Au fil des jours ... en 2014





Jeudi 25 décembre 2014

NATIVITÉ DU SEIGNEUR

Noël représente avant tout une fête religieuse pour 15 % des Français (6 % des 18-24 ans)
juste un peu plus qu'une corvée...

Un sondage CSA réalisé pour le quotidien gratuit Direct Matin, paru le 2 décembre dernier, montre que pour les Français, Noël est avant tout un moment vécu en famille :
Famille : 81 %
Cadeaux 68 %
Bon repas : 53 %
Dépenses : 30 %
Religion : 15 %
Corvée : 12%

« Mon souhait est accompagné d’une exhortation à vivre Noël dans son esprit authentique qui est religieux. La joie extérieure de ces journées ne doit pas être un but en lui-même mais une manifestation d’une rencontre intérieure de nous-mêmes avec le Christ, le Verbe Incarné. Cherchons par conséquent à passer et à vivre l’anniversaire de la naissance de notre Rédempteur avec Dieu, nous-mêmes et les autres. »
Jean Paul II, extrait de l'Angelus du 23 décembre 1984.

Ad tertiam Missam in die Nativitatis Domini


Ant. ad Introitum. Is. 9, 6.
Puer natus est nobis, et fílius datus est nobis : cuius impérium super húmerum eius : et vocábitur nomen eius magni consílii Angelus.
Un enfant nous est né, un fils nous est donné : la souveraineté repose sur son épaule : et on l’appellera le Messager d’en haut.

Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum, quia mirabília fecit.
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.

Calendrier liturgique et sanctoral



« Vous devez être emplies de silence, car, dans le silence du coeur, Dieu parle. Un coeur vide, Dieu le remplit. Même Dieu Tout-Puissant ne peut remplir un coeur plein - plein d'orgueil, d'amertume, de jalousie ; nous devons renoncer à ces sentiments. Tant que nous nous y accrochons, Dieu ne peut pas le remplir. Silence du coeur, pas seulement de la bouche - qui est aussi nécessaire - mais plus encore, ce silence de l'esprit, silence des yeux, silence du toucher. Alors vous pouvez L'entendre partout : dans le bruit d'une porte qui se ferme, dans la personne qui a besoin de vous, dans le chant des oiseaux, dans les fleurs, les animaux - ce silence qui est émerveillement et louange. »

Bse Mère Teresa (1910-1997), Quand l'amour est là, Dieu est là, Desclée De Brouwer, Paris, 2011.






J.-S. Bach : Oratorio de Noël BWV 248 - "Ach, wann wird die Zeit erscheinen"
Tölzer Knabenchor et Collegium Aureum - Dir. Gerhard Schmidt-Gaden
Hans Buchhierl, soprano - Andreas Stein, alto - Theo Altmeyer, ténor


Oratorio de Noël BWV 248 - Version intégrale



Concentus Musicus Wien - Dir. Nikolaus Harnoncourt
Solistes du Tölzer Knabenchor - Gerhard Schmidt-Gaden
Peter Schreier, ténor - Robert Holl, basse



Bénédiction Urbi et Orbi du Pape François


En ce deuxième Noël du Pape François, comme c'est la tradition, le Pape a délivré son message à la ville et au monde, Urbi et Orbi, dénonçant une série de situations dramatiques et violentes de par le monde, et lançant des appels à lutter contre toutes les guerres et les injustices. Un message lancé de la Loggia Centrale de la Basilique Saint-Pierre, et retransmis en direct par des télévisions du monde entier. Le drame des chrétiens au Proche-Orient notamment en Irak, le conflit israélo-palestinien, la guerre en Syrie, mais aussi les difficultés vécues en certains pays d'Afrique, à cause des guerres ou des épidémies, comme Ebola, ont été évoqués. Les prises d'otages et les massacres au Nigéria. Mais aussi la situation en Ukraine, le drame des enfants soldats, abusés, et des personnes victimes de violences ou de la traite humaine, des migrations.

Source : Radio Vatican.

Message Urbi et Orbi - Noël 2014

« Chers frères et sœurs, joyeux Noël !

Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde, est né pour nous. Il est né à Bethléem d’une vierge, réalisant les antiques prophéties. La vierge s’appelle Marie, son époux Joseph. Ce sont les personnes humbles, pleines d’espérance dans la bonté de Dieu, qui accueillent Jésus et le reconnaissent. Ainsi, l’Esprit Saint a éclairé les bergers de Bethléem, qui ont accouru à la grotte et ont adoré l’Enfant. L’Esprit Saint a ensuite guidé les vieillards, Siméon et Anne, dans le Temple de Jérusalem, et ils ont reconnu en Jésus le Messie. « Mes yeux ont vu le salut »  s’exclame Siméon – « le salut que [Dieu] préparait à la face des peuples » (Lc 2, 30).

Oui, frères, Jésus est le salut pour chaque personne et pour chaque peuple !

