Au fil des jours ... en 2012





28 juin : Mémoire de Saint Irénée, Evêque et martyr (120-202)

Saint Léon II, Pape († 683)

Au calendrier traditionnel : Vigile des Saints Pierre et Paul, apôtres

En 1921 fut inscrite au 28 juin la fête de saint Irénée. La réforme de Jean XXIII a libéré le 28 juin de cette fête, redonnant son grade de vigile majeure à la Vigile des deux Princes des Apôtres.

« La rigueur que sait s’imposer un peuple à certains jours de préparation, est une marque de la foi qu’il a conservée ; elle montre qu’il comprend la grandeur de l’objet proposé par la sainte Liturgie à son culte. Chrétiens d’Occident, nous dont Pierre et Paul sont la gloire devant les hommes et devant Dieu, songeons au Carême que les Grecs schismatiques commencent au lendemain des solennités pascales, en l’honneur des Apôtres, et qui ne prend fin qu’aujourd’hui. Le contraste sera de nature à nous faire dominer les penchants d’une mollesse où l’ingratitude aurait trop de part. Du moins, puissions-nous racheter en ferveur, en actions de grâces et amour, les privations dont tant d’églises, malgré leur séparation d’avec Rome, ont conservé l’usage. »

R.P. Dom Prosper Guéranger (1805-1875), L'année liturgique.

(Source par le lien ci-dessus)



« Aujourd'hui, en écoutant la voix de Jésus, il faut lui faire cet acte d'offrande : Oui, je m'offre à vous, ô Roi divin ! pour vous suivre le plus possible ; me voici prête, avec votre grâce, à tout endurer, à souffrir le mépris avec vous et comme vous, pourvu que ce soit votre gloire, votre volonté, en m'oubliant toujours moi-même : voilà ce à quoi je me détermine. Oui, je me presserai sur vos pas, ô Jésus ! oui, je vous imiterai, vous êtes tout pour moi ! vous êtes mon bonheur et ma vie ! Désormais je veux tout accepter : travail, peines, afflictions, souffrances ; je veux tout accepter, pourvu que vous me donniez la grâce. Ce sentiment, cette ardeur d'une âme dévouée ne peut qu'être très agréable au Coeur de Jésus ; et quoi qu'il puisse réserver à cette âme pour la rendre conforme à Lui-même, n'en doutons pas, le divin Maître sera toujours près d'elle pour la consoler, pour la soutenir, pour la fortifier. Ne craignez donc pas. Non, pas de crainte, Notre-Seigneur est un bon Maître. »

P. Xavier de Ravignan s.j. (1795-1858), in Dernière retraite du R.P. de Ravignan donnée aux religieuses carmélites à Paris... novembre 1857 (4ème jour, I), Paris, Charles Douniol et Cie, 1872 (4ème éd.).




Mois du Sacré-Coeur

Vingt-huitième jour : Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie

Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont les plus nobles, les plus saints et les plus amoureux qui aient été dans le monde. Le Cœur de Jésus est l’objet des complaisances de son Père, le Cœur de Marie est l’objet des affections de son Fils. Jésus, comme Père du siècle futur, a un Cœur tout brûlant de charité pour nous engendrer par son sang ; Marie, comme Mère de grâces, a un Cœur tout embrasé d’amour pour nous enfanter par ses larmes. Et certes, elle nous reconnut et nous accepta pour ses enfants, lorsque son Fils, sur le lit de la croix, lui dit : Mulier, ecce filius tuus… Ces deux Cœurs de Jésus et de Marie ont été si conformes en leurs sentiments qu’ils avaient les mêmes inclinations. Marie, qui avait fourni le sang duquel a été formé le Cœur de son Fils, lui imprimait la ressemblance de ses mœurs, et le Cœur de Jésus, formé par l’opération du Saint-Esprit, versait tous ses sentiments dans le Cœur de sa Mère. Et comme le Cœur de Jésus, Père du siècle futur, était très soigneux et très vigilant pour le salut des pécheurs, de même le Cœur de sa Mère avait un saint empressement et une noble inquiétude pour les gagner à Dieu.
P. Bernardin de Paris, o.f.m. Cap († 1685)

