Au fil des jours ... en 2013





26 octobre : calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

VINGT-SIXIÈME JOUR
Nous devons consoler Jésus

Bx Francisco MartoAprès le « Tout » de Dieu, ce qui, dans les Apparitions, frappe le plus le petit François à l'âme profonde, c'est la plainte de Notre-Dame. Après avoir dit : « Il faut que les hommes changent de vie et qu'ils demandent pardon de leurs péchés », d'un air plus triste et d'un ton suppliant, elle ajoute :
« Qu'on n'offense plus Notre-Seigneur qui est déjà trop offensé ! »
François en est saisi d'une impression qui ne s'effacera plus. Il en parle souvent à ses compagnes :
« J'aime tant Notre-Seigneur !... Mais il est si triste à cause de tous les péchés !... Non, nous ne ferons plus aucun péché... Mais quelle peine qu'il soit si triste !... Si je pouvais le consoler !... »
Consoler Notre-Seigneur pour les péchés du monde devient sa pensée constante, son attrait. Il passe une journée entière sur un rocher, en prière, sans manger, et lorsqu'on lui demande : « Mais que fais-tu là si longtemps ? »
- « Je pense au Seigneur qui est si affligé à cause de tant de péchés !... Oh ! si j'étais capable de le satisfaire »
- « Qu'est-ce qui te plaît le plus, questionne Lucie, en novembre 1917, consoler Notre-Seigneur ou convertir les pécheurs pour que les âmes n'aillent pas en enfer ? »
- « A choisir, je préférerais consoler Notre-Seigneur. N'as-tu pas remarqué comment la Sainte Vierge, encore le mois dernier, devint si triste lorsqu'elle demanda que l'on n'offense plus Notre-Seigneur qui est tant offensé ?... Je voudrais consoler Notre-Seigneur, mais ensuite, convertir aussi les pécheurs afin qu'ils ne l'offensent plus. »
Tandis que sa cousine et sa sœur vont en classe, après le 13 octobre, François, sachant qu'il doit mourir bientôt, reste souvent à l'église, tout près de Jésus caché, pour l'adorer et le dédommager par son amour du délaissement et des outrages du grand nombre.
Sa tendre compassion pour le Sauveur affligé lui dicte, aux derniers jours de sa vie, une touchante parole :
« Quand tu seras au Ciel, lui recommande Lucie, n'oublie pas de prier beaucoup pour les pécheurs, pour le Saint-Père, pour Jacintha et pour moi. » Et l'enfant de répliquer naïvement :
« Mais dis, il vaudrait mieux que tu fasses ces recommandations à Jacintha, parce que je crains de ne pas y penser. Quand je verrai Notre-Seigneur, je voudrai tellement le consoler !... »
Resterons-nous indifférents aux plaintes de notre céleste Mère, écho de celles du Sauveur ?... Leurs Cœurs Sacrés, blessés de nos ingratitudes, ne songent malgré tout qu'à notre propre bonheur compromis.
« Voir ces hommes qui gémissent, qui peinent, qui languissent... dit Jésus à une âme privilégiée, savoir que l'on possède tout ce dont ils ont besoin, avoir la volonté de la leur donner, le leur offrir et se voir repousser par eux, s'en voir mépriser, est une douleur qui me transperce le Cœur... N'éprouverais-tu pas une grande peine à la vue d'une personne sur le point de se noyer, et qui refuserait le secours qu’on lui présente ?...
« Ô hommes aveugles, qu'êtes-vous devenus ?...
« N'ai-je pas répandu tout mon Sang pour vous et ne me suis-je pas donné Moi-même en nourriture ?... Et tout cela ne suffit pas pour faire naître en vous un amour réciproque...
« Quelle douleur pour mon Cœur aimant ! » (1).
Emu, à la voix de Marie, le petit François avait compris cette douleur divine. Qu'il nous aide à la comprendre aussi !
Parmi les ruines de l'heure présente, croyons à la puissance de l'Amour Infini, seule capable de tout régénérer, et rendons amour pour Amour à Celui qui nous appelle : « Vous m'avez offensé, je vous pardonne, nous dit-il. Vous m'avez persécuté, je vous aime... Vous m'avez blessé par vos paroles et par vos œuvres, je veux vous faire du bien, vous ouvrir mes trésors, vous sauver...
« Que les plus misérables ne craignent pas ! Que les plus coupables ne fuient pas loin de moi ! Qu'ils viennent tous !
« Je les attends comme un Père, les bras ouverts pour leur donner la vie, la paix et le vrai bonheur ! » (2).
Ô Seigneur, me voici. Je viens à vous avec tout mon cœur, toutes mes énergies, toute ma bonne volonté. Je veux vous dédommager désormais de mes froideurs et fautes passées, de celles de tant d'autres. Je connais ma faiblesse, mais Vous-même serez ma force et Marie sera la gardienne de ma fidélité.

