Au fil des jours ... en 2012





25 mai : comme au calendrier traditionnel
Saint Grégoire VII, Pape et confesseur (+ 1085)


Vie de Saint Grégoire VII (1021-1085)

Ainsi que : Saint Bède le Vénérable, Docteur de l'Église (673-735)

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, Vierge, Carmélite (1566-1607)

(fêtée le 29 mai au calendrier traditionnel)

Et le Bienheureux Nicolas Tsehelsky, Prêtre grec-catholique et martyr (1896-1951)
béatifié, avec 24 autres martyrs grecs-catholiques, le 27 juin 2001

Ainsi qu'au calendrier traditionnel :

Mémoire de Saint Urbain Ier, Pape et martyr (+ 230)



Hymnes à Saint Grégoire VII

C’est toi-même, ô Grégoire, que nous célébrons dans nos chants de triomphe ; toi l'honneur de Rome, toi dont le grand coeur brava les tempêtes, après lesquelles tu touches aujourd'hui le rivage.

Qu'elle soit dans la joie, la race du père Benoît, qui a jusqu'ici enfanté tant de héros ; aucun n'a brillé encore d'une gloire semblable.

Un jour, dans son enfance, il assistait au travail d'un ouvrier : on le vit, de sa main conduite par le ciel, tracer en se jouant des caractères qui annonçaient qu'un jour il régirait un vaste empire.

Monte donc , ô Père ! comme un soleil nouveau, lève-toi, et viens éclairer le monde de tes rayons. Pontife, assieds-toi sur la chaire de Pierre, et sois-y l'arbitre de la terre.

Ils n'ont qu'à fuir maintenant dans leurs sombres cavernes, tous ceux qui exercent leurs hostilités contre L'Eglise, et ne cessent de lancer leurs traits sacrilèges sur le troupeau du Christ.

Voici le Pasteur vigilant et plein de l'Esprit d'en haut : le glaive de la parole est dans sa main ; et plus fort que Satan, il saura briser ses résistances et déjouer ses noirs complots.

C'est en vain que Henri, l'audacieux prince des Germains, sourd a ses avertissements paternels, suscite un incendie qui rappelle les premières fureurs des princes contre l'Eglise.

Tu le domptes, ô Grégoire, malgré ses résistances ; et dédaignant les orgueilleuses prétentions d'une puissance caduque, tu lances sur elle la foudre, du haut des remparts sacrés.

Bientôt tu arraches le sceptre à ses indignes mains, et tu transmets le pouvoir à un plus digne, déliant ainsi les peuples de la foi jurée à celui qui n'est plus qu'un tyran.

Tel est notre grand Pontife. dirigé dans ses conseils par l’Esprit-Saint lui-même, dont il ne fait que remplir les ordres ; le peuple saisi d'un saint respect a vu la divine colombe apparaître et parler à son oreille.

Mathilde, la femme forte, vient au secours du Pontife ; elle apporte son aide efficace au souverain Père, et soutient par sa fidélité les droits menacés du plus auguste des sièges.

Grégoire a vu de toutes parts l'ivraie disputer la place au bon grain, et la moisson sur le point de passer tout entière en des mains profanes ; nouvel Elie, le zèle le transporte, et il sévit contre les sacrilèges.

Afin d'assurer aux peuples fidèles la liberté de marcher d'un pas rapide dans le chemin de la patrie céleste, il s'avance à leur tête, prêt à donner sa vie, comme il est du devoir du pasteur.

Tu as été, ô Grégoire, le ferme rempart de la maison d'Israël, le vengeur des crimes, le soutien de Rome ; mais une mort tranquille t'était réservée après tant d'épreuves.

Presque martyr ici-bas, ton front est ceint de la couronne ; la fermeté, la constance et la fidélité ne t'abandonnèrent jamais : goûte maintenant l'allégresse du triomphe.

Daigne avoir souvenir du troupeau qui te fut si cher, sois son protecteur auprès de l'éternelle Trinité, à qui les siècles tour à tour envoient de toutes les parties de la terre l'hommage qui lui est dû.

Amen.

(Trois Hymnes consacrées à célébrer les vertus et les services de Saint Grégoire VII, réunies en une seule Ode par Dom Prosper Guéranger.)

