Au fil des jours ... en 2013





25 juillet : St Jacques le Majeur, apôtre

calendrier liturgique



« Saint Etienne a servi de modèle à Saint Jacques : Saint Jacques a servi de modèle aux Apôtres... Primus omnium Apostolorum subiit martyrium (Bolland.). Le premier de tous les Apôtres, il a subi le martyre. Voilà l'unique titre, dont Saint Chrysostome a cru devoir orner le Panégyrique de Saint Jacques. Primus omnium. Il est donc le premier, qui leur montre leur destination, leur fin, leur récompense. Le premier qui leur apprend, non pas comment ils doivent vivre, agir, combattre ; comme lui, ils vivent en Saints ; ils agissent en Apôtres, ils combattent en Héros ; mais il leur apprend comment ils doivent mourir. Il meurt avant eux. Primus omnium. Le premier il leur apprend qu'il faut suivre Jésus-Christ sur le Calvaire, comme sur le Thabor ; qu'il faut marcher à la gloire par les supplices ; que sur les colonnes abattues de l'Eglise, l'Eglise élèvera son Empire, cimentera les triomphes, éternisera sa durée. Primus omnium. Le premier il leur montre le fruit qu'ils doivent espérer, la couronne qu'ils doivent acheter, la victoire qu'ils doivent remporter. Saint Jacques est Apôtre, ainsi que les autres Apôtres. Sa gloire est commune avec eux : avant eux, il saisit la palme du martyre, qu'ils n'ont encore que l'espérance d'obtenir. C'est son privilège singulier, sa gloire unique. Sous ce point de vue, il a la primauté sur tous les Apôtres. A Saint Pierre, la primauté de puissance, à Saint André, la primauté de vocation ; à Saint Matthieu la primauté d'Evangéliste, à Saint Jean la primauté d'amour ; à Saint Jacques le Majeur, la primauté du martyre, et l'honneur d'être sous cet aspect, le Chef des Apôtres, leur Guide, leur Maître, leur Docteur. Primus omnium Apostolorum subiit Martyrium. »

Jean-François-René de La Tour du Pin, Extrait du Panégyrique de Saint Jacques le Majeur (seconde partie), in "Sermons de...", Tome III - Panégyriques, A Paris, Chez A. L. Regnard, 1775.



Statue de St Jacques au Puy-en-Velay



Au Sanctuaire Marial d'Aparecida

Le Pape François s'est rendu hier matin au sanctuaire national d'Aparecida, où il est arrivé depuis Rio situé à 200 km. En 1717, après plusieurs pêches infructueuses dans le Paraiba, trois pêcheurs remontèrent en deux parties une statuette de Marie. Et à leur troisième tentative leurs filets furent remplis de poisson. Cette statuette "de la pêche miraculeuse" demeura une quinzaine d'années au domicile d'un des pêcheurs, chez qui les gens se réunissaient pour le chapelet. Les grâces obtenues rendirent populaire cette dévotion à la Madone Aparecida. La chapelle construite en 1734 fut remplacée un siècle plus tard par une basilique. La statuette fut couronnée en 1904 et, en 1929, Pie XI proclama la Vierge d'Aparecida Reine et Patronne du Brésil. Aidés par l'épiscopat brésilien, les Rédemptoristes desservant le sanctuaire entreprirent en 1955 la construction de l'actuelle basilique, consacrée quoique inachevée en 1980 par Jean-Paul II. Le 13 mai 2007, Benoît XVI y inaugura la Vème Conférence générale de l'épiscopat latino-américain et caraïbe, qui traça les lignes pastorales à venir du continent.