PRIÈRE

Ô ma bonne Mère, apprenez-moi, je vous en conjure, à consoler votre divin Fils, des outrages et ingratitudes du monde. Obtenez une étincelle de ce pur amour dont votre Cœur brille pour lui. Ou mieux, prêtez-moi votre Cœur, afin que par lui, je puisse l'aimer dignement. Ainsi soit-il.

Ô Marie, Mère de la divine grâce,
priez pour nous.

(1) Notre-Seigneur à Joséfa Menendez.
(2) Notre-Seigneur à Joséfa Menendez.

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



« Récite ton chapelet, dit Dieu,

Cette prière-là, je te le dis
est un rayon de l'Evangile :
on ne me le changera pas.

Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
c'est qu'il est simple et qu'il est humble.
Comme fut mon Fils.
Comme fut sa Mère.

Va, mon fils, dis ton chapelet de ton mieux.
Il ne t'empêchera jamais de suivre la sainte liturgie que j'ai donné à mon Eglise,
qui est le plus belle des prières, la plus grande,
quand elle est faite d'un coeur simple,
et qu'elle ne veut que ma louange,
c'est à dire l'Eucharistie.

Récite ton chapelet : tu trouveras à tes côtés
toute la compagnie rassemblée en l'Evangile :
la pauvre veuve qui n'a pas fait d'études,
le publicain repentant qui ne sait plus son catéchisme,
la pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
tous les éclopés que leur foi a sauvés,
et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
qui découvrent mon Fils et sa Mère...

Récite ton chapelet, dit Dieu,
et ne crains surtout pas les ritournelles,
car je vous connais bien,
vous avez souvent la tête creuse,
et la pensée qui tourne à vide.

Mais si vous voulez que je vous accorde de moudre le bon grain de l'Esprit,
vous devez vous prendre en patience vous-même,
comme je le fais,
il faut que votre prière du chapelet, tourne, tourne et retourne,
comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

Et quand je le voudrai, je vous l'assure,
vous recevrez la bonne nourriture,
qui affermit le coeur et rassure l'âme.

Allons, allons dit Dieu, récitez votre chapelet
et gardez l'esprit en paix.

Cette prière-la, je te le dis,
est un rayon de l'Evangile,
à travers les mystères joyeux,
les mystères douloureux,
les mystères glorieux,

Cette prière-la, est un rayon de l'Evangile,
on ne me la changera jamais, dit Dieu. »

Charles Péguy (1873-1914).




Samedi 26 et dimanche 27 octobre
Pèlerinage des Familles à Rome

organisé par le Conseil pontifical pour la famille.

A retenir en particulier (retransmissions en direct sur KTO) :
Samedi 26 à 16h30 : Rencontre des familles avec le Pape (ci-dessous).
Dimanche 27 à 10h30 : Messe célébrée par le Saint-Père (en ligne).

Les vidéos et textes de ces deux temps forts seront mis en ligne dès que possible.


Rencontre des familles avec le Pape François


Plus de 150.000 personnes provenant de 75 pays ont rencontré le Pape Place St Pierre, au terme de leur pèlerinage romain à l'occasion de l'Année de la foi. Le sujet de leur rencontre était "Famille, vis la joie de la foi". Le Saint-Père a parcouru en voiture la Via della Conciliazione, embrassant les enfants qui lui étaient présentés, avant de prononcer son discours. Le Pape est entré sur la Place en donnant la main à une dizaine d'enfants qui portaient des ballons de couleurs, et a d'abord écouté le récit des expériences de plusieurs personnes, des familles qui traversent des moments difficiles, des jeunes qui souhaitent se marier mais qui ne trouvent pas de travail et il leur a demandé : Comment est-il possible aujourd'hui de vivre la joie de la foi en famille ?... La vie souvent est pénible, souvent aussi tragique, comme nous venons de l'entendre...mais ce qui est le plus pénible est le manque d'amour... Sans amour la peine devient plus lourde, insupportable... Chères familles, le Seigneur connaît nos fatigues : il les connaît ! Et il connaît les poids de notre vie. Mais le Seigneur connaît aussi notre profond désir de trouver la joie du repos !... Jésus veut que notre joie soit complète. Il l’a dit aux apôtres et il nous le répète aujourd’hui... Cette parole de Jésus, portez-la chez vous, portez-la dans votre cœur, partagez-la en famille".

