Au fil des jours ... en 2015





Mercredi 28 janvier 2015

St Pierre Nolasque, confesseur
(fête avant 1936 : le 31 janvier - avancée au 25 décembre au nouveau calendrier)



St Pierre Nolasque, tableau de Jusepe Martinez

Au nouveau calendrier : St Thomas d'Aquin

Calendrier liturgique et sanctoral



« Veux-tu être magnifiquement exaucé, lorsque tu pries, mon frère ? Prie avec une tenue digne et le coeur rempli d'un immense respect pour le Dieu qui t'écoute.
Toute prière fervente est une oeuvre de recueillement, elle est le fruit d'un double effort : d'un effort corporel extérieur, d'un effort spirituel intime. Pourquoi ? Parce que, avant tout, ta prière doit être l'expression d'un hommage de respect à l'égard du Bon Dieu. Prier, c'est parler au Seigneur et s'entretenir avec Lui. Mais Dieu n'est pas n'importe qui ; nous ne sommes pas ses égaux ; Il ne peut pas permettre que tu oublies son adorable dignité et le traites comme le premier venu ; je n'ai pas besoin d'insister pour que tu comprennes ce que je veux dire. Or, c'est par son attitude extérieure que l'homme témoigne d'abord son respect à celui avec qui il converse; puis par son attention à suivre la conversation engagée. Ne va pas t'imaginer que le Très-Haut, parce qu'Il est esprit, ne prend pas garde à la tenue de ton corps quand tu lui parles ; Dieu voit le corps comme Il voit l'âme ; l'âme doit l'adorer, le corps aussi ; n'est-Il pas l'auteur de l'un comme de l'autre ?
Le corps doit prier avec l'âme. Notre corps rend-il au Bon Dieu des hommages, supplie-t-il, quand, durant la prière, nous le laissons aller dans une tenue qu'on ne voudrait pas se permettre devant un supérieur ? Oui ou non, sont-ce des témoignages de filial respect à l'égard du Seigneur adorablement distingué, ces recherches de l'aise, ces positions flasques et sans gêne, cette molesse extérieure, dont si souvent la récitation des formules de prière est accompagnée ? Est-ce là l'attitude que nous enseigne le grand priant, Jésus-Christ ?
Considère-le, ce Maître béni, au Jardin des Oliviers ou au Très Saint-Sacrement de l'autel, et vois dans quelle prostration Il offre à son Père ses adorations et ses supplications qui donnent à nos pauvres prières leur efficacité. C'est abîmé dans l'anéantissement de la victime immolée, que le Fils de Dieu prie au milieu de nous sur la terre. Elle n'est pas authentique, la prière qui ne porte pas les signes de celles de Jésus-Christ ; elle n'a pas le droit de pénétrer au ciel.
Et, sincèrement, ne semble-t-il pas que le Seigneur doit être peu disposé à exaucer ces demandes enveloppées de sensualité qui lui arrivent unies à la prière de son Fils anéanti ? Le Fils de Dieu prie sur un gibet, fixé au bois par des clous qui lui déchirent les mains et les pieds ; et toi, tu ne saurais pas faire l'effort de te tenir dignement, respectueusement, en présence du Crucifix, durant les quelques minutes que dure la prière ?
Ah ! si nous réfléchissions avant d'entrer en oraison, si nous réfléchissions que notre pauvre prière n'arrivera jusqu'au trône de la grâce que mélangée à la prière du Crucifié, n'aurions-nous pas le souci d'imposer à notre corps une tenue mortifiée, à l'église et ailleurs, durant les instants spécialement consacrés à la prière ? »

Chanoine Marie-Eugène Henry, Chapelain de Paray-le-Monial, Lueurs divines Tome II, Editions Alsatia, Paray-le-Monial, 1940.