Après s'être recueilli devant l'image de la Vierge, il a présidé à 10h30 locales (15h30 heure de Rome) la Messe célébrée avec les évêques régionaux et ceux chargés des catéchèses durant les JMJ. Au début de son homélie, le Saint-Père a rappelé qu'au lendemain de son élection il s'était rendu en la Basilique Ste Marie Majeure, afin de confier à Marie son ministère pétrinien. "Aujourd’hui, j’ai voulu venir ici pour demander à notre Mère le succès de la Journée mondiale de la jeunesse et pour déposer à ses pieds l'avenir des peuples latino-américains". Ayant évoqué sa participation à la Conférence du CELAM, il a salué le "tressage entre les travaux des pasteurs et la foi simple des pèlerins, sous la protection maternelle de Marie. Quand elle cherche le Christ, l’Eglise frappe toujours à la porte de la maison de sa Mère et demande : Montre-nous Jésus. C’est d’elle que nous apprenons à être de vrais disciples. C’est pourquoi l’Eglise va en mission en marchant toujours dans le sillon de Marie. Aujourd’hui, le regard tourné vers la JMJ qui m’a conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie...afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une société et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, nous devons tous garder l’espérance, nous laisser surprendre par Dieu et vivre dans la joie".

"D'abord garder l’espérance. La deuxième lecture de la Messe présente une scène dramatique : une femme, image de Marie et de l’Eglise, est persécutée par le Diable qui veut dévorer son enfant... Que de difficultés dans la vie de chacun de nous, dans l’existence des personnes, dans nos communautés, mais pour aussi énormes que ces difficultés puissent sembler, Dieu ne nous laisse jamais en être submergés. Face au découragement...qui pourrait gagner ceux qui œuvrent pour l’évangélisation ou qui font l’effort de vivre la foi en tant que père et mère de famille, je dis : Ayez toujours la certitude que Dieu marche à vos côtés, qu'il ne vous abandonne à aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance !... C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui se substituent à Dieu et semblent offrir de l'espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensations, de ces idoles éphémères. Alors soyons des lumières d’espérance ! Ayons un regard positif sur la réalité. Encourageons la générosité qui caractérise les jeunes, accompagnons-les dans leur recherche à devenir les protagonistes de la construction d’un monde meilleur. Ils sont un moteur puissant pour l’Eglise et pour la société. Ils n’ont pas besoin seulement de choses, ils ont besoin avant tout que leur soient proposées les valeurs immatérielles qui sont le cœur spirituel d’un peuple, la mémoire d’un peuple. Dans ce sanctuaire, inscrit dans la mémoire du Brésil, nous pouvons presque lire les valeurs que sont spiritualité, générosité, solidarité, persévérance, fraternité, joie. Elles trouvent leurs plus profondes racines dans la foi chrétienne".

"La deuxième attitude est de se laisser surprendre par Dieu. L’homme ou la femme d’espérance...sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend. L’histoire de ce sanctuaire en est un exemple", avec la découverte miraculeuse d'une image de Nossa Senhora da Conceiçaio. "Qui aurait jamais imaginé que le lieu d’une pêche infructueuse serait devenu le lieu où tous les brésiliens peuvent se sentir fils d’une même Mère ? Dieu surprend toujours, comme le vin nouveau dans l’Evangile que nous venons d’entendre. Dieu réserve toujours ce qu’il y a de meilleur pour nous. Mais il nous demande de nous laisser surprendre par son amour et d’accueillir ses surprises. Ayons confiance en Dieu ! Si nous nous éloignons de lui, le vin de la joie, le vin de l’espérance finit. Si nous nous approchons de lui, si nous restons avec lui, nos froideurs, nos difficultés, nos péchés se transforment en vin nouveau d’amitié avec lui".

"La troisième attitude est de vivre dans la joie. Si nous marchons dans l’espérance, nous laissant surprendre par le vin nouveau que Jésus nous offre, il y aura de la joie en nos cœurs et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. Dieu nous accompagne. Nous avons une Mère qui intercède toujours pour la vie de ses enfants, pour nous, comme la reine Esther dans la première lecture de la Messe. Jésus nous a montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste, ni avoir pas le visage d’une personne en deuil permanent. Si nous sommes vraiment attachés au Christ et si nous sentons combien il nous aime, notre cœur s’enflammera d’une joie telle qu’elle contaminera tous nos voisins. Comme le disait Benoît XVI, le disciple sait que sans le Christ il n’y a pas de lumière, pas d’espérance, pas d’amour, pas d’avenir".