Le Pape a repris la deuxième paragraphe du rituel du mariage : 'Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves'. "Les époux, à ce moment, ne savent pas ce qui arrivera, ils ne savent pas quelles joies et quelles peines les attendent. Ils partent, comme Abraham, ils se mettent en route ensemble. Et c’est cela le mariage. Partir et marcher ensemble, main dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur. Main dans la main, toujours et pour toute la vie ! Et ne pas prêter attention à cette culture du provisoire, qui morcelle la vie. Avec cette confiance en la fidélité de Dieu on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité. Les époux chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie. Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société, sans s’échapper, sans s’isoler, sans renoncer à la mission de former une famille et de mettre au monde des enfants... Les chrétiens se marient dans le sacrement parce qu’ils ont conscience d’en avoir besoin !... ils ont besoin de l’aide de Jésus pour marcher ensemble avec confiance, pour s’accueillir l’un l’autre chaque jour, et se pardonner chaque jour ! C’est important ! Savoir se pardonner en famille, car tous nous avons des défauts, tous ! Parfois nous faisons des choses qui...font mal aux autres. Avoir le courage de s’excuser, quand nous nous trompons en famille". Le Pape a ensuite rappelé les trois mots clef pour conduire une famille : permission, merci, pardon. "Nous demandons la permission afin de ne pas être envahissants... Nous disons merci pour l’amour !... Et le dernier : le pardon. Tous nous nous trompons et parfois...on se dit des paroles violentes, mais écoutez ce conseil : ne pas finir la journée sans faire la paix. La paix se refait chaque jour en famille !". Si dans la famille "il manque l’amour, il manque la joie, il manque la fête, et l’amour c’est Jésus qui nous le donne toujours : il est la source inépuisable".

Il a enfin proposé comme exemple la scène de la Présentation au Temple, choisie par le Conseil pontifical pour la famille comme illustration de cet évènement. "Comme vous tous, les protagonistes de la scène ont leur histoire : Marie et Joseph se sont mis en marche, pèlerins vers Jérusalem, par obéissance à la Loi du Seigneur. De même le vieillard Siméon et la prophétesse Anne également très âgée, arrivent au Temple poussés par l’Esprit Saint. La scène nous montre cette rencontre de trois générations... Ces deux personnes âgées représentent la foi en tant que mémoire... Les grands-parents sont la sagesse de la famille, ils sont la sagesse d’un peuple. Et un peuple qui n’écoute pas ses anciens, est un peuple qui meurt... Marie et Joseph sont la famille sanctifiée par la présence de Jésus, qui est l’accomplissement de toutes les promesses. Toute famille, comme celle de Nazareth, est insérée dans l’histoire d’un peuple et ne peut exister sans les générations précédentes. Et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous avons ici les grands-parents et les enfants. Les enfants apprennent des grands-parents, de la génération précédente". Chères familles a conclu le Saint-Père, "vous aussi vous faites partie du peuple de Dieu. Marchez dans la joie, ensemble avec ce peuple. Demeurez toujours unies à Jésus et portez-le à tous par votre témoignage".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.10.13).



Le Téléthon en question - Mgr Aillet

A l’approche de la 27ème édition du Téléthon, qui aura lieu le week-end des 6 et 7 décembre 2013, quelques diocésains ont souhaité connaitre ma position et celle de l’Eglise catholique à propos de cet événement dans lequel certains d’entre eux sont parfois impliqués.

Je tiens avant toute chose à saluer le dévouement des bénévoles engagés dans la préparation du téléthon et bien entendu, la grande générosité des Français qui par solidarité vis-à-vis des personnes atteintes de myopathie et leurs familles, participent chaque année à cette formidable campagne médiatique de collecte de fonds au profit de la recherche médicale et de la lutte contre les maladies génétiques.

Au cours des dernières années, l’Eglise catholique n’a cependant pas manqué d’exprimer, par la voix de plusieurs évêques ou de ses responsables, ses réserves et ses inquiétudes à propos du téléthon. C’est ainsi que le cardinal Ricard, alors président de la conférence des évêques de France, considérait dès le mois de décembre 2006, qu’il était « légitime qu’à l’occasion du téléthon, beaucoup de catholiques s’interrogent sur l’affectation de leurs dons », ou que le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, estimait il y a quelques années, qu’on ne saurait « signer des chèques en blanc » en faveur du téléthon. De même, un communiqué de presse du 2 décembre 2011 disponible sur le site du diocèse de Paris souligne qu’il est nécessaire de « s’engager résolument pour des recherches qui respectent pleinement la vie humaine ».

