Au fil des jours ... en 2012





22 novembre : comme au calendrier traditionnel

Ste Cécile, vierge et martyre


Vie de Sainte Cécile († 230)



« Quand nous présentons à Dieu nos intentions de le servir, ce doit être avec une conviction profonde que nous sommes incapables, et indignes même, de rendre aucun service à une si grande Majesté que la sienne, et que, s'il nous traitait d'après nos mérites, il ne nous permettrait pas même d'y penser. Nous devons donc être intimement persuadés que c'est par sa très grande bonté, et par les mérites et le sang de son Fils, que Dieu nous souffre en sa présence, et nous permet d'espérer de lui la grâce de le servir. Il faut que notre indignité soit bien grande, puisqu'il a fallu que Jésus-Christ nous achetât au prix de son sang la grâce de former même la plus petite pensée de servir Dieu son Père, et jusqu'à la permission de nous présenter à lui !
[...]
Nous devons désirer sa grâce et la lui demander ; mais il faut que nous nous contentions de ce qu'il nous en donne, en adorant son jugement. Quand nous tomberons, ne nous en décourageons pas, mais humilions-nous, et persévérons toujours à nous donner à lui pour entrer dans la conduite de sa grâce avec plus d'énergie, et vivre toujours avec une plus grande reconnaissance envers lui de ce qu'il nous souffre en sa présence et nous donne la pensée de vouloir le servir. Car, quand même après beaucoup de travail Dieu ne nous donnerait qu'une seule bonne pensée, nous devons reconnaître que nous ne la méritons pourtant pas, et qu'elle est une ample récompense de toutes nos peines... Ses dons, si petits qu'ils soient, sont toujours supérieurs à nos mérites. »

P. de Condren (1588-1641), Lettre LXII (à une personne du monde), in Oeuvres complètes du P. Charles de Condren - Ses Lettres, Quatrième édition, Paris, Ch. Guyot et Roidot, 1857.

P. Charles de Condren





Graduel de la fête de Ste Cécile : "Audi Filia"
CantArte Regensburg - Hubert Velten

Graduale. 44, 11 et 12.
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam.
Écoutez, ma fille, voyez et prêtez l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté.

V/. Ibid., 5. Spécie tua et pulchritúdine tua inténde, próspere procéde et regna.
V/. Avec votre gloire et votre majesté, avancez, marchez victorieusement et régnez.

Source traduction : Introibo.



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