Au fil des jours ... en 2011





29 avril : Sainte Catherine de Sienne, Docteur de l’Eglise
Saint Hugues de Cluny, Abbé

Vendredi de Pâques

Vie de Sainte Catherine de Sienne (1347-1380) par l'Abbé Jaud, ici

Discours de Paul VI en 1970 lors de la proclamation de Sainte Catherine de Sienne comme Docteur de l'Eglise, ici

Vie de Saint Hugues de Cluny (1024-1109) par l'Abbé Jaud, ici



« Dieu seul est "l'Auteur de toute paix", c'est donc à Lui qu'il faut la demander chaque jour. Si nous comptions sur nous pour cela, nous serions vite détrompés. L'existence de chaque jour est faite de petites complications, de soucis mesquins, de menus devoirs, et si nous ne mettons ordre à ce fatras, nous sommes rapidement débordés et vite l'équilibre moral est rompu. Ceci est encore plus vrai dans les périodes de tristesse ou de maladie. Il y a dans l'épreuve, physique ou morale, lorsqu'elle n'est pas "surnaturalisée", une force dissolvante inouïe ; elle brise l'énergie, ramène à terre notre esprit, aigrit notre caractère et dépouille de toute beauté et de tout charme les objets extérieurs et les faits quotidiens. Elle est la souffrance humaine, seule, et le fardeau est trop lourd pour nos épaules ; nous subissons, dans la révolte ou l'acceptation passive, nos maux et nos angoisses. Peu à peu notre être moral s'amoindrit, nous nous absorbons dans la contemplation de notre souffrance, et l'épreuve passe sur nous, stérile, nous laissant ensuite plus faibles et moins proches de Dieu.

Que faut-il donc faire pour conserver, en dépit de la douleur, cette paix productrice de tout bien ? Prier d'abord, demander chaque jour à Dieu de nous garder paisibles et de nous donner la joie que rien ne détruit. Chercher sa grâce dans le Sacrement où Il la donne si généreusement : dans l'Eucharistie. Puis, mettre de l'ordre dans ses occupations, dans son âme, dans sa vie ; ne jamais laisser les irritations, les souffles mauvais du dehors, les mesquineries de l'existence faire irruption dans notre âme, au détriment des réalités spirituelles. Remplir tellement notre âme des choses qui, seules, sont dignes d'elle ; vivre dans une union si étroite avec Dieu, si proches du Coeur du Christ, si pleinement éclairés de l'Esprit-Saint, que notre être extérieur en soit transformé et que nos paroles, nos actes, notre attitude même ne soient que l'expression de nos plus intimes convictions, de notre vie spirituelle. Et enfin, faire de notre souffrance, devenue féconde par la libre acceptation et par le don que nous en faisons en faveur d'autrui, une oeuvre vivante et rédemptrice ; nous tenir proches des âmes que Dieu mettra sur notre route et chercher à les comprendre et à les aimer. Voilà, par la grâce divine, les sources de la paix et le moyen de la posséder pleinement. »

Elisabeth Leseur, Petits traités de l'Espérance et de la Paix chrétiennes in "La vie spirituelle", Paris, J. de Gigord, 1920.






Laure de la Trinité-Saint-Serge à Serguiev-Possad, Russie



Méditation du soir...

« Je vous en conjure, en tout état et dans toutes vos oeuvres, fixez vos regards sur Dieu, et cherchez toujours son honneur et le salut de sa créature ; n'oubliez jamais le prix du sang de l'Agneau qui a payé pour nous avec tant d'amour. »

Saint Catherine de Sienne, Extraits de ses lettres (248-1,2) présentés par le Père S. Bézine, Editions Sapience, Paris, 1947.

L'Agneau mystique de Jan van Eyck



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