Source : Abbaye Saint Benoit




« L'esprit de réparation grandit en nous dans la mesure où grandit la charité. L'amour, ici comme partout, comme toujours, ouvre les yeux, éveille la sensibilité, décide le mouvement vital.
Qui n'aime pas, ne regarde pas le monde sous le jour où il faut le voir pour comprendre le besoin de la réparation. Qui n'aime pas, ne s'inquiète pas de savoir si Jésus est connu, aimé, servi ici-bas ; il ne tourne point ses recherches de ce côté, et, ne regardant pas, il ne voit pas comment on traite le divin amour. Il n'est pas plus en souci de la gloire de Dieu et du sort éternel de ses frères. Que se fait-il autour de lui pour ou contre l'honneur divin ? Que deviennent les âmes ? Voilà des questions qui ne l'occupent guère. Mais comme elles intéressent ceux qui aiment, ces questions souveraines ! Parce qu'ils aiment, et dans la mesure où ils aiment, leurs yeux s'ouvrent ; ils regardent, ils démêlent avec une croissante perspicacité tout ce qui touche ces suprêmes intérêts. Rien ne leur échappe de ce qui peut les réjouir, ou les attrister, dans cet ordre de choses. Leur attention sans cesse en éveil, reste fixée là où est leur coeur...
[...] Parce qu'elles aiment, elles souffrent de tout ce qui blesse l'amour. Da mihi amantem, et sciet quod dico, disait saint Augustin. Elles savent compatir aux douleurs du Coeur Sacré ; elles voudraient les lui épargner, les consoler du moins ; elles sont touchées au vif par ce qui l'atteint ; elles partagent ses sollicitudes, elles ont, comme lui, les angoisses de la charité ; elles s'inclinent vers les pécheurs pour leur prêter secours. Elles aiment ! »

Abbé L. de Bretagne, La vie réparatrice, Desclée, De Brouwer et Cie, Paris-Lille-Bruges-Rome, 1909.



La Dérision du Christ, de Gerrit van Honthorst (1590-1656)
(Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles)



Mois de Marie

Vingt-cinquième jour : De l’Eglise

Notre-Seigneur était descendu sur la terre non seulement pour sauver l’humanité par ses souffrances et par sa mort, mais encore pour fonder l’Eglise, cette société de fidèles qui font profession d’une même foi. Il en donna la conduite à Saint Pierre, aux apôtres et à leurs successeurs. Nous avons le bonheur d’être nés dans son sein ; car nos Prêtres, nos Evêques et notre Très Saint Père le Pape sont ici-bas les représentants de Jésus et les continuateurs de son œuvre. Nous leur devons un grand respect et une soumission entière. L’Eglise est une famille dont Jésus est le chef et dont nous sommes les membres. Le véritable chrétien aime l’Eglise ; son cœur s’attriste lorsqu’elle est persécutée par les méchants, et que ses prêtres sont calomniés par eux. Il sait que le Prêtre est l’ami du malheureux, le secours du pécheur, et il l’entoure de toutes sortes de respects.
La très Sainte Vierge aimait l’Eglise. Pendant les années qui suivirent l’Ascension de son Divin Fils, Saint Pierre et les autres apôtres venaient souvent lui demander ses conseils et solliciter ses prières. Demandons-Lui d’être toujours la protectrice des chrétiens et d’obtenir de son Divin Fils le triomphe de l’Eglise.

Exemples. – C’est surtout aux époques où l’Eglise est persécutée que la foi des fidèles et leur dévouement doivent se manifester par leurs œuvres.
Aux premiers siècles du christianise, nous voyons des hommes vénérables comme Pudens, prince du sénat romain, des femmes dans une haute position comme Priscille, son épouse, employer leur or et leur zèle à la propagation de la foi. Lorsqu’ils furent morts, deux filles, les vierges Pudentienne et Praxède, vendirent leurs villas et vinrent en mettre le prix, ainsi que tous les autres biens, à la disposition de Saint Pierre pour la propagation de la foi, le soulagement des pauvres et le service de l’Eglise, tandis qu’elles se retiraient dans une humble mansarde pour y mener une vie toute de charité et de prières.
Ainsi, dans notre siècle même, avons-nous vu de courageux jeunes gens quitter, au premier appel, leur famille et leur pays pour aller verser leur sang pour la défense de l’Eglise, encouragés dans ce suprême sacrifice par des mères vraiment chrétiennes. L’une d’elles, en apprenant la mort de son fils unique, tué au Monte-Libretti, poussait l’héroïsme jusqu’à regretter de n’avoir pas un second fils qui pût remplacer dans l’armée du Saint-Siège celui qui venait d’y périr glorieusement.
Citons encore le dévouement de cette pauvre servante qui, apportant à un ministre du Seigneur ses gages d’une année pour être envoyés au Saint-Père, dépouillé par les ennemis de l’Eglise, disait avec simplicité : « Les enfants ne doivent-ils pas aider leur Père ? »

Prière de Saint Germain. – Souvenez-vous de vos serviteurs, Vierge Sainte, soutenez leurs prières, conservez leur foi, rappelez les peuples à l’unité de l’Eglise, faites régner la paix dans le monde, délivrez-nous des dangers qui nous environnent et obtenez-nous un jour la récompense éternelle. Ainsi soit-il.

Résolution. – je prierai chaque jour pour le triomphe de l’Eglise.
Marie, Tour de David, priez pour nous.

"Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.






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