Au fil des jours ... en 2010





29 octobre : Saint Narcisse, Evêque de Jérusalem (IIe s.)

Retrouvez la vie de Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem, rédigée par l'Abbé Jaud ici



« C'est une fausse humilité que de se croire indigne des bontés de Dieu et de n'oser les attendre avec confiance. La vraie humilité consiste à voir toute son indignité et à demeurer abandonné à Dieu, ne doutant point qu'il ne puisse faire en nous les plus grandes choses. Si Dieu, pour ses ouvrages, avait besoin de trouver en nous des fondements déjà posés, nous aurions raison de croire que nos péchés ont tout détruit, et que nous sommes indignes d'être choisis par la sagesse divine. Mais Dieu n'a besoin de rien trouver en nous ; il n'y peut jamais trouver que ce qu'il y a mis lui-même par sa grâce. On peut dire même que le néant de toute créature, joint au péché dans une âme fidèle, est le sujet le plus propre à recevoir ses miséricordes : c'est là qu'elles prennent plaisir à couler, pour se manifester plus sensiblement...

Ne craignez donc point que vos infidélités passées vous rendent indignes de la miséricorde de Dieu : rien n'est si digne de sa miséricorde qu'une grande misère. Il est venu du Ciel en la terre pour les pécheurs, et non pour les justes ; il est venu chercher ce qui était perdu, et tout était perdu sans lui. Le médecin cherche les malades, et non les saints. Oh ! que Dieu aime ceux qui se présentent hardiment à lui, avec leurs haillons les plus sales et les plus déchirés, et qui lui demandent, comme à leur Père, un vêtement digne de lui ! »

Fénelon, Lettres, in "Ecrin spirituel ou Doctrine des maîtres de la vie intérieure", par l'auteur de "Allons au Ciel", Briguet, Paris, 1894.




« - O vous qui êtes plongés dans le mal et qui, pendant un temps plus ou moins long, avez vécu errants et fugitifs à cause de vos crimes... si les péchés dont vous êtes coupables ont endurci et aveuglé votre coeur... si, pour satisfaire vos passions, vous êtes tombés dans les plus grands scandales... ah ! lorsque votre âme se rendra compte de son état et que les motifs ou les complices de vos fautes vous abandonneront, ne laissez pas le désespoir s'emparer de vous ! Tant qu'il reste à l'homme un souffle de vie, il peut encore recourir à la Miséricorde et implorer le Pardon.
Si vous êtes jeune et que déjà les désordres de votre jeunesse vous ont dégradé aux yeux du monde, ne craignez pas !... même si le monde a sujet de vous traiter en criminel, de vous mépriser et de vous abandonner... votre Dieu, Lui, ne consent pas à ce que votre âme devienne la proie de l'enfer !... Bien au contraire, c'est avec ardeur qu'Il désire que vous vous approchiez de Lui pour vous pardonner. Si vous n'osez Lui parler, dirigez vers Lui vos regards et les soupirs de votre cœur, et bientôt vous verrez comment sa Main si bonne et paternelle vous conduira à la source du Pardon et de la Vie !

Si vous avez passé volontairement la plus grande partie de votre vie dans l'impiété ou l'indifférence, et que, soudain, proche de l'éternité, le désespoir tente de vous aveugler... ah ! ne vous laissez pas tromper, car c'est encore le temps du Pardon !... Même s'il ne vous reste qu'une seconde de vie, en cette seconde, vous pouvez racheter la vie éternelle !
Si votre existence plus ou moins longue s'est écoulée dans l'ignorance et dans l'erreur... si vous avez été cause de grands maux pour les hommes, la société, la religion même, et si, par une circonstance quelconque, vous connaissez enfin que vous vous êtes trompé... ne vous laissez pas écraser par le poids de vos fautes et du mal dont vous avez été l'instrument. Mais que votre âme, pénétrée du plus vif repentir, se jette dans un abîme de confiance et accoure à Celui qui vous attend toujours pour vous pardonner toutes les erreurs de votre vie. (24 mars 1923) »

Un appel à l’amour, le message du Cœur de Jésus au monde et sa messagère Soeur Josefa Menéndez, Édition de l’Apostolat de la Prière, Toulouse, 1944.

Soeur Josefa Menéndez






« Ecris, parle de ma miséricorde. Dis aux âmes où elles doivent chercher la consolation, c'est au tribunal de la miséricorde ; c'est là qu'ont lieu les plus grands miracles qui se renouvellent sans cesse. Point n'est besoin, pour obtenir ce miracle de faire de lointains pèlerinages, ni de faire étalage d'un quelconque cérémonial, mais il suffit de se jeter avec foi aux pieds de celui qui tient ma place, de lui dire sa misère et le miracle de la miséricorde divine se manifestera dans toute sa plénitude. Même si cette âme était en décomposition comme un cadavre, et même si humainement parlant il n'y avait plus aucun espoir de retour à la vie, et que tout semblait perdu – il n'en est pas ainsi selon Dieu, le miracle de la miséricorde divine redonnera vie à cette âme dans toute sa plénitude. Ô malheureux, qui ne profitez pas maintenant de ce miracle de la miséricorde divine ; en vain vous appellerez, il sera déjà trop tard. (1448) »

« Ma fille, quand tu t'approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l'eau qui sont sortis de mon cœur se déversent sur ton âme et l'ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser en ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c'est moi-même qui t'attends dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c'est moi seul qui agis dans l'âme. Ici la misère de l'âme rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes, qu'à cette source de miséricorde, les âmes ne puisent qu'avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n'y aura pas de bornes à mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère et la pauvreté car ma grâce se détourne d'eux pour aller vers les âmes humbles. (1602) »

Notre Seigneur à Sainte Faustine, Petit Journal, Parole et Dialogue, Paris, 2002.




Méditation du soir...

« Parce qu'elle est infinie, la miséricorde divine n'a besoin que de notre mendicité. »
Cardinal Charles Journet (1891-1975), Comme une flèche de feu, Centurion, 1981.




Retour à l'agenda