Audience générale de ce mercredi 28 janvier 2015


L'absence du père, mal des sociétés occidentales

Lors de l'audience générale de ce mercredi matin, le Pape a continué sa catéchèse sur le thème de la famille, en évoquant la figure du père. « Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu, prenant alors une nouvelle profondeur. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale » a souligné le Pape.

Il est ensuite parti du constat qu'aujourd’hui, « on en arrive à affirmer que nous sommes dans une "société sans père". En d'autres termes, en particulier dans la culture occidentale, la figure du père serait symboliquement absente, perdue, refoulée ». Si dans un premier temps, cette évolution a d'abord été vécue « comme une libération du père-chef de famille, du père comme représentant de la loi imposée de l'extérieur, du père comme censeur du bonheur des enfants et obstacle à l'émancipation et l'autonomie des jeunes », le Pape déplore que nous soyons passés d'un extrême à l'autre, d'une présence envahissante menant dans certains cas à un « abus de pouvoir », à une « fuite » du père.

Le danger de la relation « au pair »

« Les pères sont parfois tellement concentrés sur eux-mêmes et sur leur relation individuelle, qu'ils en viennent à oublier même leur famille » s'est inquiété le Pape, quelquefois, il semble que les pères ne savent pas bien quelle est la place à tenir dans la famille et comment éduquer les enfants. Et alors, dans le doute, ils s'abstiennent, se retirent et négligent leurs responsabilités, parfois en se réfugiant dans une improbable relation "au pair" avec les enfants ». Aujourd'hui, « l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves, relève le Pape. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. Ce sentiment que vivent tant de jeunes de se sentir orphelins est beaucoup plus profond qu'on ne le pense ».

Une responsabilité de toute la société

Pour autant, les seuls pères ne sont pas les uniques responsables : « la communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Ils sont parfois nourris par des idoles mais on leur vole leur cœur, ils sont poussés à rêver de divertissements et de plaisirs, mais on ne leur donne pas de travail, ils deviennent ilusionnés par le Dieu argent, et les vraies richesses leur sont niées ».

Devant cette situation, « il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous, conseille le Pape, et de réécouter la promesse que Jésus a faite à ses disciples : "Je ne vous laisserai pas orphelins" ».

Source : Radio Vatican.

Résumé :

« Chers frères et sœurs, reprenant notre catéchèse sur la famille, nous nous laissons guider aujourd’hui par le mot « père ». Ce mot nous est cher, parce que c’est ce nom que Jésus nous a enseigné pour appeler Dieu. C’est un mot connu de tous. Il indique une relation fondamentale. Aujourd’hui, on en arrive à affirmer que nous sommes dans une « société sans père ». Mais l’absence de la figure paternelle dans la vie des enfants et des jeunes produit des lacunes et des blessures qui peuvent être très graves. Beaucoup de jeunes vivent comme des orphelins, parce que le père est souvent absent ou ne remplit pas sa tâche éducative, ne donne pas à ses enfants les principes, les valeurs, les règles de vie dont ils ont besoin comme du pain. La communauté civile aussi néglige parfois sa responsabilité envers les jeunes. Ainsi ceux-ci demeurent orphelins de maîtres à qui se confier, d’idéaux qui réchauffent le cœur, de valeurs et d’espérance qui les soutiennent. Il est bon de se rappeler que Jésus est le chemin à parcourir, le maître à écouter, l’espérance qu’il peut y avoir un avenir de fraternité et de paix pour tous. »

« Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les Recteurs de Sanctuaires de France et les jeunes de Lille et de Paris. À l’occasion de votre pèlerinage à Rome, je vous invite à vous mettre à l’écoute de Jésus qui nous révèle que Dieu est un Père qui nous aime et en qui nous sommes tous des frères et des sœurs ! Bon pèlerinage et que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral traduit en français à venir (Zenit.org).
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





L. van Beethoven : Romance N°2 pour violon, Op. 50
Berliner Philharmoniker - Dir. Daniel Barenboim
Itzhak Perlman, violon



Retour à l'agenda