Au fil des jours ... en 2013





19 juin : calendrier liturgique



« Ma chère enfant, je le sais, vous êtes sujette à des inquiétudes et craintes d'offenser Notre-Seigneur ; cela ne cesse pas de vous tourmenter, et pourrait bien dégénérer en scrupule ou pusillanimité. Ecoutez-moi, ma fille, je vous offre de la part de Notre-Seigneur le moyen qui doit vous servir pour calmer vos craintes. Ma pauvre enfant, nos fragilités, nos faiblesses, nos légèretés mêmes n'irritent jamais ce divin Maître tant qu'elles nous déplaisent. Souvenez-vous bien que c'est la seule attache de notre volonté à ces sortes de défectuosités et manquements, qui offense Notre-Seigneur et refroidit son amour. Dieu, qui découvre le fond de notre cœur, ne voit-il pas que le vôtre est entièrement à lui, malgré vos inattentions et vos surprises ! Comment ce Dieu si bon cesserait-il de chérir son enfant, qu'il aime ? Allons, vite, à l'oeuvre ! pas de retard ! faites cesser vos craintes, repoussez-les vivement, car elles feraient une grande injure au Cœur sacré de Jésus, qui ne cesse de vous prouver sa divine tendresse. Croyez-moi, ma chère enfant, elles sont plus volontaires que vos chutes, et dès lors plus répréhensibles. Sachez-le bien, ce serait vous défier et avoir peur de son infinie bonté. »

Mère Marie-Amélie (Amélie Fristel, 1798-1866) à l'une de ses filles, in Abbé A. Leroy, Histoire des Sœurs des SS Cœurs de Jésus et de Marie, Chez les Sœurs de Notre-Dame des Chênes, Paramé - Chez Fr. Simon, Rennes, 1918.




Audience générale de ce mercredi 19 juin 2013
L'Eglise, Corps du Christ

Ce matin Place St Pierre, le Pape François a consacré la catéchèse de l’audience générale à la notion de corps ecclésial tel que Vatican II l'a remise à l'honneur pour exprimer la nature de l'Eglise, Corps du Christ. Il a déclaré que la conversion de Paul nous permet de mesurer la profondeur de l'union entre le Christ et les chrétiens. "Cette image de corps permet d'approfondir le rapport entre le Christ et l'Eglise, développé par Paul qui a parlé de corps vivant...doté d'une tête, Jésus, qui le nourrit et le seconde... Comme pour tout corps, il a besoin pour vivre de la circulation d'une lymphe vitale. Nous devons donc permettre à Jésus d'agir en nous, de nous donner sa Parole, de nous nourrir de sa Présence eucharistique, de nous encourager par son amour et sa force à aller vers le prochain... L'Eglise, qui comprend une variété de charismes et de fonctions, n'est pas uniforme. Elle est riche des dons que l'Esprit répand mais elle communie dans l'unité. Elle nous met en relation les uns avec les autres pour que nous soyons un corps vif et uni au Christ. Etre membre de l'Eglise signifie lui être uni et recevoir de lui la vie divine qui fait de nous des chrétiens, être unis au Pape et aux évêques qui sont instruments d'unité et de communion. Cela signifie aussi apprendre à dépasser individualismes et divisions, à mieux comprendre et harmoniser les richesses de chacun, à mieux se comprendre pour mieux aimer Dieu et nos frères, en familles, en paroisse, au travail et au sein des associations. Le corps et ses membres doivent vivre unis et ensemble".

D'autre part, "l'unité est toujours supérieure aux conflits qui, s'ils nous divisent, ne sauraient nous séparer de Dieu. La conflictualité n'aide pas à grandir mais divise. Ne suivons donc pas les chemins de la division et des conflits fraternels. Unis malgré nos différences, pour toujours, car telle est la voie vers Jésus... Combien font de mal à l'Eglise les divisions entre chrétiens, entre individus et communautés, entre chrétiens ! Protestants, orthodoxes, catholiques. Pourquoi être divisés alors que nous devons retrouver l'unité... Mais pour cela nous devons également prier entre catholiques, pas seulement avec les autres chrétiens. Prier pour que le Seigneur nous accorde l'unité entre nous tous chrétiens. Mais comment l'obtiendrait-on sans être capables d'unité entre catholiques ! Combien de familles se brouillent et se divisent. Il fait donc rechercher l'unité qui seule bâtit l'Eglise. Elle vient de Jésus qui nous envoie l'Esprit pour réaliser l'unité".

