Au fil des jours ... en 2012





26 mai : Mémoire de Saint Philippe Néri, Prêtre (1515-1595)
Fondateur de l'Oratoire

Au calendrier traditionnel :

Vigile de la Pentecôte



« Tu peux dessiner les traits du Père et du Fils, mais l’Esprit n’a pas de visage ni même de nom susceptible d’évoquer une figure humaine. Tu ne peux pas imaginer l’Esprit ni mettre la main sur lui. Tu entends sa voix au plus intime de ta conscience, tu reconnais son passage à des signes souvent éclatants, mais tu ne peux pas savoir "ni d’où il vient ni où il va" (Jn 3, 8).
Et cependant lui seul peut te faire prier : il est au commencement, au milieu et au terme de toute prière, comme de toute décision spirituelle. Tu dois donc le demander comme le don par excellence, qui contient tous les autres dons. La sainteté, c’est l’Esprit Saint comblant l’Eglise et le coeur de tous les croyants. Tu ne peux que l’appeler et le supplier de venir. Il est à la source des ministères, des sacrements et de la prière.
Ne pense pas à l’appeler sur toi, ou sur les autres, ou même sur l’Église, d’une manière particulière, mais appelle-le purement et simplement dans une longue supplication : "Viens !" Si tu passais toutes tes oraisons à redire ce petit mot, à prendre conscience de sa présence en toi, à l’adorer et à lui rendre grâce pour tous ses dons, tu serais en pleine prière trinitaire, et tu n’aurais pas perdu ton temps.
Car tu n’as pas seulement à l’appeler de l’extérieur : l’Esprit du Christ ressuscité habite en toi, il vit au plus profond de ton coeur. Prier, c’est prendre conscience de sa présence, en ranimant le feu qui brûle sous la cendre. Son action part toujours de l’intérieur, et c’est de l’intérieur que tu le connaîtras : "Vous le connaissez parce qu’il demeure en vous" (Jn 14, 17). Reconnais donc sa présence en toi, supplie-le de déployer toute la force de son dynamisme. [...]
Quand tu appelles l'Esprit, sois comme celui qui meurt de soif au désert. [...] Sans le savoir, tu es assoiffé de l’Esprit Saint. »

Jean Lafrance, Prie ton Père dans le secret, Abbaye Ste Scholastique, Dourgne, 1978.




Mois de Marie

Vingt-sixième jour : Sanctification du Dimanche

Dieu nous a ordonné de Lui consacrer le septième jour de chaque semaine et de nous livrer au repos en mémoire de celui qu’il a voulu prendre Lui-même après avoir accompli l’œuvre de la création.
L’Ecriture Sainte nous parle de la sévérité avec laquelle le sabbat, qui était le dimanche des Juifs, s’observait chez eux.
La Sainte Famille fut encore en cela un modèle de perfection accomplie ; hélas ! à notre époque, cette loi si sage qui a pour but, non seulement de nous faire glorifier Dieu, mais encore de nous forcer à prendre un repos nécessaire à la nature après six jours de travail, est trop souvent violée, même parmi les chrétiens. Si nous nous abstenons des œuvres serviles, faisons-nous vraiment du dimanche un jour de prières ? Assistons-nous toujours à la Messe et aux offices religieux ? Sans doute, le Seigneur permet quelques innocentes récréations ; mais à la condition qu’elles ne deviendront pas l’unique occupation d’un jour qui est le sien. Nous nous plaignons de n’avoir point, pendant la semaine, le temps de penser aux choses de Dieu autrement que pour accomplir les actes qui nous sont rigoureusement demandés : prière du matin, prière du soir, etc. Que du moins le dimanche soit employé à nous occuper d’une seule affaire, de l’affaire essentielle pour nous, celle du salut.

Exemple. – Dioclétien avait, sous peine de mort, défendu aux chrétiens d’assister aux offices divins. Toutefois Saint Saturnin, Sainte Victoire et plusieurs autres Saints de l’Afrique ne se laissèrent pas ébranler par ces menaces. Lorsqu’on se fut emparé de leur personne, on les mit à la torture, on les déchira avec des ongles, mais au milieu de tous ces supplices, ils déclarèrent avec fermeté que l’assistance aux offices du dimanche était pour eux un devoir indispensable, et que celui qui le négligeait, se rendait coupable d’un crime énorme. Pour nous, nous faisons notre possible pour le remplir. Jamais nous ne manquons d’assister aux assemblées religieuses. Nous sommes fidèles au précepte divin, dût notre fidélité nous coûter la vie !
Ces martyrs moururent en prison des blessures qu’ils avaient reçues l’année 304.

Prière de Saint Thomas d’Aquin. – Ô bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine des Anges, voici que je me jette dans le sein de votre bonté, vous recommandant aujourd’hui et tous les jours de mon existence, mon corps, mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes désirs, toute ma vie et la fin de mes jours, afin que, par votre intercession, ils tendent tous au bien, selon la volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Résolution. – Je sanctifierai le dimanche en assistant aux offices, et jamais, sous aucun prétexte, je ne me livrerai au travail.
Ô Marie, Vase insigne de dévotion, priez pour nous.

"Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.






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