"Nous sommes venus frapper à la porte de la maison de Marie. Elle nous a ouvert, elle nous a fait entrer et nous a montré son fils. Elle nous demande maintenant de faire tout ce qu’il vous dira de faire. Oui, notre Mère, nous nous engageons à faire ce que Jésus nous dira. Et nous le ferons avec espérance, sûrs des promesses de Dieu et pleins de joie".

Après la Messe, le Pape François a béni depuis la balcon extérieur les milliers de fidèles qui n'avaient pas pu entrer dans la basilique et avaient suivi la Messe sur écrans malgré la pluie. Improvisant en espagnol, il a annoncé son intention de revenir pour le tricentenaire du sanctuaire. Puis s'étant excusé de ne pas parler portugais, il a béni l'assistance et leurs familles, les enfants et les plus âgés, le Brésil tout entier. "Maintenant, je vais voir si vous me comprenez. Une mère oublie-t-elle ses enfants ? Marie, qui ne nous oublie pas, nous protège et nous guide". Rappelant que la bénédiction vient du Tout Puissant, le Pape a demandé à nouveau de prier pour lui comme une faveur. "J'en ai besoin !", a-t-il dit. Et que Notre Dame "d'Aparecida vous protège en attendant de se revoir ici en 2017 !". Après quoi il a gagné le séminaire missionnaire voisin de Bom Jesus pour déjeuner avec les évêques régionaux et les séminaristes. Il a béni le portrait de Frei Galvao, canonisé en 2007 à Sao Paulo par Benoît XVI, qui sera placé dans son sanctuaire de Guaratinguetá. Après le repas, le Saint-Père est retourné à Rio de Janeiro pour visiter l'hôpital St François.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)



Visite à l'hôpital St François

A 18h30 locales, le Pape François est arrivé à l’hôpital St François de Rio, spécialisé dans le traitement des drogués et alcooliques, mais également l'assistance médico-chirurgicale aux indigents. Fondé en 1985 et fort de 500 lits, il est géré par le Tiers Ordre franciscain. Le Saint-Père a été reçu par le Directeur de l'institut et le Secrétaire d'Etat à la santé, avant de gagner la chapelle où s'est déroulé la rencontre avec les patients :

"Dieu a voulu que mes pas, après le sanctuaire d'Aparecida, me conduisent à ce sanctuaire particulier de la souffrance humaine qu’est l’hôpital St François. La conversion de saint François est bien connue. Ce jeune homme abandonna richesses et confort pour se faire pauvre parmi les pauvres, ayant compris que les biens, les idoles du monde, ne sont ni la vraie richesse ni la vraie joie, qu'offrent au contraire la suite du Christ et le service de l'autre... Dans chaque frère et sœur en difficulté, nous embrassons la chair souffrante du Christ. Aujourd’hui, en ce lieu de lutte contre la dépendance chimique, je voudrais embrasser chacun et chacune d’entre vous, vous qui êtes la chair du Christ, et demander que Dieu remplisse de sens et de ferme espérance votre chemin comme le mien... Nous avons tous besoin d’apprendre à embrasser celui qui est dans le besoin, comme saint François. Il y a tant de situations au Brésil, et dans le monde, qui réclament attention, soin, amour, comme la lutte contre la dépendance chimique. Souvent, dans nos sociétés, prévaut l’égoïsme. Combien de marchands de mort suivent la logique du pouvoir et de l’argent à tout prix ! La plaie du narcotrafic, qui favorise la violence et sème souffrance et mort, requiert un acte de courage de toute la société. Ce n’est pas avec la libéralisation de l’usage des drogues, comme on en discute un peu partout en Amérique latine, que l’on pourra réduire la diffusion et l’influence de la dépendance chimique. Il est nécessaire d’affronter les problèmes qui sont à la base de l'utilisation de ces produits toxiques, en promouvant une plus grande justice, en éduquant les jeunes aux valeurs qui construisent la vie commune, en accompagnant celui qui est en difficulté, et en donnant espérance dans l’avenir. Nous avons tous besoin de regarder l’autre avec le regard d’amour du Christ, d’apprendre à embrasser celui qui est dans le besoin, afin de lui exprimer proximité, affection, amour".