Après sa catéchèse de l’audience générale, le Saint-Père a évoqué la Journée mondiale du réfugié de demain, consacrée aux familles réfugiées : "Elles sont souvent forcées à fuir foyers et pays, à tout abandonner, sous la menace des violences et des persécutions, voire de la discrimination religieuse, ethnique ou politique. Aux dangers de la fuite, s'ajoute le risque de la désagrégation, mais aussi la possibilité de conflit avec la société et la culture des pays d'accueil. Nous ne pouvons rester insensibles au sort de ces familles et de tous nos frères migrants. Aidons-les, comprenons-les et accueillons-les !". Puis il a rappelé la Messe de dimanche dernier pour la défense de la vie : "Nous avons célébré Dieu qui est la vie et source de la vie, le Christ qui nous apporte la vie divine, l'Esprit qui maintient dans ce lien vital les véritables enfants de Dieu. Une fois encore, je vous invite tous à accueillir et témoigner de l'Evangile de la vie, à le diffuser en défendant la vie sous toutes ses formes et phases. Le chrétien est celui qui dit oui à la Vie, oui au Dieu vivant".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.13)



MODIFICATIONS LITURGIQUES

La Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a émis le 1 mai dernier, en la fête de saint Joseph travailleur, et rendu public ce mercredi 19 juin, un décret disposant que dans les prières eucharistiques II, III et IV du Missel romain, sera désormais mentionné Joseph à la suite de Marie : "Depuis toujours les fidèles manifestent une dévotion constante et ininterrompue envers saint Joseph, l'époux chaste de la Mère de Dieu et patron de l'Eglise entière, au point que Jean XXIII demanda au cours du concile que son nom soit ajouté au Canon romain." Benoît XVI a reçut bien volontiers les nombreuses requêtes écrites que le Pape François vient satisfaire "considérant la plénitude de la communion des saints...qui nous conduisent au Christ et nous unissent à lui..." Sur le texte typique latin, la Congrégation préparera les diverses versions des principales langues modernes. Et pour les autres, elle collaborera avec les différentes conférences épiscopales.

Prière eucharistique II : "Avec la Vierge Marie, la bienheureuse Mère de Dieu, avec saint Joseph, son époux, les Apôtres".

Prière eucharistique III : "Auprès de la Vierge Marie, la bienheureuse Mère de Dieu, avec saint Joseph, son époux, les Apôtres".

Prière eucharistique IV : "Auprès de la Vierge Marie, la bienheureuse Mère de Dieu, auprès de saint Joseph, son époux, les Apôtres".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 19.6.13).


Texte intégral du décret :

Placé à la tête de la Famille du Seigneur, saint Joseph de Nazareth a accompli avec générosité la mission reçue de la grâce dans l’économie du salut en tenant lieu de père à Jésus. En adhérant pleinement au mystère salvifique de l’humanité, qui en était à ses débuts, il est devenu un modèle exemplaire de cette généreuse humilité que la foi chrétienne exalte au plus haut point, et un témoin de ces vertus communes, humaines et simples, qui sont nécessaires pour que les hommes deviennent de vertueux et authentiques disciples du Christ. C’est en mettant en œuvre ces mêmes vertus que cet homme juste, qui prit soin de la Mère de Dieu avec amour, et se dédia avec un joyeux dévouement à l’éducation de Jésus Christ, est devenu le gardien des trésors les plus précieux de Dieu le Père, et le soutien du Corps mystique, c’est-à-dire de l’Eglise, lui que le peuple de Dieu n’a cessé de vénérer tout au long des siècles.

Dans l’Eglise catholique, les fidèles ont toujours manifesté d’une manière ininterrompue une grande dévotion envers saint Joseph, honorant solennellement et constamment la mémoire de l’Epoux très chaste de la Mère de Dieu et du Patron céleste de toute l’Eglise, tant et si bien que, durant le très saint Concile Œcuménique Vatican II, le Bienheureux Jean XXIII prit la décision d’ajouter son nom dans le très vénérable Canon Romain. Ayant présent à l’esprit la communion des saints, qui nous accompagnent dans le cours du temps comme pèlerins en ce monde pour nous conduire au Christ et nous unir à lui, le Souverain Pontife Benoît XVI a bien voulu accueillir et approuver les vœux très pieux, formulés par écrit, en provenance de multiples lieux, une décision qui a été confirmée récemment par le Souverain Pontife François.

Ainsi, au vu de ce qui précède, cette Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, en vertu des facultés concédées par le Souverain Pontife François, décrète très volontiers que le nom de Saint Joseph, Epoux de la Vierge Marie, soit désormais ajouté aux Prières eucharistiques II, III et IV de la troisième édition typique du Missel Romain, après le nom de la Bienheureuse Marie toujours Vierge comme suit : dans la Prière eucharistique II : « ut cum beáta Dei Genetríce Vírgine María, beáto Ioseph, eius Sponso, beátis Apóstolis » ; dans la Prière eucharistique III : « cum beatíssima Vírgine, Dei Genetríce, María, cum beáto Ioseph, eius Sponso, cum beátis Apóstolis » ; dans la Prière eucharistique IV : « cum beáta Vírgine, Dei Genetríce, María, cum beáto Ioseph, eius Sponso, cum Apóstolis ».

Pour les textes rédigés en lange latine, on doit utiliser dès maintenant ceux qui sont mentionnés ci-dessus et font partie dorénavant à l’édition typique. La Congrégation pourvoira dans l’avenir aux traductions dans les langues modernes occidentales les plus répandues ; celles qui seront rédigées dans les autres langues devront être préparées, selon les normes du droit, par la Conférence des Evêques, puis approuvées par le Siège Apostolique, c’est-à-dire par ce Dicastère.

Nonobstant toute chose contraire.

Du siège de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 1 mai 2013, mémoire de saint Joseph, travailleur.

Source : Radio Vatican.





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