Au fil des jours ... en 2010





28 octobre : Saint Simon et Saint Jude, Apôtres.

Vous trouverez la vie de Saint Simon et Saint Jude rédigée par l'Abbé Jaud ici



« Tout est un pour ceux qui sont parvenus à l'unité profonde de la vie divine : le repos et l'action, contempler et agir, se taire et parler, écouter et s'ouvrir, recevoir en soi le don de Dieu et rendre l'amour à flots dans l'action de grâces et la louange... Il nous faut pendant des heures écouter en silence, laisser la parole divine s'épanouir en nous jusqu'à ce qu'elle nous incite à louer Dieu dans la prière et le travail.

Les formes traditionnelles nous sont nécessaires aussi et nous devons participer au culte public ainsi que l'ordonne l'Eglise, pour que notre vie intérieure s'éveille, reste dans la voie droite et trouve l'expression qui lui convient. La louange solennelle de Dieu doit avoir ses sanctuaires sur la terre afin d'être célébrée avec toute la perfection dont les hommes sont capables. De là, au nom de la sainte Eglise, elle peut monter vers le ciel, agir sur tous ses membres, éveiller leur vie intérieure et stimuler leur effort fraternel. Mais pour que ce chant de louange soit vivifié de l'intérieur, encore faut-il qu'il y ait dans ces lieux de prière des temps réservés à l'approfondissement spirituel dans le silence ; sinon, cette louange dégénérerait en un balbutiement des lèvres dépouillé de vie. C'est grâce à ces foyers de vie intérieure que ce danger est écarté ; les âmes peuvent y méditer devant Dieu dans le silence et la solitude, afin d'être au coeur de l'Eglise les chantres de l'amour qui vivifie tout. »

Edith Stein - Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (1891-1942), La Prière de l'Eglise, Editions De L'orante, 1955.




« La vie intérieure est une chose primordiale... La vie active est la conséquence de la vie intérieure et n'a de valeur que si elle en dépend. On voudrait tout faire le mieux possible, avec perfection. Mais si ce n'est pas relié à la vie intérieure, cela ne sert de rien. Toute la valeur de notre vie et de notre activité relève de la vie intérieure, la vie de l'amour de Dieu et de la Vierge Marie, l'Immaculée, pas de théories ni de douceurs, mais la pratique d'un amour qui consiste dans l'union de notre volonté à la volonté de l'Immaculée.

Avant tout et par-dessus tout, nous devons approfondir cette vie intérieure. S'il s'agit vraiment de la vie spirituelle, les moyens surnaturels sont nécessaires. La prière, la prière et seulement la prière est nécessaire pour entretenir la vie intérieure et son épanouissement ; le recueillement intérieur est nécessaire.
Ne soyons pas inquiets pour des choses sans nécessité, mais doucement et dans la paix, essayons de garder le recueillement de l'esprit et d'être prêts à la grâce de Dieu. Voilà pourquoi le silence nous aide. »

Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), Entretiens spirituels inédits, Editions Lethielleux, Paris, 1974.







« A quoi sert de passer tout son temps à la lecture, de parcourir les faits et gestes et les écrits des saints, si ce n'est pour en tirer, en les mâchant et ruminant, la meilleure sève, puis l'avalant, s'en pénétrer jusqu'au plus profond du coeur, de sorte qu'en examinant soigneusement notre état à partir de là, nous nous appliquions à accomplir les oeuvres de ceux dont nous aimons lire les actions ? [...]

Aussi bien, que sert à l'homme de voir par la méditation ce qu'il doit accomplir, s'il n'est pas en état d'y parvenir avec le secours de la prière et la grâce de Dieu ? Puisque "tout don excellent et tout don parfait proviennent d'en haut, descendant du Père des lumières" (Jc 1,17), sans lequel nous ne pouvons rien, c'est lui-même qui accomplit en nous nos oeuvres, mais non point cependant tout à fait sans nous. "Nous sommes en effet les coopérateurs de Dieu" (1Co 3,9), comme le déclare l'Apôtre. Puisqu'il veut que nous le priions, Dieu veut aussi que nous ouvriions les replis de notre volonté à sa grâce quand elle vient frapper à notre porte (Ap 3,20), et que nous lui donnions notre consentement. »

Guigues le Chartreux (XIIème siècle), L'Echelle du Paradis XIII, Présentation et traduction de Philippe Baud, Parole et Silence, 1999.




Méditation du soir...

« Le vrai silence est une écoute ; il est un dialogue intérieur. Le vrai silence est plénitude. »
Jean-Marie Burucoa, Tours de cloître, Abbaye de Belloc, 1967.




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