"Mais embrasser n’est pas suffisant. Tendons la main à celui qui est en difficulté, à celui qui est tombé dans l’obscurité de la dépendance, peut-être sans savoir comment, et disons-lui qu'il peut se relever, refaire surface. Certes cela demande un effort, mais c’est possible si on le veut". A vous tous et "à tant d’autres de par le monde qui n’ont pas eu le courage d’entreprendre votre cheminement, je dis : Tu as le premier rôle dans ton relèvement. Là réside la condition indispensable. Tu trouveras la main tendue de qui voudra bien t’aider, mais personne ne peut remonter à ta place.... L’Eglise et beaucoup de personnes vous sont proches. Regardez avec confiance devant vous. Votre trajet est long et pénible, mais regardez en avant car il y a un avenir certain, qui se situe dans une perspective différente des propositions illusoires des idoles du monde, mais qui donne un nouvel élan et de nouvelles forces à la vie quotidienne... Ne vous laissez pas voler l’espérance... Ne volons pas l’espérance, mais devenons tous des porteurs d’espérance". Puis le Pape François a affirmé que, "dans cet hôpital, la parabole du Bon Samaritain se fait concrète. Ici, ce n’est pas l’indifférence, mais l’attention. Ce n’est pas le désintérêt, mais l’amour". Félicitant l’Association saint François et son réseau de traitement de la dépendance chimique, il a redit que se pencher sur celui qui est en difficulté, signifie reconnaître en lui le visage du Christ, "parce qu’en lui c’est la chair du Christ qui souffre... Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait", a dit Jésus. Enfin, à tous ceux qui luttent contre la dépendance chimique, et dont la tâche n'est pas toujours facile, le Pape François a dit : "L’Eglise, qui est proche de vos peines, vous accompagne avec affection. Le Seigneur est proche et vous tient par la main. Regardez–le dans les moments plus difficiles et il vous donnera consolation et espérance. Remettez-vous en à l’amour maternel de Marie, sa Mère. Ce matin, au sanctuaire d’Aparecida, j’ai confié chacun de vous à son Cœur. Là où il y a une croix à porter, là, tout près de nous, il y a toujours Marie, notre Mère".

Après ce discours, le Saint-Père s'est adressé aux jeunes italiens rassemblés dans le stade de Maracanazinho, qui avaient assisté à l'évènement via la télévision : "Ayez confiance dans le Christ, écoutez-le et suivez son chemin. Jamais il ne vous abandonnera, pas même dans les moments sombres. Lui, il est notre espérance. Et demain à Copacabana nous pourrons approfondir cette vérité qui éclaire nos vies".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)



Catastrophe ferrovière en Espagne

Le Saint-Père a fait parvenir à l'Archevêque de Santiago de Compostela (Espagne) un télégramme de condoléances à la suite de la catastrophe ferroviaire qui a causé hier soir la mort de 78 personnes. Il prie pour le repos des défunts et le rétablissement des blessés (plus de 140), pour leurs familles affligées et tous ceux qui sont touchés par ce drame. En ce jour où l'Eglise fête l'Apôtre Jacques, patron de l'Espagne, il s'associe également au deuil de tous les espagnols et des galiciens, auxquels il accorde sa bénédiction en signe de réconfort spirituel.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.7.13)





Le botafumeiro dans la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle
Visite du pape Benoît XVI en Espagne - 06/11/2010 (Source : KTO)



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