Au fil des jours ... en 2014





26 novembre : calendrier liturgique



« Dès que l'on sort de l'esprit de douceur, on perd le calme et le sang-froid de la raison ; on ne parle plus le langage du devoir, mais le langage de l'humeur et de la passion ; l'âme est troublée, ne se possède plus, ne mesure ni ce qu'elle fait ni ce qu'elle dit ; et, dans cet état, on fait et on dit toujours des choses regrettables. L'âme sortie des voies de la douceur n'a ni sagesse pour se conduire, ni vigilance pour observer ses paroles, ni attention sur elle-même pour régler les mouvements de son coeur. L'homme doux, au contraire, se possède invariablement, et peut dire comme le saint roi : Je tiens toujours mon âme entre mes mains (Ps CXVIII, 109). Son intérieur est comme un beau ciel où luit toujours un soleil pur que n'obscurcit aucun nuage, que ne trouble aucun vent, et où tout se fait dans la lumière de la raison et de la foi. »

Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome III, vingt et unième vendredi après la Pentecôte), Paris, Victor Lecoffre, 1886.




Audience générale de ce mercredi 26 novembre 2014


Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Pape François a consacré sa catéchèse à une "vérité fondamentale dont le Concile Vatican II avait bien conscience et que nous ne devons pas oublier. L’Église n'est pas une réalité statique, immobile, une fin en soi, mais est continuellement en chemin dans l'histoire, vers le but ultime et merveilleux qu'est le Royaume des cieux dont l’Église sur terre est le germe et le commencement" : "Lorsque nous nous dirigeons vers cet horizon, nous nous apercevons que notre imagination s'arrête, se révélant à peine capable de deviner la splendeur du mystère qui dépasse nos sens. Spontanément, quelques questions nous viennent à l'esprit : quand aura lieu ce passage final ? Comment sera la nouvelle dimension dans laquelle l’Église entrera ? Que sera alors l'humanité ? Et la création qui nous entoure ?". Ces questions ne sont pas nouvelles puisque les disciples de Jésus les avaient déjà posées à leur époque". Puis le Saint-Père a expliqué que face à ces questions, la Constitution conciliaire Gaudium et Spes affirme que "nous ignorons le temps de l'achèvement de la terre et de l'humanité, nous ne connaissons pas le mode de transformation du cosmos. Elle passe, certes, la figure de ce monde déformée par le péché. Mais, nous l'avons appris, Dieu nous prépare une nouvelle terre où règnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au cœur de l'homme… Nous serons complètement remplis de la joie, de la paix et de l'amour de Dieu, sans aucune limite, face à face avec Lui". Il a ensuite souligné combien "il est beau de percevoir la continuité et la communion de fond qui existe entre l’Église qui est dans le Ciel et celle qui est encore en chemin sur la terre, sans oublier que nous sommes toujours invités à offrir nos bonnes œuvres, nos prières et l'eucharistie pour soulager les âmes qui sont encore en attente de la béatitude sans fin. Dans la perspective chrétienne, la distinction n'est plus entre ceux qui sont déjà morts et ceux qui ne le sont pas encore, mais entre qui est en Christ et qui ne l'est pas encore ! Voilà quel est l'élément déterminant, vraiment décisif pour notre salut et pour notre bonheur... En même temps, l’Écriture nous enseigne que l'accomplissement de ce dessein merveilleux ne peut pas ne pas concerner aussi tout ce qui nous entoure et qui vient de la pensée et du Cœur de Dieu… Ce que l'on peut attendre, comme accomplissement d'une transformation qui en réalité est déjà en cours depuis la mort et la résurrection du Christ, c'est donc une nouvelle création. Non pas un anéantissement du cosmos et de tout ce qui nous entoure, mais un accompagnement de toute chose à sa plénitude d'être, de vérité et de beauté. C'est le dessein que Dieu, le Père, Fils et Saint Esprit, veut réaliser et réalise depuis toujours. Ainsi lorsque nous pensons à ces étonnantes réalités qui nous attendent, nous nous rendons compte combien notre appartenance à l’Église est vraiment un don merveilleux qui porte en lui une très grande vocation".

Après la catéchèse, le Pape a salué les groupes, notamment ceux de langue arabe venant d'Irak et de la région : "La violence, les souffrances et la gravité du péché doivent nous conduire à nous en remettre totalement à la justice de Dieu, qui jugera chacun selon ses actes. Soyez forts et accrochez-vous à l’Église et à votre foi de manière à purifier le monde par votre confiance. Que votre espérance et votre pardon, votre amour et votre patience soient votre témoignage. Puisse le Seigneur vous protéger et vous soutenir". Rappelant l'imminence de son voyage de trois jours en Turquie, il a demandé à l'assemblée de prier pour que la "visite de Pierre à son frère André donne des fruits de paix, de dialogue entre les religions et de concorde au sein du peuple turc".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 26.11.14).

Résumé :

« Frères et sœurs, nous sommes en marche vers notre but ultime, le Royaume des cieux, dont l’Église de la terre est le germe. Nous ignorons le jour de la fin de l’humanité et la façon dont l’univers sera transformé. Mais nous savons que Dieu nous prépare une terre nouvelle où habitera la justice, et où tous nos désirs de paix et de bonheur seront comblés. L’élément déterminant pour notre salut et notre participation à ce bonheur est que nous appartenions au Christ ; et tous ceux qui lui appartiennent, vivants ou défunts, sont déjà unis : les saints, du ciel, nous soutiennent, intercèdent pour nous, et nous-mêmes, nous prions pour soulager les âmes de ceux qui attendent la béatitude éternelle. De plus, c’est toute la création qui est appelée à être libérée du mal et de la mort, lorsque Dieu portera toute chose à sa plénitude d’être, de beauté et de vérité. »

« Je salue cordialement les pèlerins de langue française.
Alors que s’achève l’année liturgique, je vous invite à méditer sur la stupéfiante réalité de la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés, et à demander le secours de la Vierge Marie pour qu’elle nous aide à y parvenir. Je vous souhaite une sainte entrée dans le temps de l’Avent.
Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.





Gabriel Fauré (1845-1924) : Pavane Op. 50 en fa dièse mineur
Illustrations : tableaux de Claude Monet



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