Au fil des jours ... en 2013





30 octobre : calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

TRENTE ET UNIÈME JOUR
Consacrons-nous à la Très Sainte Vierge

Le voici déjà écoulé, ce mois passé avec notre céleste Mère. Allons-nous lui adresser une dernière prière ?... L'heure des adieux a-t-elle sonné ?...
Mais qui donc pourrait consentir de plein gré à devenir orphelin ?... Quel que soit notre âge, nous avons toujours besoin d'une maman. Or, la Très Sainte Vierge est une Maman, et quelle Maman !
L'Esprit-Saint Lui-même l'a préparée à sa mission. Il a creusé dans son Cœur des profondeurs ineffables. Il en a fait un Cœur de Mère, et non d'une Mère quelconque, mais de la Mère d'un Dieu... Et c'est avec ce Cœur façonné pour un Dieu, avec ces tendresses réservées au Verbe fait chair, que Marie aime l'humanité, que Marie aime chacune de nos âmes.
Jetons-nous dans ses bras et faisons-nous petits, très petits, très enfants avec Elle. Plus on est petit, plus on lui permet d'être Mère.
Quand on pleure, quand on souffre, il n'est pas difficile de se faire petit ; on a tant besoin de secours !
Et qui donc ne souffre pas, qui donc ne pleure jamais sur la terre ?... Qui donc n'a pas besoin de se faire consoler et guérir ?...
La perfection de la voie d'enfance pratiquée par sainte Thérèse de Lisieux, dans le plan divin, c'est la vie avec et par Marie.
Découvrons ingénument à notre Mère, nos faiblesses, nos misères, elles nous attireront ses particulières sollicitudes. C'est aux moins bien portants, qu'en famille, on prodigue les soins les plus attentifs.
Il lui suffit de trouver la docilité, une bonne volonté sincère pour accomplir son œuvre en nous.
« Sa maternité divine lui donne, dans ses rapports avec ses enfants adoptifs, l'autorité bienfaisante d'une Reine à qui le Roi a dit : « Mes sujets t'appartiennent, rends-les heureux. » Et la Reine commande, elle dirige, elle distribue les grâces, elle apaise les différends, elle relève et réhabilite les coupables. La Reine est la dispensatrice des trésors du Roi, des grâces du Roi, des faveurs du Roi » (1).
Marie ne nous évitera pas l'épreuve et la souffrance qui méritent le Ciel ; elle nous dira au contraire que notre devoir est d'accepter la part de sa Croix que Jésus nous destine et de la porter à sa suite.
Mais elle ajoutera - ce que la plupart ignorent et qu'elle sait par expérience - que la Croix se fait de plus en plus légère à qui l'embrasse généreusement.
En échange de tout ce qu'elle nous aidera à sacrifier, Notre-Dame nous communiquera peu à peu une vie divine.
On ne saurait concevoir une parcelle quelconque de son activité qui n'eût son divin Fils pour objet et pour fin.
Elle aspire à garder fidèles ou à ramener au bercail toutes les brebis de son troupeau. En voir s'égarer lui est un tourment indicible.
« Je souffre pour vous les douleurs de l'enfantement, pourrait-Elle nous dire plus justement encore que l'Apôtre, jusqu'à ce que le Christ soit formé en vous » (2).
Confions-nous, livrons-nous à la Très Sainte Vierge. Après nous avoir orientés vers son Jésus, elle le façonnera et le fera si bien revivre en nous, qu'au jour de l'appel suprême, heureuse de nous présenter au Très-Haut, elle l'entendra nous accueillir par ces mots béatifiants : « Voilà mon enfant bien-aimé... un autre Christ !... (Christianus alter Christus !...) Qu'Il ait part au royaume de mon Eternel Premier-Né !...
Ô Marie ! Toute belle, Toute grande, Toute bonne !... Ô ma Mère !...

CONSÉCRATION
A LA TRÈS SAINTE VIERGE

Cœur Immaculé de Marie, Sanctuaire de la Divinité, moi, pauvre petit rien, je m'abîme en l'immensité de vos grandeurs.
Vous êtes toute à Dieu, mais vous êtes aussi toute mienne, car mon adorable Sauveur vous a donnée à moi sur la Croix.
Je m'abandonne entre vos bras comme un petit enfant. Ma douce Mère, apprenez-moi à marcher sous le rayon d'amour du Saint-Esprit, afin de suivre vos traces dans la voie de l'humilité, de la charité et du sacrifice.
Je remets entre vos mains mon âme et mon cœur, par ma totale consécration à votre Cœur Immaculé.
Je vous consacre aussi tous ceux qui me sont chers, vous priant d'abriter toutes les âmes sous le manteau de votre virginale candeur.
Ô Marie, Mère du Sauveur et notre Mère, veillez sur nous, défendez-nous, gardez-nous toujours comme votre bien et votre propriété.


(1) Abbé Sylvain.
(2) Gal. IV, 19.

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



« Les distractions que vous aurez dans la prière ne doivent point vous étonner ; elles sont inévitables après tant d'agitations et dissipations volontaires ; mais elles ne vous nuiront point, si vous les supportez avec patience. L'unique danger que j'y crains est qu'elles ne vous rebutent. Qu'importe que l'imagination s'égare, et que l'esprit même s'échappe en mille folles pensées, pourvu que la volonté ne s'écarte point, et qu'on revienne doucement à Dieu sans s'inquiéter, toutes les fois qu'on s'aperçoit de sa distraction. Pourvu que vous demeuriez dans cette conduite douce et simple, vos distractions mêmes se tourneront à profit, et vous en éprouverez l'utilité dans la suite, quoique Dieu la cache d'abord. La prière doit être simple, beaucoup du coeur, très peu de l'esprit ; des réflexions simples, sensibles et courtes, des sentiments naïfs avec Dieu, sans s'exciter à beaucoup d'actes dont on n'aurait pas le goût. Il suffit de faire les principaux de foi, d'amour, d'espérance et de contrition (*) ; mais tout cela sans gêne, et, suivant que votre coeur vous y portera. Dieu est jaloux de la droiture du coeur ; mais autant qu'il est jaloux sur cette droiture, autant est-il facile et condescendant sur le reste. Jamais ami tendre et complaisant ne le fut autant que lui. Pour votre prière, vous pouvez la faire sur les endroits des Psaumes qui vous touchent le plus. Toutes les fois que votre attention se relâche, reprenez le livre et ne vous inquiétez pas. L'inquiétude sur les distractions est la distraction la plus dangereuse. »

Fénelon, extrait de la Lettre au Marquis de Seignelai, 1690, in "Oeuvres spirituelles", Correspondance, Coll. Les maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1954.


(*) : Actes de foi, d'espérance, de charité et de contrition, pour mémoire, ci-dessous :

Acte de Foi

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées, et que vous nous enseignez par votre Église, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper.

Acte d’Espérance

Mon Dieu, j’espère, avec une ferme confiance, que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde, et si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis, et que vous êtes fidèle dans vos promesses.

Acte de Charité

Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur, et par-dessus toutes choses, parce que vous êtes infiniment bon et infiniment aimable, et j’aime mon prochain comme moi-même pour l’amour de vous.

Acte de contrition

Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé, parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre Sainte Grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence.





Franz (Frantisek) Benda (1709-1786) : Sonate en la majeur
Shizuka Ishikawa, violon - Josef Hála, clavecin - Petr Hejný, violoncelle



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