Au fil des jours ... en 2014





31 octobre : calendrier liturgique



« Regardant la promesse de Dieu et laissant de côté toute vue humaine, sachant que Dieu est capable d'oeuvres dépassant la nature, Abraham a fait confiance aux paroles qui lui avaient été adressées, n'a laissé aucun doute en son esprit et n'a pas hésité sur le sens à donner aux paroles de Dieu. Car c'est le propre de la foi de faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait une promesse... Dieu avait promis à Abraham qu'une postérité innombrable naîtrait de lui. Cette promesse dépassait les possibilités de la nature et les vues purement humaines ; c'est pour cela que la foi qu'il avait envers Dieu « lui a été comptée comme justice » (Gn 15,6 ; Ga 3,6).

Eh bien, si nous sommes vigilants, des promesses encore plus merveilleuses nous ont été faites et nous serons comblés beaucoup plus que ne le peut rêver une pensée humaine. Et pour cela, nous avons uniquement à faire confiance à la puissance de celui qui nous a fait ces promesses, afin de mériter la justification qui vient de la foi et d'obtenir les biens promis. Car tous ces biens que nous espérons dépassent toute conception humaine et toute pensée, tant est magnifique ce qui nous a été promis !

En effet, ces promesses ne concernent pas seulement le présent, l'épanouissement de notre vie et la jouissance des biens visibles, mais elles concernent encore le temps où nous aurons quitté cette terre, lorsque nos corps auront été sujets à la corruption, quand nos restes auront été réduits en poussière. Alors Dieu nous promet qu'il les ressuscitera et les établira dans une gloire magnifique ; « car il faut, nous assure le bienheureux Paul, que notre être corruptible revête l'incorruptibilité, que notre être mortel revête l'immortalité » (1Co 15,53). De plus, après la résurrection de nos corps, nous avons reçu la promesse de jouir du Royaume et de bénéficier durant des siècles sans fin, en compagnie des saints, de ces biens ineffables que « l'oeil de l'homme n'a pas vu, que son oreille n'a pas entendu et que son coeur est incapable de sonder » (1Co 2,9). Vois-tu la surabondance des promesses ? Vois-tu la grandeur de ces dons ? »

St Jean Chrysostome (v.345-407), 36ème Homélie sur la Genèse (PG 53, 339), Trad. F. Luc Brésard OCSO, 2000 ans d'homélie Année A, Socéval, Perpignan, 2000 (p. 172).



Le paradis, gravure de Gustave Doré





Hymne "Attende Domine"
(Trois des cinq strophes ci-dessous)

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

Ad te Rex summe, omnium Redemptor,
oculos nostros sublevamus flentes:
exaudi, Christe, supplicantum preces.

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

Dextera Patris, lapis angularis,
via salutis, ianua caelestis,
ablue nostri maculas delicti.

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

Rogamus, Deus, tuam maiestatem:
auribus sacris gemitus exaudi:
crimina nostra placidus indulge.

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

Tibi fatemur crimina admissa:
contrito corde pandimus occulta:
tua, Redemptor, pietas ignoscat.

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.

Innocens captus, nec repugnans ductus;
testibus falsis pro impiis damnatus
quos redemisti, tu conserva, Christe.

Attende Domine, et miserere, quia peccavimus tibi.



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