Au fil des jours ... en 2017





Dimanche 29 janvier 2017

4ème Dimanche après l’Épiphanie

Commentaire de l'Evangile du Dimanche
(Abbaye Sainte-Madeleine, Le Barroux)

(4ème dimanche du Temps Ordinaire)



Pendant les tempêtes de notre vie...

« Considérez que dans cette misérable vie, il s'élève pour nous bien des orages dangereux, dans lesquels la barque de notre coeur est comme ballotée ça et là par les vagues. C'est pourquoi l'Imitation de Jésus-Christ dit : Aussi longtemps que nous vivons, nous ne serons pas sans luttes, quand l'une est passée, une autre suivra (1) comme l'une vague bat l'autre. Dans toutes ces luttes, on ne peut rien conseiller de plus utile que de se soumettre à la volonté de Dieu et à toutes les dispositions de sa sagesse infinie.

Jésus dort tranquillement au milieu des plus grands orages ; ainsi une âme peut aussi demeurer tranquille, quand elle se repose entre les bras de la Providence divine dans les orages des contrariétés. Elle est assurée que rien n'arrive sans la volonté du Seigneur, elle sait que Dieu ordonne tout pour le mieux, qu'il ne permet la souffrance que pour notre plus grande utilité. Elle sait aussi par expérience, que Dieu peut tirer le bien du mal. Ô quelle consolation, quelle joie, quelle paix goûte une âme qui est unie à la volonté divine ! Cependant quoique l'âme s'abandonne entièrement à la volonté divine et repose dans le sein de la Providence, pendant les tempêtes des tentations et des contrariétés, il est nécessaire à cause de notre faiblesse d'avoir recours à la prière ; à l'exemple des apôtres, nous devons éveiller le Sauveur endormi, le prier de fortifier notre faiblesse et de nous assister de sa grâce dans les tribulations. Jésus paraît dormir, quand les eaux des tribulations s'élèvent au-dessus de nos têtes, quand tout nous semble perdu ; quand il nous retire pendant quelque temps sa consolation et nous fait ainsi sentir que de nous-mêmes et par nos propres forces, nous ne pouvons rien.

Alors il est temps d'appeler le Seigneur comme les apôtres effrayés : Seigneur ! aidez-nous, nous périssons. Cet appel éveillera l'aimable Sauveur ; ces soupirs pénètrent son Coeur compatissant ; ces prières le déterminent à commander aux vents, et à nous accorder soit la cessation des troubles ou des tentations, soit la force nécessaire pour tout supporter pour son honneur et le salut de notre âme. »

1. Imitation L. I, ch. XIII.

Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix, Tome premier (Quatrième dimanche après l'Epiphanie, Méditation), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

Rembrandt (1606-1669), Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée

Rembrandt (1606-1669), Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée
Tableau conservé au musée Isabella Stewart Gardner à Boston jusqu'en 1990.
Le 18 mars 1990, le tableau a été volé, avec 12 autres chefs-d'oeuvre.
(Crédit photo)



Angelus de ce dimanche 29 janvier 2017


Plus de charité et d’humilité, moins de polémiques et de divisions dans nos communautés chrétiennes : c’est l’appel lancé par le Pape François, au cours de l’Angélus de ce dimanche 29 janvier 2017. Devant les milliers de fidèles présents sous les fenêtres du Palais apostolique, le Pape est revenu sur l’Évangile des Béatitudes que propose la liturgie du jour, et qui ouvre le « Sermon sur la montagne », cette « magna charta du Nouveau Testament ». Le Souverain Pontife s’est arrêté sur la première de ces Béatitudes : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux ».

Le pauvre en esprit ne se rebelle pas, mais sait faire preuve d’humilité, de docilité, et se montre disponible à la grâce de Dieu. Face aux biens matériels, son attitude est celle de la sobriété, pas nécessairement du renoncement, précise le Pape, qui parle plutôt de cette capacité de goûter à l’essentiel, au partage, de ne pas « s’appesantir dans l’opacité d’une consommation vorace ». « Plus j’en ai, plus j’en réclame » : cette voracité est mortifère pour l’âme, prévient le Pape. Ceux qui succombent à cette attitude ne sont pas heureux, et n’atteindront jamais le bonheur.

Le pauvre en esprit est encore celui qui ne compte pas sur lui-même, sur ses richesses matérielles, « s’obstine dans ses opinions, mais écoute avec respect celles des autres ». « Si nos communautés comptaient plus de pauvres en esprit, il y aurait moins de divisions, ou de polémiques ! » a lancé le Souverain Pontife, qui insiste sur la charité et l’humilité, comme vertus essentielles pour une bonne cohabitation au sein des communautés. L’anticipation du Royaume des Cieux est tangible dans une communauté fraternelle qui privilégie « le partage à la possession ». Et le Saint-Père d’insister sur ce point : celui qui garde son cœur et ses mains fermés, ne sait pas aimer ; celui au contraire qui les garde ouverts, est sur le chemin de l’amour.

Au terme de l’Angélus, le Pape a tenu à faire part de sa proximité aux populations du centre de l’Italie, « qui souffrent encore des conséquences du tremblement de terre et des difficiles conditions climatiques », souhaitant qu'elles ne manquent pas du « soutien des institutions, ni de la solidarité de tous ». « Et s'il vous plait, a lancé le Pape d'une voix ferme, que la bureaucratie ne les fasse pas attendre, et souffrir encore plus ».

Le Pape n’a pas manqué enfin de saluer les jeunes de l’Action Catholique du diocèse de Rome, qui ont participé à la traditionnelle « caravane de la paix », sur le thème « entourés par la paix ». Comme de coutume, une jeune fille et un jeune garçon ont rejoint le Saint-Père après sa courte catéchèse, et ont lu un message de paix, au nom de l’Action catholique, qui fête cette année ses 50 ans. Ce message a été suivi d’un lâcher de ballons, symboles de paix, dans le ciel azur de la Ville éternelle.

Source : Radio Vatican (MA).

Texte intégral des paroles du Pape (traduites en français) avant et après l'Angelus sur Zenit.org.





Antonio Vivaldi (1678-1741) : Concerto en do majeur pour piccolo RV 443
Cappela Anna - Anna Fusek



Retour à l'agenda