Exemple : Madame Elisabeth de France
Qui n’a entendu parler de Madame Elisabeth de France, sœur de Louis XVI ? Elle aussi fut une grande amie du Cœur de Jésus. Elle ne faisait guère présager dans ses premières années qu’on la surnommerait la Sainte Geneviève des Tuileries, car elle était fière et emportée. Heureusement son cœur était docile, et ses défauts disparurent tellement qu’on admirait à la Cour la transformation prodigieuse opérée dans son caractère. Pour fournir plus abondamment à ses aumônes, elle faisait vendre quelquefois des objets précieux, tels que montres, bracelets, bijoux. Un jour qu’on lui en rapportait le prix : « Ce n’est pas seulement de l’argent, dit-elle, c’est aussi du temps gagné, car tels et tels pauvres n’auront pas si longtemps à souffrir. » On lui doit cette belle prière :
« Que m’arrivera-t-il aujourd’hui, ô mon Dieu ! je l’ignore. Tout ce que je sais, c’est qu’il n’arrivera rien que vous ne l’ayez prévu de toute éternité. Cela me suffit, ô mon Dieu ! pour être tranquille. J’adore vos desseins éternels, je m’y soumets de tout mon cœur ; je veux tout, j’accepte tout ; je vous fais un sacrifice de tout ; j’unis ce sacrifice à celui de votre cher Fils, mon Sauveur, vous demandant par son Sacré-Cœur et par ses mérites infinis la patience dans mes maux et la parfaite soumission qui vous est due pour ce que vous voudrez et permettrez. »
Madame Elisabeth écrivait à son amie : « Il faut tout mettre au pied du crucifix. C’est le livre des livres : lui seul console l’âme affligée. » Voyant les attaques furieuses dirigées contre l’Eglise, elle écrivit la formule d’un vœu au Cœur Immaculé de Marie, pour obtenir la conservation de la religion en France. A cette même fin, elle fit offrir à la cathédrale de Chartres un Cœur de Jésus uni au Cœur de Marie fait de l’or le plus pur. Lorsqu’elle fut renfermée dans la prison du Temple avec la famille royale, c’est dans le Cœur de Jésus qu’elle répandit son cœur, et elle enseignait aux autres captifs à chercher, eux aussi, dans ce divin Cœur, le calme et la résignation. Ce fut là qu’elle apprit à sa jeune nièce, Madame Royale, la dévotion au Cœur de Jésus.
Madame Elisabeth invoqua le Cœur de Jésus, jusque sur l’échafaud, où la Révolution la fit monter en 1793.
(Vie de Mme Elisabeth, par M. A. de Beauchesne)

☞   Une autre prière de Mme Elisabeth dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur (1789).

Page d’histoire :
Saint Jean Chrysostome, adressant une exhortation aux fidèles sur la sainte communion, leur recommande de renouveler par ce sacrement divin l’amour divin et la vaillance chrétienne qui les rendront terribles comme des lions à tous les ennemis de Dieu et de l’Eglise.

Bouquet spirituel :
Ô Mère du bel amour, Marie, vous qui désirez si ardemment de voir Jésus aimé, liez-moi de la manière la plus étroite à son divin Cœur, en sorte que je n’aie plus jamais le malheur de m’en voir séparé.
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787)

Qui est plus digne que vous, ô Marie, de parler pour nous au Cœur de Jésus-Christ ? Vous lui parlerez, ô souveraine ; car tout ce que vous demanderez, vous l’obtiendrez. N’est-il pas votre Fils ?
Saint Bernard (1090-1153)

Pratique :
Unissons-nous fréquemment au Cœur de Jésus par la réception fervente de la sainte Eucharistie.

Oraison jaculatoire :
Cœur de Jésus ardent et généreux, rendez nos cœurs semblables au vôtre.

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.





Jean-Baptiste Lully (1632-1687) : "Le temple de la Paix" (Entrée - Orgue)



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