



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