Au fil des jours ... en 2010





30 octobre : Bienheureux Ange d'Acri, Capucin,
Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertaire dominicaine,
Bienheureuse Dorothée Swartz de Prusse...

Vie du Bienheureux Ange d'Acri (1669-1739) ici

Vie de la Bienheureuse Bienvenue Bojani (1225-1292) ici

Vie de la Bienheureuse Dorothée Swartz de Prusse (1347-1394) ici



« Jésus n'est pas venu pour juger mais pour donner la vie. Il est venu pour secourir les pauvres et les faibles. Il est le Dieu de tendresse, celui qui guérit, le Berger. Et Il vient vers ceux qui sont malades et qui ont besoin de Lui et de son Esprit. Un médecin ne va pas vers ceux qui sont bien portants, ou qui pensent l'être ; il va vers ceux qui sont malades, inquiets, angoissés, et qui crient au secours : "Sauve-moi, donne-moi ton Esprit, guéris mon égoïsme, ma dureté". L'amour de Jésus est précisément pour ceux qui sentent leur pauvreté, les petits de Dieu. A notre époque où les jeunes sont si troublés, si seuls, et souvent désespérés, il nous faut être vigilants et écouter le coeur de l'Esprit battre en eux. [...]

Il y a des règles bien définies par lesquelles nous savons si l'Esprit est à l'oeuvre ou non. Les fruits de l'Esprit sont la paix, la joie, la patience, le don de soi (Cf. Galates 5).
Les fruits de la chair, eux, sont liés à l'absence du don de soi : dissensions, envie, manque de respect les uns pour les autres, besoin de parler beaucoup ou de se mettre au pinacle, manque de délicatesse et d'amour, une certaine dureté : se retrancher dans une position où on est dur et où on juge. Les fruits de l'Esprit ne nous permettent pas de juger : ils sont disponibilité et ouverture. »

Jean Vanier, Disciple de Jésus, Fleurus, Paris, 1977.




« Que chacun, avant d'accuser les autres, la société mal faite, fasse son propre examen de conscience et se demande dans quelle mesure son égoïsme, son petit intérêt, son amour du confort, du luxe, de la vie facile, de la tranquillité, son désir de briller et de paraître, sa jalousie, sa rancune, son appétit de jouissance ou de vengeance, etc., n'ont pas fait du mal à quelque innocente victime connue ou inconnue, proche ou lointaine.
[...]
Qui donc, aujourd'hui, pourrait se lever et dire devant tous ici : "Moi je suis pur de tout mouvement d'égoïsme, de recherche de moi-même, de mes intérêts, de mon plaisir, de mes aises ; je suis pur d'envie, de jalousie, d'emportement ; j'ai toujours aimé les autres autant que moi-même ?..."
Ah ! nous voudrions que Dieu punisse tous les coupables ?... Mais, je le redis, nous nous retrouverions tous dans la même charette d'exécution... Car nous entendons tous, comme Caïn, au fond de notre coeur, sa voix qui nous dit : "Qu'as-tu fait de ton frère ?" Or nous avons tous été constitués les gardiens des autres hommes.
[...]
Nous n'aurons jamais fini de creuser ce profond mystère de la responsabilité humaine... qui fait de chacun de nous les gardiens responsables des autres...
Mais ce qui est bien certain, c'est que nous avons tous un devoir de compréhension, d'entr'aide et d'amour à remplir envers nos frères. »

P. Thivollier, S'il y a un Bon Dieu... Pourquoi la souffrance ?, Coll. "Franc-parler sur la Religion" n°8, M.O.P., 1952.







« Chaque fois que nous récitons le "Notre Père", sommes-nous bien conscients de ce que cela implique ? Sommes-nous bien conscients que mensongère est la profession de notre amour de Dieu, si nous n'avons pas prouvé notre amour à des autres réels, avec qui nous vivons et auxquels nous avons des dettes effectives à remettre ? En ce sens, la parabole que nous devrions méditer, avant d'oser demander que nos péchés nous soient remis, est celle du "débiteur impitoyable" (Mt 18, 23-35). Tant que nous n'avons pas aimé, jusqu'au bout de la rémission, les nôtres qui sont dans le monde, nous pouvons toujours faire les confessions les plus admirables, cela ne sert à rien.

S'il est une question où nous devons bien prendre garde à la manière dont nous écoutons la Parole de Dieu, c'est bien celle-ci. Car qui d'entre nous, en pensant être digne de faire ses dévotions et de s'approcher de l'autel du Seigneur, n'est pas persuadé que le Seigneur a dit : "Si en montant vers l'autel tu te souviens que tu as quelque chose contre ton frère, laisse là ton offrande et va d'abord te réconcilier avec lui" ? En réalité, le Seigneur n'a jamais dit cela. Il a dit : "Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande et va d'abord te réconcilier avec ton frère" (Mt 5, 23-24). Ce n'est pas du tout la même chose ! Avec la version originale, on ne peut trouver le moindre arrangement, ni faire la moindre herméneutique ! A vrai dire, on comprend que nous écoutions mal cette parole de Dieu. Elle a quelque chose de totalement irréaliste, d'effrayant même. Il s'agit d'aimer jusqu'au bout. »

James Haggerty, Quitter Dieu pour Dieu, Fleurus - Mame, Paris, 2009.




Méditation du soir...

« Le pardon est le "don parfait" : en lui éclate la liberté de l'amour. »
François Varillon (1905-1978), Eléments de doctrine chrétienne (tome 1), Editions de l'Epi, Paris, 1960.




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