À lui, Sauveur du monde, je demande qu’il regarde nos frères et sœurs d’Irak et de Syrie qui, depuis trop de temps, souffrent des effets du conflit en cours et, avec ceux qui appartiennent à d’autres groupes ethniques et religieux, subissent une persécution brutale. Que Noël leur apporte de l’espérance, comme aux nombreuses personnes dispersées, déplacées et réfugiées, enfants, adultes et personnes âgées, de la région et du monde entier ; que l’indifférence se change en proximité et le refus en accueil, pour que tous ceux qui à présent sont dans l’épreuve puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires pour survivre à la rigueur de l’hiver, revenir dans leurs pays et vivre avec dignité. Puisse le Seigneur ouvrir les cœurs à la confiance et donner sa paix à tout le Moyen-Orient, depuis la Terre bénie de sa naissance, en soutenant les efforts de ceux qui s’engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.

Jésus, Sauveur du monde, regarde tous ceux qui souffrent en Ukraine et donne à cette terre aimée de surmonter les tensions, de vaincre la haine et la violence et d’entreprendre un nouveau chemin de fraternité et de réconciliation.

Christ Sauveur, donne la paix au Nigeria, où à nouveau du sang est versé et trop de personnes sont injustement soustraites à l’affection de leurs proches et tenues en otage ou massacrées. J’invoque aussi la paix pour d’autres parties du continent africain. Je pense particulièrement à la Libye, au Sud Soudan, à la République Centrafricaine et à différentes régions de la République Démocratique du Congo ; et je demande à tous ceux qui ont des responsabilités politiques de s’engager par le dialogue à surmonter les oppositions et à construire une cohabitation fraternelle durable.

Que Jésus sauve les trop nombreux enfants victimes de violence, faits objet de trafic et de traite des personnes, ou contraints à devenir soldats.Les enfants abusés, si nombreux. Qu’il donne réconfort aux familles des enfants tués au Pakistan la semaine dernière. Qu’il soit proche de tous ceux qui souffrent de maladies, en particulier les victimes de l’épidémie d’Ebola, surtout au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Tandis que de grand cœur je remercie tous ceux qui œuvrent courageusement pour assister les malades et leurs proches, je renouvelle une invitation pressante à assurer l’assistance et les thérapies nécessaires.

Enfant-Jésus. Je pense à tous ces enfants aujourd'hui tués ou maltraités, soit avant d'avoir vu le jour, privés de l'amour généreux de leurs parents et enterrés dans l’égoïsme d'une culture qui n'aime pas la vie ; je pense à ces enfants réfugiés à cause des guerres et des persécutions, abusés et exploités sous nos yeux et dans notre silence complice. Je pense à ces enfants massacrés sous les bombardements, même là où le fils de Dieu est né. Encore aujourd'hui leur silence impuissant crie sous l'épée de tant d'Hérodes. Sur leur sang trône aujourd'hui l'ombre des Hérodes de notre temps.

Vraiment, il y a tant de larmes en ce Noël, avec les larmes de l’Enfant-Jésus !

Chers frères et sœurs, que l’Esprit Saint éclaire aujourd’hui nos cœurs, pour que nous puissions reconnaître dans l’Enfant-Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie, le salut donné par Dieu à chacun de nous, à chaque homme et à tous les peuples de la terre. Que le pouvoir du Christ, qui est libération et service, se fasse sentir dans beaucoup de cœurs qui souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage. Qu’avec sa mansuétude, ce pouvoir divin touche la dureté des cœurs de tant d’hommes et de femmes immergés dans la mondanité et dans l’indifférence. La globalisation de l'indifférence. Que sa force rédemptrice transforme les armes en charrues, la destruction en créativité, la haine en amour et en tendresse. Ainsi nous pourrons dire avec joie : « Nos yeux ont vu ton salut ».

Joyeux Noël à tous ! »

Source : site internet du Vatican.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.



« En Jésus Christ, le Fils de Dieu, Dieu lui-même s’est fait homme. C’est à Lui que le Père dit : « Tu es mon fils ». L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. Dieu est si grand qu’il peut se faire petit. Dieu est si puissant qu’il peut se faire faible et venir à notre rencontre comme un enfant sans défense, afin que nous puissions l’aimer. Dieu est bon au point de renoncer à sa splendeur divine et descendre dans l’étable, afin que nous puissions le trouver et pour que, ainsi, sa bonté nous touche aussi, qu’elle se communique à nous et continue à agir par notre intermédiaire. C’est cela Noël : « Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré ». Dieu est devenu l’un de nous, afin que nous puissions être avec Lui, devenir semblables à Lui. Il a choisi comme signe l’Enfant dans la crèche : Il est ainsi. De cette façon nous apprenons à le connaître. Et sur chaque enfant resplendit quelque chose du rayon de cet aujourd’hui, de la proximité de Dieu que nous devons aimer et à laquelle nous devons nous soumettre – sur chaque enfant, même sur celui qui n’est pas encore né. »

Benoît XVI, extrait de l'Homélie de la Messe de la Solennité de la Nativité du Seigneur, 25 décembre 2005.
(Texte intégral)



Dessin de Cicely Mary Barker (1895–1973)





Thomas Tallis (1505-1585) : Missa "Puer natus est nobis" - Gloria
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