Nul ne peut en effet ignorer que les orientations et les choix de l’Association Française contre les Myopathies (AFM), qui est à l’origine du téléthon et qui l’organise chaque année, ne font pas l’unanimité et soulèvent de graves problèmes d’ordre éthique.

Première difficulté : certaines recherches financées par le Téléthon concernent l’utilisation de cellules souches embryonnaires qui se traduit nécessairement par la destruction d’embryons humains (1).

D’un point de vue strictement médical, l’utilisation de cellules souches embryonnaires est d’autant plus discutable que leur efficacité thérapeutique n’a jamais été démontrée, contrairement aux espoirs que font naître l’utilisation de cellules souches issues du sang de cordon ombilical, ou depuis deux ans, le recours aux cellules pluripotentes induites (dites cellules iPS) issues de la reprogrammation de cellules souches adultes (2).

Mais quoi qu’il en soit, la destruction d’embryons humains est éthiquement inacceptable. Certes, la loi française autorise aujourd’hui l’expérimentation sur les embryons humains, mais faut-il rappeler que le « légal » n’est pas nécessairement « moral » ? Pour sa part, l’Eglise catholique défend, comme elle l’a toujours fait, le respect de la vie humaine de la conception jusqu’à la mort naturelle, en insistant particulièrement sur le fait que l’embryon humain doit être considéré comme une personne humaine.

Seconde difficulté : le Téléthon revendique la mise en œuvre de pratiques d’inspiration eugéniste :

Le diagnostic prénatal est utilisé pour repérer les fœtus atteints de myopathie qu’une « interruption médicale de grossesse » permet ensuite d’éliminer. Dans le même esprit, la technique du « diagnostic pré-implantatoire » consiste à sélectionner puis à supprimer tous les embryons conçus in vitro porteurs de la myopathie. Ainsi, et comme le soulignait dès 2006 le spécialiste en éthique médicale qu’est Mgr Michel Aupetit, aujourd’hui évêque auxiliaire de Paris, dans une note publiée sur le site internet du diocèse de Paris, « les "bébéthons" qui sont présentés comme un grand succès thérapeutique ne sont pas le fruit d’une guérison due à la recherche sur le génome, comme on aurait pu l’espérer, mais le fruit d’une sélection embryonnaire. On pratique une fécondation in vitro de plusieurs embryons et on sélectionne l’embryon sain en éliminant les autres. Ce n’est donc pas un bébé "guéri" mais un bébé "survivant" ».

Troisième et dernière difficulté : les responsables du téléthon refusent obstinément la mise en place d’un système de fléchage des dons qui permettrait à de nombreux donateurs d’affecter leurs dons aux recherches de leur choix, en évitant de contribuer au financement de programmes impliquant l’utilisation et la destruction d’embryons.

Ce fléchage des dons et la transparence financière qui en découlerait sont pourtant réclamés depuis plusieurs années par un certain nombre de personnalités et d’associations ainsi que par plusieurs diocèses. Telles sont les considérations qu’après avoir consulté l’Académie diocésaine pour la Vie et les experts qui travaillent en lien avec elle, je souhaite porter à la connaissance des fidèles du diocèse.

Si l’Eglise est pleinement dans son rôle lorsqu’elle s’efforce d’éclairer ou d’alerter les consciences vis-à-vis de certaines dérives contraires au respect de la vie et de la dignité de la personne humaine, je ne peux pour ma part qu’inviter les personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de soutenir ou non le téléthon, à faire preuve, en la matière, d’une grande prudence et d’un authentique discernement moral et spirituel.

+ Marc Aillet, le 23 octobre 2013.

1) L’AFM souligne que le financement de recherches entrainant la destruction d’embryons ne dépasse pas un ou deux millions d’euros par an (soit moins de 2% du total des fonds collectés par le téléthon) ; ces programmes n’en sont pas pour autant plus légitimes...

2) C’est pour cette découverte d’un intérêt scientifique considérable que le japonais Yamanaka a reçu, en 2012, le prix Nobel de médecine.

Source : Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron.





Pietro Gnocchi (1689-1775) : "Ave Maris Stella" pour soprano, 2 violons et b.c.
Ensemble Pian & Forte - Zara Dimitrova, soprano



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